Les faux-plats du plat pays

Vendredi 8 août 2025. Waimes, Belgique. Parc national de Hohes Venn. Première nuit sans naissance, ni chaton mort, ni diarrhée coulante. Nous avons bien dormi !

Charlotte commence sa journée de bonne heure, comme à son habitude, elle sort faire son petit tour au moment où nous mettons le pain à cuire. Pierre attrape alors Charlot (Kaiser Châtaigne) pour tenter un câlin contre lui. Il miaule. Charlotte arrive instantanément. OK, ok, je le repose dans sa boîte. Elle repart. Pierre tente alors une translation de la boîte vers nous, il miaule, elle est déjà là. Elle nous porte un regard et un miaulement de réprimande. OK, ok je remets la boîte à sa place. Le seul moyen de l’observer est donc de se placer à côté de lui.

Tourbière de Hohes Venn

Pierre et moi sommes dans les starting-blocks pour randonner. Pierre a étudié son programme. Rando-tourbière avec moi, 4 kilomètres. Puis rando-vélo avec qui voudra, 25 kilomètres. Cette tourbière est quadrillée de routes cyclables. Côté filles ça traîne en pyjama. Personne ne vient ? OK, pas de soucis !

Circuit à pied au milieu de la tourbière

Pierre et moi partons contents, satisfaits de s’offrir un moment à deux et un moment de calme. Très vite nous arriverons au chemin de pontons qui se faufile sous un tunnel de petits bouleaux. Le ponton fait parfois une pose, nous obligeant à zigzaguer entre les flaques de boue. Ce chemin ressemble tout à fait à celui de la réserve de Tiszavirág, en Hongrie, sur les rives de la Tisza. Les environnements varient. Forêts, landes, marécages et enfin tourbière.

Ce chemin de bois était bien sympa, il nous amène à une jolie piste enherbée, jolie mais vraiment très longue. Pierre enlève ses chaussures. Je le suis. C’est doux, frais et mouillé. Le ponton du retour est fermé. Zut. Il nous faut rentrer par une piste plus longue et moins intéressante.

Voies cyclables au milieu du parc Hohes Venn

Nous rentrons à 11h au camping-car, les filles sont habillées et le départ des vélos se fait très vite. La première moitié de la boucle se fait tout schuss, presque sans pédaler, trop facile. Il fallait bien que ça nous coûte, la deuxième moitié nécessite de franchir quelques côtelettes pour faire le retour.

Capucine a le bon coup de pédale pour les montées, Solène commence à couiner. Le passage des vitesses n’est pas très facile pour elle ; elle est partie avec son pantalon « disco » pattes d’eph, elle a un peu chaud. Heureusement son papa lui chante des chansons, la pousse dans les montées afin qu’elle puisse mettre la pâtée à sa grande soeur. Le rythme lent du retour permet la cueillette de quelques spécimens de champignons : cèpes et pibles (ou bolet orangé). Bon, le timing « large » de 2 heures pour la balade a en fait duré 3h30.

Pendant ce temps j’écris, je passe des coups de fil,… Lison lit, câline Charlot, fais du cirque et des crêpes. À 14h, nous déjeunons toutes les deux. Je n’ai pas de nouvelles de ma troupe, le téléphone de Pierre ne répond pas, je n’aime pas ça. Je continue mon blog pour penser à autre chose. Pierre m’appelle, il vient de retrouver le réseau, ils arrivent.

Lison fait chauffer des crêpes. Mes championnes peuvent se reposer et se restaurer. Nous quittons notre spot vers 16h.

Direction Bouillon

Nous avons 2h de route rejoindre Bouillon, départ d’une longue balade en canoë que nous ferons demain. Arrivés sur place, une mer de tentes médiévales a envahi la prairie qui borde la rivière, sous le château de Bouillon. Une fête médiévale se prépare. Impossible de se garer là où nous avions prévu. À l’aire de camping-car, pleine à craquer, nous voyons que les barrières de la prairie sont ouvertes pour le stationnement, voitures et véhicules habitables de toutes sortes. Peut-être le stationnement des festivaliers ? Nous nous avançons à pied d’abord et retenons une place tout au bout de la rangée, salon face à la rivière et vue sur le château. Je ne pouvais pas rêver mieux !

Je suis enchantée par cette vue. Pierre et moi nous nous installons dehors pour étudier le programme des jours à venir pendant que Lison et Solène font de la gymnastique dans l’herbe. La fête commence à 13h demain, profitons-en, nous ferons du canoë après-demain. Mais le musée que nous avions prévu se décale alors au lundi, il est donc fermé. Nous improvisons une deuxième journée canoë autour de Dinant. Notre programme se décale donc de deux jours. À regarder la suite de plus près, le projet de boucler notre boucle en Bretagne nous ferait faire beaucoup de kilomètres pour de moins en moins de jours. Décision est prise d’abonner cette destination pour redescendre dans le sud plus verticalement et plus doucement. Par où ? Rien n’est arrêté ce soir.

Ce soir, pendant notre repas, un festivalier vient garer sa grosse remorque devant notre salon. Pas une petite remorque, une haute jusqu’à mes yeux. Adieu mon incroyable vue. 

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