Avec Solène nous allons nous promener au village. Trois courses et un café sur le quai. Tellement agréable ! Ho, qu’est ce c’est ? Un petit écureuil vient près de notre table, furtivement, un regard échangé, il s’enfuit tout aussi vite vers la rivière. Il a une robe couleur sable et un petite queue peu touffue, ce n’est pas un écureuil. L’enquête commence ! Avec Solène, nous nous régalons de rechercher sur internet des photos de ce vraisemblablement mustélidé, nous inspectons le quai, interrogeons la serveuse… Probablement une fouine, une jolie petite fouine au pelage doré.

Nous prenons la route vers le point de changement d’équipage. Un pique-nique installé sous les arbres avec… Charlot Kaiser Châtaigne !

Nous prenons les deux chats dans le sac à dos à chats et nous les installons à côté de la nappe de pique-nique. Charlotte sort immédiatement, elle fait son habituel tour des lieux, elle est trop heureuse de vadrouiller librement. Charlot analyse la situation avec ses yeux grands ouverts mais encore pas très performants. Puis sort à son rythme, chancelant. Il cherche à se rapprocher de l’un de nous, ce sera Solène, pour se blottir contre sa cuisse. Il semble bien installé là, il s’endort. Charlotte passe en miaulant. Tant qu’il n’est plus dans sa boîte et pas encore contre Solène, elle miaule, tourne, regarde partout, elle semble avoir peur de prédateurs qui pourraient chasser son bébé. Et quand il est contre Solène, ça semble lui convenir, elle repart à ses occupations. Charlot nous regarde avec ses petits yeux grands ouverts. Il n’aurait pas un petit strabisme ? Ses yeux vont sûrement encore se développer.

Pierre et Lison ne tardent pas à arriver, le canoë rempli de déchets encore une fois. Une toile cirée ? Ou un élément de tente-cabanon ? Où est-ce qu’ils vont les mettre ?… Nous finissons notre pique-nique et nous embarquons, Solène et moi.

Descente en canoë de Montceaux à Beaulieu-sur-Dordogne

La Dordogne est suffisamment haute pour installer nos quilles, même s’il y a plusieurs rapides à passer. Je ne mets que les quilles arrière et quand il faut passer un petit rapide, je m’installe au centre du canoë, à l’indienne sur les genoux, mon poids est plus bas, mon bateau plus stable l’arrière est un peu relevé pour ne pas toucher. Avec ma rame, je m’assure que l’embarcation reste bien face aux vagues. Et elles sont grosses et nombreuses cette fois-ci. Solène, à l’avant, ne rame pas beaucoup et rigole beaucoup à chaque rapide. Elle ne rame pas, mais elle parle, comme toujours.

Aujourd’hui elle rêve et se projette dans sa vie d’adulte. Elle se voit vétérinaire, avec « une maison à la campagne mais dans un village pour aller au travail à pied ou à vélo. Et une maison au bord d’une rivière comme ici, tout au bord avec un accès à l’eau ». Il lui faudra aussi une terrasse « pour se reposer après le travail ». Et un jardin. Et un garage pour son camping-car. Terrasse orientée vers le lever du soleil, soyons précis. La descente est très agréable.

Nous finissons le parcours au village de Beaulieu, un très beau lieu. Avec des maisons au bord de l’eau, qui ont des terrasses côté soleil levant et un jardin de l’autre côté. Voilà, Solène a trouvé, c’est une maison comme ça qu’elle voudrait.

Spot du soir en bord de Dordogne

Baignage à poil

Un joli spot plus loin, toujours au bord de la Dordogne, mais dans le département du Lot cette fois-ci. Je m’installe au soleil de la fin du jour, bébé dans mes bras, j’écris. Le soleil se reflète sur la surface de l’eau et m’éclaire par en-dessous. « Maman, on va faire un bain à la poil ! » m’annonce Solène. Pierre entreprend de se baigner tout nu, ses filles le suivent et même le chat. Moment délicieux. Lison a fait un petit repas simple, pâtes courgettes oignons. Pierre a mis la table dehors. C’est notre dernière soirée de Carapate. Pincement au cœur. Bodza appelle sa copine Lison pour savoir si elle est de retour à Rodez. Demain.

Dernière nuit en voyage

Ce soir, comme à son habitude Charlotte vadrouille et Charlot est seul dans sa boîte. Alors en lisant, je le prends contre moi, comme tous les soirs. Puis je le pose dans sa boîte à côté de nous pour m’endormir et ne pas l’écraser dans la nuit. Mais ce soir, ce coquin ressort tout seul de sa boîte et d’un pas encore maladroit, il vient se blottir contre moi. Bon, je suis obligée d’attendre qu’il s’endorme profondément pour le reposer discrètement.