Phoques, phoques, phoques dans la baie de Somme

Dimanche 17 août 2025. Nous arrivons vers 15h du côté de Cayeux-sur-mer, au sud de la Baie de Somme. Nous trouvons un stationnement aux abords d’une carrière, ce qui nous permet d’être à 1 kilomètre de la plage. Les stationnements de plages ne sont pas autorisés aux camping-car. Il fait très beau et chaud, mais le vent de mer apporte une fraîcheur bienvenue. Un café sieste avant de partir à la plage. 1 kilomètre de piste poussiéreuse bordée de mûres mûres. Le sentier côtier.

Phoques à marée montante

Plage de galets. Nous sommes à l’embouchure de la Baie. La mer est haute et encore montante. Quelques personnes se baignent. À gauche un bunker qui danse. À droite le phare de la Pointe du Hourdel. Et face à nous un phoque nous salue, tête et épaules sorties de l’eau, il nous regarde. Il est brun gris tacheté. Il ressemble à Charlot-Kaiser-Châtaigne le chaton du camping-car. Ou Charlot ressemble à un petit phoque.

Marche vers le phare, nous aimons bien les bouts du monde. En scrutant la mer, nous voyons de petites têtes dépasser plus discrètement. Il y a plein de phoques, ils doivent profiter du courant de la marée montante pour chasser. À chaque fois que l’un de nous voit un phoque, il le pointe du doigt en indiquant « phoque, phoque, phoque, phoque, phoque ». Nous rions bien. À la pointe, arrêt goûter. Toujours en regardant les phoques et les oiseaux de mer pêcher. Sur notre droite, un banc de sable où une colonie de phoques se prélasse. Nous nous déplaçons face à eux, mais très vite la marée montante les déloge. Ils disparaissent dans le paysage. Aquarelle, dessin et château de galets.

Spot dodo parfait

En chemin nous avions repéré un autre petit dégagement de piste plus adapté pour stationner le camping-car pour la nuit. Moins gênant et face au coucher de soleil. Je cueille des mûres pendant que Pierre déplace l’engin et prend mon relais.

Désensablage des pieds. Capucine cuisine sa spécialité, son Chili con carne. Nous dînons en regardant le soleil devenir feu, jumelles à la main pour scruter les oiseaux. Nous sommes à côté d’un lac artificiel créé par la carrière, devenu visiblement un habitat tout à fait adapté pour une variété de palmipèdes et d’oiseaux de côtes. Pierre termine la journée en préparant une gelée avec toutes les mûres qu’il a cueilli. Nous avons tout ce qu’il faut pour : balance de cuisine, utilisée jusqu’alors pour peser le chaton, et sac à filtrer.

Point Chaton. Ce soir tout le monde est d’accord pour l’appeler Petit phoque.

Lundi 18 août. Cayeux-sur-Mer. Petit-déjeuner en poursuivant nos observations d’oiseaux. Foulques macroule et cygnes. Deuxième départ vers la baie, côté sud cette fois-ci. Nous dépassons le bunker qui danse et partons sur l’estran. Je croyais que j’allais pouvoir suivre mes oisillons sans enlever mes chaussures, je me retrouve vite embourbée dans du sable mouillé. On est quand même mieux pieds nus. Les filles avancent librement vers l’horizon, la mer est basse ce matin et tellement loin. J’adore ces paysages où sable, mer et ciel se mélangent. Les nuages passent et font danser les couleurs.

Mais il n’y a plus de phoques dans l’eau. Je crois les deviner au loin, une colonie est rassemblée sur un banc de sable au milieu de la baie. Tellement loin. Un autre château de sable. Un petit bain dans un recoin protégé par les ondulations de sable. Quelques plumes ramassées. J’ai un projet. Pierre s’applique à trouver des galets naturellement troués. Il a un projet lui aussi. Dans mes jumelles j’identifie l’aigrette garzette. C’est une première pour moi, je suis contente.

Moules-frites

Nous rentrons pour midi au camping-car mais j’ai une idée en tête. Sur la route hier, j’ai vu plein de cabanes à moule-frite. Pierre est partant, heureusement que je l’ai ! Les filles font un peu la tête, elles n’aiment pas les moules. Trois saucisses allemandes que j’ai au frigidaire feront l’affaire pour compléter leur barquette de frites. La friterie est simplette mais bardée de plaques de recommandations du guide du routard. En voyant les proportions servies aux autres clients, nous décidons de limiter le nombre de barquettes de frites commandées : 2 moules-frites et une grande barquette s’il vous plaît. Ce fut effectivement largement suffisant. Et les moules vraiment délicieuses.

Cette escale en baie de Somme prend fin d’une savoureuse manière. Nous reprenons la route pour deux grosses heures seulement, direction un autre point cœur : la Maison Claude Monnet.

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