Edimbourg, chez Karine et Simon

Mercredi 24 juillet 2019. J24. Après une journée douce, manucure le matin, route, arrêt déjeuner et jeux d’enfants, puis route de nouveau, nous arrivons chez Karine et Simon en fin d’après-midi à Édimbourg. Ils habitent un petit appartement au troisième étage d’un charmant ensemble architectural typique de la ville. Adorable. Il fait beau, et chaud. 22°C. Simon m’explique que c’est exceptionnel. Des journées comme ça, ils en ont 4 ou 5 par an. Et demain il fait 26°C, c’est rarissime. Bienvenue en Écosse !

Bons plans servis sur un plateau

Pour être introduits en Écosse, nous ne pouvions pas tomber mieux que chez Karine et Simon. Tous deux sont français et gérants d’hôtel. Leur pays d’adoption, ils savent le vendre et ils l’adorent. Nous sortons nos cartes, un peu papier et beaucoup digitales, et nous enregistrons tous leurs bons plans. Là tel château, ici tels musées, la samedi le marché, là pour se stationner et pour les randonnées, servez-vous de ce site. Des trésors.

Karine est une amie scoute originaire de Gaillac. Simon, son époux, vient d’Orléans. Ils sont installés ici depuis 14 ans. Ils ont un petit garçon de 6 ans, Léon, qui est en ce moment en vacances en France. Et un bébé, Andrew, 5 semaines.

Très vite, nous parlons politique. Puis bouffe. Des conversations de français quoi. Ils nous parlent du Brexit, des conséquences sur leurs vies et de l’incertitude induite face à l’avenir. Ils n’envisagent aucune issue positive à cette affaire. Encore plus au vu de la récente élection de Boris Johnson ce début de semaine et qui annonce un Brexit dur, une sortie sans accord d’ici le 31 octobre. Alors Karine et Simon projettent concrètement de revenir s’installer en France avec un nouveau projet à inventer. Dans le sud-ouest, là où il y a plus de 5 jours de temps beau-et-chaud par an. Ici, les Écossais sont très peu politisés. Ils ne parlent pas politique entre eux, les manifestations sont rares et très peu suivies. Globalement, ils sont pro-européens mais aussi habituellement opposés au gouvernement de Londres. Cette partie du pays vit beaucoup du tourisme. Simon me cite de tête les chiffres les plus représentatifs : 350 000 habitants à Édimbourg, 80 000 touristes cette semaine, 150 000 la semaine prochaine. C’est une proportion énorme pour cette petite capitale.

L’Ecosse vit aussi du pétrole exploité au large de ses côtes, de la finance et de l’agriculture, enfin surtout de l’élevage parce qu’à part des légumes racines et des fraises sous serres, rien d’autre que de l’herbe ne pousse ici. Dans les magasins, je m’en rends compte. Moi qui suis une locavore qui ne fréquente que le marché de Rodez, ici, je n’arrive que difficilement à trouver des fruits et légumes “origine UK”, et impossible à en trouver qui ne soient pas sur-emballés… Dans une “co-op”, le casino local, les bananes sont le seul fruit non-emballé… Et côté origine : fraises, framboises, bleuets (grosses myrtilles) et pommes sont fièrement estampillées de l’Union-Flag. Le reste est importé essentiellement d’Espagne et de Hollande. Que mangeront-ils quand la sortie de l’UE aura remis des frais de douanes à l’entrée du pays ? Karine et Simon m’expliquent que les Écossais ne sont pas fanatiques de nourriture comme nous.

Haggis au menu

Ce soir, nos amis nous ont préparé un repas typique, avec une spécialité inconnue de nos papilles. Au menu : Haggis, une panse de brebis farcie aux abats (foie, cœur) et à l’orge. Accompagné d’une purée de pommes de terre, d’une purée de navets et d’un oeuf pané.

Deux lessives et cinq douches plus tard, il est 22h. Le soleil est complètement couché. “Il se couche tôt maintenant” constate Simon, “on a perdu 30 minutes depuis juin”. Nous saluons et remercions nos amis pour nous en retourner à notre Émile-Pat stationné en bas.

Dans la rue adjacente, une silhouette de chien nous regarde passer. Il a de grandes oreilles ce chien… C’est un renard ? Une voisine nous dit “Yes, it’s a fox” ! Il y en a beaucoup en ville et ils mangent dans les poubelles, c’est un vrai problème pour eux. Le renard tend ses oreilles pour surveiller notre conversation, nullement inquiété. Nous le distinguons très bien.

Nous expliquons à cette gentille voisine que le gros camping car stationné devant chez elle, c’est nous. Ça ne la gêne pas, mais elle nous prévient qu’ici, les prunes tombent à 8h30 pétantes. Simon aussi nous avait prévenu que dormir en ville ne gênait pas, mais que les parkings étaient payants et les officiers de mairie très actifs.

8h30, avec des kids, aucun doute que nous serons réveillés pour mettre un sou dans la machine. Ou pour nous déplacer. Ici, le stationnement c’est 3,5 livres/heure…

Merci Karine et Simon, c’était un bonheur de vous trouver sur notre route.

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