La bande de chats de Polignano

Lundi 16 décembre 2019. J169. Alors, voyons cette vue ! Ha bah non, nous ne voyons rien, la baie du salon est recouverte de la rosée du matin. Qu’à cela ne tienne, je sors faire un tour voir où a-t-on atterri hier soir. Oups, pas par ma portière, j’ai la roue dans la flaque. Verdict. La mer est bien là, bien bleue. Les rochers forment de petites criques. Le soleil est déjà haut. C’est beau. Enfin, c’est beau devant. Derrière, sur les abords du chemin, c’est sale. Allez, je nettoie la vitre de mon salon et prépare le petit déjeuner de mes moineaux.

Dans un si joli environnement, les filles ne tardent pas à sortir dehors. Pierre leur emboîte le pas canne à pêche à la main. Et moi, j’aurai bien aimé me balader mais personne n’a envie de me suivre. Pierre est trop occupé à pêcher. Et les filles ont installé leur “cabane à Ninou”, pas question de bouger ! Tant pis, je fais un peu mon secrétariat au soleil jusqu’à ce que la maîtresse de Ninou organise une sortie de classe. Très bien, allons voir la petite plage plus loin. Un trou. Sur la petite plage presque privée coincée entre deux langues de rochers, un trou. Un trou de trois mètres de large et 50 centimètres de profondeur à été creusé. Pourquoi ?… Immédiatement les filles sautent dedans et s’y installent. Me voilà encore bloquée. Alors je blog. En attendant.

J’aurais donc plus ou moins passé la matinée à attendre les autres, mais maintenant que tous sont rapatriés au camping-car, j’ai bien l’intention de partir enfin découvrir la jolie petite ville de Polignano a Mare.

Nous démarrons. Reculons. Glissons. Hé non, une roue dans la boue, ça ne bouge pas. Pas de panique, je sors ma plaque de désensablement, la positionne, guide Pierre, et nous sortons. Trop fastoche. Il n’y a plus qu’à laver la plaque pleine de boue dans la mer.

Polignano

Polignano est une jolie station balnéaire en bord d’Adriatique. Ici, la couverture rocheuse est une vraie falaise sur lesquelles les maisons sont accrochées. Nous entamons notre balade par cette gorge, creusée entre les falaise, en plein centre ville.

L’endroit est aménagé pour qu’un torrent d’eau puisse s’écouler au besoin, mais il est également accessible aux piétons et nous pouvons rejoindre une petite plage de galets, coincée entre deux imposantes falaises surmontées d’immeubles. C’est impressionnant. L’endroit est assez fréquenté, d’autres pique-niquent au soleil.

Le centre ville est ancien, joliment rénové et surtout doté d’un lacis de ruelles très joliment aménagées de plantes, fleurs, terrasses. Nous nous régalons de nous y perdre. Nous choisissons une terrasse sur une placette où traînent une bande de chats. Branchons l’ordinateur. Et sirotons un café-biscuit tranquillement pendant que les filles tentent d’apprivoiser les matous. Trois jouent ensemble. Deux sont en train de chasser les moineaux en grimpant à un arbre. Un autre a escaladé une énorme décoration de Noël et se prélasse au sommet, seul et au soleil, le coquin. Nous pensons aux amis, à Rodez, qui ne voient plus le soleil depuis le début du mois de novembre. C’est la saison des raclettes et des soirées chaleureuses chez nous. Un coup de fil pour prendre des nouvelles. Ils nous manquent. La vie sédentaire a ses avantages.

C’est du fromage qu’il nous faut ! Nous sortons du centre touristique et trouvons une petite épicerie de quartier. L’avantage de l’Italie, c’est que l’on trouve du bon fromage partout. Quelques noddi de mozarella et un bout de pâte dure locale. Pierre prend une poignée d’œufs, pour faire une mousse au chocolat. Nous sommes armés pour attendre de retrouver notre famille pour Noël !

Le spot de ce soir sera face à la belle ville de Matera dont on on voit le clocher éclairé au loin. Nous sommes au bord d’un chemin de terre, au milieu d’une garrigue qui sent bon le thym sec. École, cuisine, le train train quotidien. Un bon plat de pasta alla carbonara, à ma façon, ravira tout le monde. J’ai appris que les italiens n’y mettaient pas de crème mais mélangeaient l’œuf à l’eau de cuisson. Je veux tester, mais avec un peu de crème, quand même. Utiliser l’eau de cuisson est très pratique, je bourre ma petite casserole de pâtes et quand il n’y a plus beaucoup d’eau, pas besoin de salir une passoire, il suffit d’y mélanger les agréments. Cuisine domestique et économique !

Nous touchons enfin la mer Adriatique

A Polignano nous établissons notre premier contact avec la mer Adriatique. Nous aurons l’occasion de la tutoyer plus longuement dans la suite de notre voyage : en Croatie à Dubrovnik, Brela ou sur la plage de Pasjača, en Albanie à Divjakë chez le célèbre pélican.

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