Vendredi 1er août 2025. Bretzwil, Suisse. Premier pain chaud du voyage. Pendant que nous déjeunons, des vaches arrivent près du camping-car, toutes à la queue-leu-leu. Elles sont belles. La première est une brune des Alpes, une vache fromagère qui a un caractère de meneuse. Je n’identifie pas les races des suivantes, mais le troupeau est tout coloré. Il dévale la pente en courant vers la pâture du jour. Ce sont des génisses, de jeunes vaches qui vont renouveler le troupeau. Les éleveurs les encadrent jusqu’à leur près du jour. Les prairies sont très verte, parfaitement tondues, très suisses en somme. Il doit pleuvoir souvent ici.
Randonnée en campagne suisse
Ce matin nous nous interrogeons : chemin du nord ? Ou chemin du sud ? Nous choisissons de commencer par celui du nord, et avec le chat. Et son sac à dos à chat. Nous nous promenons régulièrement avec Charlotte, elle marche bien, nous avons fait une randonnée de 11 kilomètres ce printemps. Et le sac permet d’assurer en cas de chat fatigué ou de croisement de chien.
Chemin du Nord, sentier de découverte de la nature
Avant d’arriver dans la forêt, la traversée de la prairie est venteuse, Charlotte n’aime pas ça mais elle nous suit vaillamment. Dans la forêt, nous trouvons immédiatement une immense balançoire. La randonnée s’arrête là, cinq minutes après avoir commencé. Pendant un long moment, nous balaçons ce gros rondin de bois, en étant un, deux ou trois nana assises dessus ou pendues à côté.
La suite du chemin est balisé de panneaux présentant les essences d’arbres, en allemand. Nous faisons ainsi le tour de la petite montagne, 1,8 kilomètres et la balade est finie. Bon, on va en face ? Nous posons Charlotte au camping-car et poursuivons.




Chemin du Sud
Mais les filles se mettent à grogner, elles avaient compris « chemin du nord, ou chemin du sud », pas les deux ! Ces enfants marchent 20 kilomètres quand il s’agit de partir seules avec leur troupe scoute, mais avec leurs parents, 2 kilomètres c’est déjà trop. Nous insistons un peu. Mais on va où ? On va marcher combien de temps encore ? C’est vrai que sans internet, on marche complètement au pif.
Il y a un chemin balisé, marchons jusqu’à midi et nous pique niquerons. Le top chrono est lancé, Capucine surveille l’heure sur son téléphone, Solène demande l’heure toutes les cinq minutes, et ça monte. Notre chemin passe de forêts en pâtures, les paysages sont très beaux, une jolie ferme, encore des brunes des Alpes, des chevaux et derrière un virage, un beau troupeau de chèvres « hoooo, trop kiki » ! À midi pile, on nous le fait savoir, il faudrait s’arrêter là au milieu du chemin. Pierre nous tire jusqu’à une jolie pâture, en plein soleil, face aux vaches et sous les milans. Pause déjeuner bien agréable. Le retour se fait presque en courant, nos cabris ont retrouvé de l’énergie.



Services camping-car, et programme à définir
Un café au camping-car, face à notre jolie vue. Pour cet après-midi, le programme sera logistique : repasser la frontière pour trouver de l’Internet, la France n’est pas loin, consulter Park4night pour trouver une aire de services, nous n’avons plus d’eau potable et les WC pleins, faire un petit supermarché, et trouver une solution pour visiter Bâle et le musée Tinguely demain.
L’arrivée en France est un peu compliquée, beaucoup de circulation et des parkings de supermarchés avec des barres de hauteur, interdits aux gitans comme nous. Heureusement Lidl est plus accueillant. Nous trouvons une aire de services en Allemagne, et un stationnement pour la nuit à côté d’une ligne de bus qui descend directement à Bâle. Le spot n’est pas joli du tout, une vaste zone de graviers destinée à accueillir des festivals, mais occupée par une jolie variété de véhicules aménagés, vans, camions, 4×4 cellules,… Charlotte fait la connaissance d’un bichon plus petit qu’elle avec un aboiement de cafetière. En gonflant ses poils du dos, elle est arrivée à l’impressionner.

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