Jusqu’au Golfe de Finlande

Samedi 11 juillet 2020. Pas de paddle ce matin, le temps est trop mauvais. Par contre, un pain tout chaud nous est livré à la première heure. Il a cuit chez les voisins, hier, nous avons terminé notre bouteille de gaz et nous ne pourrons la faire recharger qu’aujourd’hui. Hier soir, nous avions cuisiné aussi chez eux. Quelle gentillesse.

Aujourd’hui, pas de visite incroyable, mais un cap important. Nous atteindrons la mer Baltique. Rien que ça. En début mars nous quittions la méditerranée, et voilà que nous avons traversé tout le continent. Et ça, c’est quand même incroyable.

Phare de Rannapungerjia

Premier arrêt. Au bord du lac Peïpous, tout au nord du lac cette fois-ci. Il fait un vent à décorner les bœufs. Sur la route, nous remarquons toute une série de caravanes postées plus ou moins provisoirement là pour vendre je ne sais quel poisson. “Suitsukala” est-il inscrit sur leurs enseignes. Poisson fumé. Nous en achèterons un spécimen. C’est fort en goût. Après un pique-nique à l’abri, nous partons explorer les alentours du phare de Rannapungerjia. Le phare est tout petit, perché sur une petite dune face à l’immense lac. Un phare pour un lac. Par sa superficie, c’est le quatrième lac d’Europe. Il s’étend sur 3 555 km2. Du haut de notre petit phare, la vue est délicieuse. Autour, une jolie forêt de pins sur un sol de sable. Mais le vent souffle fort, plus loin, un poteau électrique vient de s’effondrer. Ne restons pas là.

Deuxième arrêt. Une vieille station de recharge de gaz qu’on dirait soviétique et à l’abandon. Dans un préfabriqué, il y a bien un homme, disposé à nous remplir notre bouteille. Vite fait bien fait. Nous pourrons de nouveau cuisiner.

Cascade de Valaste

Troisième arrêt. La cascade de Valaste et la mer Baltique. Enfin. Sur cette partie de la côte, une falaise plonge dans la mer sur 23 kilomètres de long et 53 mètres de haut au plus haut point. Un escalier de grilles métalliques descend la falaise en tournicotant, laissant le loisir de bien observer les différentes couches sédimentaires. Calcaire blanc. Grès ocre et bleu. Et argile bleu. En bas, avec ses cairns de cailloux dressés un peu partout et un ciel bleu gris nuageux, la plage est magique. La Finlande est en face, nous arrivons presque à en distinguer les côtes. Peut-être irons-nous la rejoindre, dans quelques jours, il paraît que sa frontière va rouvrir. En attendant nous profitons de l’instant avant que la pluie ne s’abatte ici.

Quatrième et dernier arrêt de la journée, notre spot du soir à l’endroit d’une prairie mouillée et sous la pluie. Le repas se prépare comme d’habitude, un peu dans chaque camion, avant de servir les enfants d’un côté et les parents de l’autre. Et Capucine, faut-il le préciser, toujours dans le côté des parents. C’est après la pluie que nous partons explorer les environs et cette plage. Un endroit magnifique. Sable roux et rochers erratiques parsemés ça et là. Sous quelques roseaux, les enfants trouvent une étrange terre. Bleue. De l’argile bleu. Et ça fait quoi, des enfants, quand ça découvre de l’argile ? Hé bien ça patouille, même à 10h du soir.

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