So lovely british countryside

Jeudi 18 juillet 2019. J18. Ce matin, nous sautons tous du lit avant l’heure, tellement excités à l’idée de prendre le tunnel sous la Manche. Hier soir, Pierre a eu la très bonne idée de nous faire visionner le “C’est pas sorcier” sur le sujet alors les filles savent précisément à quoi s’attendre et nous sommes devenus incollables sur le sujet.

Tunnel sous la Manche

Nous passons les douanes et les contrôles un par un, cela se fait avec une grande fluidité. Et nous arrivons les tout premiers à l’embarquement ! Le gros wagon rectangulaire est ouvert et un gentlemen très british nous installe en toute tête de train, face à un affreux volet métallique. La traversée est somme toute sans intérêt, nous restons dans L’Emile-Pat et le temps que nous nous mettions d’accord sur quel jeu faire ensemble, nous sommes déjà arrivés. 35 minutes de traversée. First in, first out. Notre gentlemen nous salue et zou, direct sur l’autoroute, en conduisant à gauche s’il vous plaît.

C’est fou comme ils conduisent tous mal

Pierre est hyper concentré. La partie de route que nous allons faire n’est pas facile et moi je sursaute à chaque véhicule qui me double par la droite. Il nous faut contourner Londres par le Dartford crossing, un triple pont-tunnel qui enjambe la Tamise à son embouchure, et qui, malgré sa taille gigantesque, est bouché par d’innombrables camions. Et le tout sous une pluie battante, sinon ça aurait été trop facile. Welcome in England !

Lavenham, village médiéval

Mais alors que la matinée a été exécrable, le reste de la journée fut formidable ! Nous arrivons à Lavenham, un joli village du Suffolk.
Rayon de soleil, maisons à colombage toutes colorées, habitées, soignées, fleuries et… bancales. Oui, complètement tordues. Par dixaines. Comme si elles étaient faites de sucre en train de fondre. Adorable.

Tout comme les tombes du cimetière, tordues. Autour de l’église du village, un jardin de tombes bancales parsemait la pelouse et les buis bien taillés. Seule l’église, gothique-anglais, se tenait bien droite au milieu. À l’intérieur, finalement comme dans toutes les églises protestantes que nous avons croisé jusqu’ici, se tenait librairie et boutique pour bonnes œuvres. L’ensemble du lieu de culte, construit en 1525, est de toute beauté. Nous passons du temps à l’intérieur. Tellement de temps qu’un visiteur-passionné viendra nous donner des explications plus détaillées. Hum hum, notre anglais n’est pas tout à fait au point, surtout en ce qui concerne tout ce vocabulaire historique… Mais même si nous nous comprenions pas grand tout, il a pris plaisir à tout nous raconter. Pendant ce temps, Lison qui était restée au jeux d’enfants (oui, parce qu’à côté des boutiques, il y a un espace jeux à l’intérieur de l’église) s’est fait une petite frayeur. Ne nous voyant plus, elle a du aller demander à la vendeuse-bénévole de l’aider à retrouver ses parents, et en anglais s’il vous plaît ! Avec trois mots et deux larmes, elle s’est faite comprendre. Bravo !

Après cette belle pause, et après encore deux heures de route supplémentaires supportées par les filles sans jamais grogner, la magie continue. Notre spot de ce soir est un bout du monde, à la limite des marais du Norfolk, face à la mer du Nord. Derrière la végétation rase, la lumière de fin du jour caresse l’horizon de sable et d’eau. Quelques promeneurs s’en délectent.

Norfolk Coast, Hunstanton

Le stationnement est réputé dangereux car recouvert par les eaux lors des grandes marées de printemps. Quelques campervan sont garés sur les emplacements en hauteur, et des véhicules sont sur une partie plus basse, effectivement parsemée de flaques. Nous stoppons L’Emile-Pat à l’entrée du stationnement pour aller étudier les lieux avant de décider où l’on se garera pour la nuit.

Crabs fishing

Dans notre exploration, nous croisons un bande de trois ados anglaises en train de pêcher des crabes. Évidemment, nous nous arrêtons pour les regarder faire et très vite elles proposent aux filles, en anglais, si elles veulent essayer. Je traduis l’invitation et Capucine me répond “mais j’y comprends rien maman…”. “Tu vas deviner, essaye”. Lison, elle, passe la barrière de suite. Et voilà comment cinq nénettes ont passé une partie de la soirée à pêcher des crabes avec du jambon. Une fois que le petit seau était bien plein, elles remettaient leur pêche à l’eau pour pouvoir recommencer.

Une fille me demande “How long do you stay in England ?” “Two month and a half, in England, Scotland, Ireland and Wales” je lui réponds avec un pincement de bonheur. La maman qui les accompagne se rapproche de moi et interroge “month or week ?” Alors j’explique. Et évidemment, nous les faisons rêver. Les filles sont trois cousines qui vivent à Cambridge et sont en vacances ici pour quelques jours. Comme la maman qui les accompagne connaît le lieu, j’en profite pour lui demander où se stationner, si l’on risque de voir L’Emile-Pat se transformer en bateau-pirate pendant la nuit ? Elle consulte l’heure et le niveau des marées et m’affirme que non, pas de grande marée ce soir. L’anglaise me recommande surtout d’aller déguster un fish and chips à la brasserie du village.

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Une réponse à “So lovely british countryside”

  1. Avatar de Janine Clément
    Janine Clément

    Bien d’accord avec vous, les gens de ce Pays ne devraient pas conduire ainsi !… Toujours aussi plaisant de vs lire.
    Vu votre lieu de stationnement pour la nuit : côté Mer du Nord.
    Lors de mon 1er séjour in England, avec groupe Lycée, à Colchester , les familles ns accueillant nous emmenaient souvent, pour pick-niquer au bord de cette Mer du Nord !… Bien sûr, ne ratez pas Cambridge. Et, bravo Photos !

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