Lundi 4 août 2025. Gernsbach, Bade-Wurtemberg, Allemagne. Réveil pluvieux, bien pluvieux. Le programme que nous avions mis tant de temps à caler hier ne tient plus. Capucine ne veut plus sortir sous la pluie. Solène et Lison maintiennent leur envie de faire du vélo coûte que coûte. Pierre veut aller voir une autre tour. Et moi je me demande s’il est vraiment judicieux de monter dans des tours, par temps pluvieux, pour ne rien voir d’autres que des nuages ? De toutes façons, aucune fille n’a envie de sortir se remouiller les pieds, tout le monde se recouche pour lire en attendant que la pluie cesse. Pierre enfile ses claquettes pour ne pas mouiller ses chaussures, et file voir sa petite tour.
La tour du Hohloh
Le Hohloh est le sommet de ce côté ci de la forêt noire. A 500 mètres de notre stationnement se trouve la tour du Hohloh, ou Kaiser-Wilhelm-Turm. Elle a été érigée en 1897. De nombreuses tours de ce type ont été construites au 19ème siècle. Nous ne savons pas encore à quoi elles servaient : surveiller l’empire, faire montre de puissance ?
Ascension en claquettes-parapluie, du haut de ses 28 mètres, vue à 360 degrés sur la forêt noire et ses magnifiques nuages de brouillard.
Tourbière de Wildseemoor
À 11h, il ne pleut plus vraiment. Les 3 vélos s’équipent. Capucine et moi décidons d’aller quand même voir cette tourbière à pieds. 3 kilomètres, facile ! Oui mais 3 kilomètres de piste forestière parfaitement rectiligne et parfaitement ennuyeuse. Les lignes droites sont tellement longues qu’avec la brume ambiante, on n’en voit pas le bout. Ambiance mystique. Les vélos nous rattrapent et cette fois c’est pour Pierre que ça ne va pas. Le vélo, ça va trop vite. Il n’arrive pas à scanner correctement les sous-bois pour ne laisser passer aucun champignon. Capucine a pitié de lui et prend son vélo. Les 3 sœurs partent seules à la tourbière. Les pistes forestières sont moins ennuyeuses en vélo.
Nous laissons les vélos quand le ponton démarre à l’entrée de la tourbière. Et voilà encore de longues lignes droites à parcourir sur ce chemin de bois. La tourbière de Wildseemoor est la plus grande tourbière haute de la Forêt-Noire, nous sommes à 900 mètres d’altitude. En bordure du petit lac, une prairie tremblante s’est développée. Sphaignes, jonc et carex. Il y a aussi la linaigrette, la canneberge, la bruyère et la drosera à feuilles rondes, petite plante carnivore bien connue des tourbières. À la lisière de la prairie tremblante, une forêt de tourbières de pins de montagne, bouleaux, myrtilles et airelles rouges. J’aime beaucoup ces environnements, le brouillard ambiant ajoute une touche de mystère.



A vélo sur les pistes de la forêt noire
Mais je me serais bien passée des kilomètres de lignes droites pour rentrer. Lison, Solène et Pierre partent à vélo jusqu’à la tour, nous les rejoignons en camping-car. 10 kilomètres de pistes forestières et une belle gamelle pour Lison : c’est l’apprentissage de la « descente à fond ».
Balançoire de Kaltenbronn
Un arrêt sur une belle grande balançoire aménagée, pour contempler le panorama. Il faudra repasser pour la vue, brouillard épais.



