Mardi 17 septembre 2019. J78. Ce matin nous sommes stationnés sur un parking sympa, mais parking quand même. Le beau temps est revenu. Et si on allait au parc d’à côté pour déjeuner et faire l’école ?! Je suis comme ça, moi, le matin. Pleine d’enthousiasme et d’idées bizarres ! Je lève mon monde qui ne comprend encore pas trop ce que je fabrique et ce qu’il va se passer. “Beh Maman, pourquoi tu sors le sac à dos ? Pourquoi tu remets le lait chaud dans la brique ???” Le parc est à côté, avec un petit gazon bien tondu, bien British, et surtout avec une vue magnifique sur la mer et les falaises au loin. Quoi de mieux pour un petit-déjeuner ?
Les passants nous regardent tantôt amusés, tantôt interrogatifs. Des français déjeunent dans un parc avec des enfants qui devraient, en toute bonnes choses, être plutôt à l’école ? Oui, oui, ça va, on la fait l’école. Pierre s’en va se promener avec Solène. Cahiers ouverts, trousses éventrées, une fille allongée à ma droite, l’autre à ma gauche, elles travaillent. L’une “le genre des noms”, l’autre “les milliers et les millions”. D’ailleurs, ce matin, elles travailleront remarquablement bien.
West bay
Aujourd’hui, nous avons prévu d’aller sur une autre plage. À fossiles paraît-il. Nous découvrons une belle plage de gros sable ocre sous une immense falaise. Pas de fossiles sous nos pieds. Mais une falaise impressionnante au dessus de nos têtes.
Puisqu’il n’y a pas de fossiles ici, et puisqu’il fait très très beau, pique-niquons, profitons et lézardons comme des ichtyosaures au soleil. Maman blog, Papa est parti pêcher et les filles jouent… à construire des trilithes, des cromlech et des tumulus. “Regarde Maman, j’ai mis du sable mouillé sur les pierres et le sable sec ne passe plus à travers ! Mon tumulus tient !” Passez deux mois en pays celtes, et voilà ce que vous obtenez.
Le pêcheur revenu, allons explorer un peu plus cette belle plage. Pierre continue à lancer sa ligne, ses filles dans les pattes. Solène ramasse des petits cailloux en chantant à tue-tête, tout en se tenant à bonne distance des vagues car elle redoute de se mouiller les chaussures. Capucine, elle, n’a pas les mêmes préoccupations et terminera la balade entièrement mouillée, et entièrement heureuse. Pierre et Lison resteront un moment à pêcher tous les deux, lançant tour à tour la ligne.
Nous rentrons saoulés de soleil à l’Émile-Pat. Quelques kilomètres à avaler et nous nous spotons ce soir dans un endroit encore magnifique. Pleine vue sur la mer. À droite la presqu’île de Portland. A gauche les falaises de White Nothe nous attendent. Le soleil peut se coucher, nous sommes bien installés.
J’ai trouvé récemment des épis de maïs, à croquer, comme le font les anglo-saxons. Les filles se régalent à les dépiauter et récupèrent les épluchures pour jouer. “Ça sera l’ensilage pour nos animaux”. Je fais bouillir les épis, prépare un bout de beurre dans une assiette et c’est prêt. Simple, le repas aujourd’hui. Capucine et Lison connaissent et se régalent. “C’est comme chez Papiric !” Solène découvre. Je ne pensais pas qu’elle s’appliquerait autant à croquer dans l’épi avec ses petites dents.
Ici, dès que le soleil descend et que la température se calme, des brebis apparaissent ! Nous n’avons pas su d’où elles venaient, d’une bergerie ou d’un coin d’ombre, mais nous sommes envahis de brouteuses pour le plus grand bonheur de Solène qui ne s’en lasse pas !
Laisser un commentaire