Bienvenus à Edimbourg !

Jeudi 25 juillet 2019. J25. Comme à mon habitude, je me réveille en premier et pianote doucement sur mon téléphone le récit de la veille. Le soleil éclaire notre capucine par le lanterneau ouvert et les oiseaux entament leurs bruyantes activités. Il est 4h30. Mince. On s’est rapproché du cercle polaire et il fait jour à pas d’heure…
Le lever est enthousiaste ce matin, nous sommes impatients de visiter cette ville dont on a parlé tout la soirée d’hier avec nos amis expatriés. Et le parking est payant ici alors il nous faut aller nous garer plus loin, au pied du siège d’Arthur, cette colline qui surplombe Édimbourg.

Nous commençons donc cette journée en ville par une bonne grimpette dans les prairies, terminée par l’escalade du promontoire rocheux qui en est le point culminant. Il fait beau, il fait frais, le vue est splendide à 360° et le moment est parfait. Bienvenue à Édimbourg !

Vue depuis le siège d’Arthur

Un local qui parle très distinctement l’anglais décrit le panorama à des amis venus visiblement le visiter. Je tends l’oreille et me joins au groupe. Nous distinguons bien les principaux lieux de la ville, le château d’Edimbourg, le palais d’Holyrood, Calton Hill et les habitations au style architectural si droit, rigide et régulier. La descente est facile et nous nous arrêtons devant le beau bâtiment du parlement.

Le parlement d’Ecosse

Quelques explications s’imposent : qu’est-ce un parlement ? À notre grande surprise, Lison se souvient de mes explications à Bruxelles et est capable de me les redire à sa manière : “Un parlement c’est là où des gens parlent pour faire les lois”. Contente, je complète sur les députés et leur représentativité issue des élections… Pierre nous lit Wikipedia pour poursuivre. L’Ecosse n’est pas un pays puisque qu’elle fait partie du Royaume-Uni, mais possède tout de même son parlement depuis le référendum de 1997 à la suite duquel les écossais ont donné leur consentement. Ainsi, le Parlement écossais possède les pouvoirs de législature auparavant dévolus au Parlement britannique.

Le Parlement britannique se réserve le droit d’amender certaines lois du Parlement écossais. Le bâtiment actuel qui l’abrite est inauguré en 2004 par la reine Élisabeth II. Vu du ciel, sur Google earth, il est en forme des feuilles et certaines parties du toit sont enherbées.

À l’origine, le Royaume d’Écosse, créé au XIIIe siècle, était indépendant et possédait son propre parlement. Le Parlement d’Écosse avait disparu lorsque le Royaume d’Écosse a fusionné avec le Royaume d’Angleterre pour former le Royaume de Grande-Bretagne en 1707. Cette fusion des royaumes est accompagnée d’une fusion du Parlement écossais avec le Parlement d’Angleterre pour former le Parlement britannique, qui siège à Westminster, à Londres.

La suite de notre journée à Édimbourg sera parsemée de petits trésors. Dans une boutique spécialisée dans les produits dérivés de Harry Potter, nous rencontrerons un vendeur adorable et intarissable sur le sujet. Nous passerons plus tard devant le drôle de restaurant, “The Elephant House”, où JK Rolling a écrit une partie de l’histoire de Harry Potter. Nous jouerons ensemble dans un musée-attraction sur le thème des illusions d’optiques.

Camera obscura

Caméra Obscura est à l’origine une drôle d’installation mise au point par une opticienne d’Edimbourg, Maria-Térésa Short, en 1835. C’est un système qui, à l’aide d’un ensemble de lentilles et miroirs réfléchissants, projette l’image de la ville sur une surface concave en bois installée dans une chambre noire tout en haut d’une tour. L’appareil était à l’époque utilisé pour épier la vie des habitants d’Edimbourg. Aujourd’hui, dans cette tour est installée tout un tas d’attractions sur le thème des illusions d’optiques. Tellement qu’on en ressort avec les yeux qui louchent et le cerveau en compote. Les filles ont bien évidemment adoré. Nous retiendrons surtout l’espèce de passerelle que nous devions traverser alors qu’elle était installée, fixée, au centre d’un cylindre géant, noir éclairé de points lumineux, et tournant à grande vitesse. Dans cette installation, notre cerveau a vite fait de ne plus rien comprendre : il perçoit que la passerelle chavire et ordonné à notre corps de s’agripper aux barrières illico. C’est un réflexe quasi irrésistible, même une fois que l’on a bien compris comment fonctionnait le chmilblique. Nous avons du passer dix fois sur cette passerelle tellement elle nous a fait rire. Sauf Solène, refus catégorique.

Les filles finiront en traînant des pieds, pleurant et gémissant, trop fatiguées pour parcourir la route qui nous sépare d’Emile-Pat. Jusqu’au moment où elles aperçoivent au bout du parc un immense jeu d’enfant. “Maman, maman, on peut y aller ?”. Elles iront en courant et passeront une heure peut-être plus à exploiter chaque installation pendant que notre preux chevalier de Papa ira chercher notre fidèle destrier avant la pluie.

Retour devant chez Karine et Simon pour la nuit. Nous prenons nos douches chez eux et récupérons notre montagne de linge propre et -presque- sec. Lison raconte à Simon ses aventures de la journée, doucement les petits moments qui lui ont plu remontent à sa mémoire. Elle parle lentement comme à son habitude,  cherche ses mots et les constructions de ses phrases. Elle est rigolote parce que Simon a déjà eu un compte rendu exhaustif expédié par Capucine, et parce qu’il connaît les lieux de la ville que nous avons découverts et les attractions que nous avons faites au musée. Mais Lison lui explique avec application, comme s’il ne connaissait pas, et il écoute avec attention et une bonne dose de patience.

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