Jeudi 31 juillet 2025. Vesancy, France. Le petit-déjeuner de cette nouvelle journée est pris en compagnie de Monsieur le Mont Blanc qui est ce matin tout à fait découvert, tout blanc et vraiment plus haut que les autres.
Reprise de la session escalade
A peine levée, Lison installe une corde sur une petite falaise et nous enchaînons quelques grimpes, à côté d’une troupe de pompiers venus s’exercer au sauvetage en milieu dangereux. Nous, nous montons, eux, ils simulent une descente pour secourir un véhicule qui serait tombé au pied d’une falaise.



La vie de Murielle
Au programme de la journée, découvrir la vie de Murielle, une jeune cousine de Pierre fraîchement installée à Lausanne. Elle habite un bel appartement dans les nouveaux quartiers de l’ouest de la ville, juste derrière l’université. Nous arrivons devant l’interphone ultra-sophistiqué de son immeuble. Il permet de recevoir des colis, mais pas de sonner sans connaître son code. Nous bloquons une dizaine de minutes devant, à tripoter tous les écrans, à ouvrir les boîtes à colis, mais impossible d’appeler Murielle. Pierre se résout à utiliser le hors-forfait de son forfait pas Suisse.
Murielle travail depuis un peu plus d’un an pour le laboratoire Merk pour lequel elle participe à créer une nouvelle ligne de production pour un médicament contre le cancer. Elle a récemment accédé à la location avec son compagnon Paul, ce qui est compliqué en Suisse quand on n’a pas encore de CDI.

Ils ont aussi adopté Flora, une jolie chienne qui vient d’un refuge. Nous passons un très bon moment à découvrir sa nouvelle vie Suisse, confortablement installés sur sa terrasse vue montagnes. Murielle nous raconte comment elle a réussi à passer de ses études en chimie, à ce poste.
Choisir sa vie, comme Murielle
Puis elle demande aux filles ce qu’elles veulent faire comme études à leur tour. Capucine explique son projet de devenir vétérinaire, sa décision est prise et cela la motive pour son travail au lycée. Puis Solène explique timidement qu’elle aussi souhaite être vétérinaire. Elle n’osait pas l’affirmer avant, parce qu’elle pensait qu’elle ne pouvait pas faire comme sa sœur. Nous lui avons interdit de choisir en fonction de sa sœur et pour l’instant, c’est cette idée qu’elle retient. Elle veut sauver des animaux. Solène a 9 ans, nous veillons à ce qu’elle reste curieuse de tout.
À la même question, Lison nous surprend par sa réponse affirmée. Lison a toujours du mal à prendre une décision et cela fait environ deux ans que nous explorons les métiers qui pourraient lui convenir. Nous avions évoqué ensemble celui d’artisan d’art, vu sa propension à bricoler tout le temps, ou celui de facteur d’instrument, vue qu’elle a une très bonne connaissance musicale. Je lui avais parlé du métier de chercheur, vu comme elle est soucieuse de la protection de la planète. « Non mais maman, je ne veux pas chercher, je veux trouver des solutions » m’avait-elle répondu. Alors fais ingénieur, Lison. La seule chose qu’elle était sûre, c’est qu’elle ne voulait pas travailler toute la journée devant un ordinateur comme ses parents. Hé bien devant Murielle, Lison répond sûre d’elle. Je veux être ingénieur en écologie. Cette réponse nous a surprise et parfaitement convenue. Elle semble sûre d’elle, ça lui convient tout à fait et elle en a les capacités. Murielle raconte alors qu’il y a une très bonne école à côté de chez elle. Et quand nous sortons nous promener, nous pouvons constater le cadre très agréable dans lequel elle se situe.
Balade autour du campus de l’université de Lausanne
Après le déjeuner, nous partons promener Flora ensemble. Après avoir traversé un grand boulevard, nous entrons dans une forêt protégée. À la rivière commence une folle partie de lancé de bâton dans l’eau. Flora est toute en joie. Elle saute dans l’eau pour ramener son bâton, autant de fois qu’il y a de filles pour envoyer des bâtons. Elle n’arrête pas de faire des allers-retours. C’est très drôle à regarder. Tout le monde s’amuse beaucoup. Puis nous traversons le parc de l’université, ses parcelles broutées par les brebis et sa grande allée de platanes. Et nous arriverons au lac, sa petite plage, son école de voile et sa promenade tout du long. Le cadre de vie de Murielle est effectivement très agréable.



En route vers l’Allemagne, par le sud
Nous n’irons pas à Lausanne aujourd’hui, nous voulons avancer vers l’Allemagne pour quitter la Suisse rapidement. Nos forfaits téléphoniques étant bloqués, nous sommes très handicapés pour organiser le voyage et la vie courante : plus de navigation, plus de park4night,… Quand nous étions en France ce matin, j’avais repéré un spot très sympa au sud de Bâle. Demain, nous voulons visiter le musée Tinguely. Pierre se connecte pour calculer le chemin, puis se déconnecte et nous serons guidés uniquement par le satellite. La cartographie est ainsi limitée, mais la navigation fonctionne. Et comme nous ne voulons pas payer l’abonnement annuel pour les autoroutes suisses pour seulement deux jours de voyage dans le pays, nous mettons un itinéraire sans autoroute. Et nous voilà donc partis pour 3 heures de jolis villages ! Pierre sature au bout d’une heure, je prend le relais avec plaisir. J’apprécie beaucoup traverser ces paysages au rythme lent de mon gros véhicule. Ho, regardez les filles, y’a des maisons typiques !
Trois heures plus tard nous arriverons donc en haut d’un col, dans le parc naturel de Thal. Le soleil se couche bientôt derrière la montagne. Nous avons une très belle vue à l’ouest comme à l’est, les pâtures et les forêts tout autour de nous. Charlotte n’a que l’herbe des vaches pour se cacher.



La nuit tombée, plusieurs feux d’artifices apparaissent à l’horizon, venant animer notre fin de soirée. Au lieu de faire « waouh » ou « ho la belle rouge » comme quand elles étaient petites, voilà que mes grandes font des bruits de pets à chaque explosion… Et ça rigole à gorge déployée. Demain, c’est le 1er août, Fête nationale Suisse. Notre musée sera-t-il ouvert ? Pas de téléphone pour vérifier, nous préférons préjuger qu’il sera fermé et opter pour une exploration des forêts alentours. Sans savoir non plus où elle nous mènera…
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