Nous nous retrouvons devant la porte de la deuxième tour, il est 13h. Je viens de déposer le camping-car au parking payant, donc pas le temps de cuisiner un vrai repas, j’ai pris ce que j’avais dans mes placards : un pain d’épices, du chocolat et de la crème de marron. Pour l’équilibre alimentaire, on en reparlera plus tard. À l’entrée, on nous annonce que le toboggan est fermé et qu’il ne rouvrira pas aujourd’hui. Déception immense. On y va ? On renonce ? Où sont les nuages maintenant ? Est-ce qu’on y verra quelque chose là haut ? On est là, on y va !
Baumwipfelpfad Schwarzwald, promenade dans les cimes de la forêt noire
Cette seconde tour, à Bad Wildbad, est une attraction touristique très belle et très agréable. Un long chemin de bois (encore…) qui monte en pente douce jusqu’à la cime des arbres. Comme la passerelle d’Anykščiai en Lituanie. Nous montons lentement, profitant du paysage entre les arbres. Le chemin est parsemé de petits jeux et explications pédagogiques, tout en français. On y explique les essences d’arbres, les habitats des différents animaux qui peuplent les forêts, la gestion et l’exploitation du bois. Nous tentons de reconnaître les différents arbres.





Nous observons plusieurs pinsons qui grignotent des graines tombées d’une mangeoire. Après la passerelle d’accès, le chemin de bois se poursuit en spirale, toujours en pente douce jusqu’à 40 mètres au-dessus du sol, soit bien au-dessus de la cime des arbres.
Et comme elle est située au sommet d’une montagne, la vue est à couper le souffle. Heureusement, les nuages sont désormais loin au-dessus de nos têtes, nous laissant voir l’horizon à 360 degrés. Partout autour de cette tour, des forêts et des vallées pleines de forêts. Doux reliefs vert sapin.





En route vers Mayence
Deux heures de route nous attendent pour terminer cette journée. Direction Mayence pour visiter son musée Gutenberg. Un arrêt à Décathlon, pour renouveler les chaussures de marche de Capucine qui ont les semelles complètement décollées. Chez nous, on use ses vêtements jusqu’au bout ! Elle va maintenant apprécier de pouvoir marcher les pieds au sec. Nous en profitons pour récupérer un carton qui servira de nid à Charlotte. Et passons au supermarché d’à côté pour acheter des alèses jetables pour bébé. Charlotte doit mettre bas autour du 10 août, au cas où, nous sommes prêts.
Nous trouvons un stationnement dans une allée ombragée bordant un grand parc, comme à Munich. Lison et Solène filent jouer aux jeux d’enfants juste à côté. Je cuisine encore une poêlée de champignons, des girolles aujourd’hui, avec des saucisses allemandes (genre knakis, mais un peu meilleur).

Installation du nid de Charlotte
Capucine installe la boîte du chat. On l’installe où ? Je vide l’espace sous mon siège, mais avec le carton Charlotte n’arrive pas à y rentrer. Ça n’a pas l’air de lui convenir. L’autre endroit où on pourrait le caler, c’est dans notre lit. Étant petite, il y a un peu de place sous mes pieds. Ce n’est pas idéal. Mais c’est en hauteur et c’est le lieu où elle se blottit habituellement lorsqu’il fait froid. Peut-être qu’il faudra tapisser les lits et les banquettes d’alèses parce qu’elle décidera de ne pas mettre bas dans ce carton ?… On verra. Pour l’instant, laissons ce carton sous mon siège.
La liste des prénoms pour les bébés chats
Ainsi, ce soir nous reprenons nos discussions sur les noms que nous pourrons donner aux chatons de Charlotte. Il y a quelques temps, nous avions déjà beaucoup ri en recherchant des prénoms commençant par Cha, comme leur maman. Nous nous remémorons cette liste en riant beaucoup. Nous avions noté Chamalow, tellement mignon. Chafouine ou Chameau. Charabia, Chamaille, Chahuté, Chapitre, si les chatons sont drôles. Charlatan. Charmante. Charlie. Châtaigne, Chablis, Chabichou et Chaource, s’ils sont mignons à croquer. Moustachat (Leur géniteur s’appelle Moustache), Chawarma et Inchala. Chasuble, qu’elle prénom moche ! Chalut. Chaloupé ou Chagrin, s’il y en a un mort-né. Charette, Chariot ou Chariotte, pour des chatons-voyageurs c’est pas mal ! Chapelet, s’il n’a pas de poil.
Chapiteau. Charpente. Pacha. Charlot. Chacal. Chatbot. Nous rigolons beaucoup.
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