Le cromlech géant d’Avebury

Vendredi 13 septembre 2019. J74. Faringdon, Angleterre. Incroyable, aucun nuage à l’horizon ! Ce doit être la première fois de nos deux mois au Royaume-Uni /Irlande. Ce matin l’école attendra un peu, nous avons un cheval blanc à aller voir.

Le cheval blanc d’Uffington

Le géoglyphe est à quelques encablures de là. C’est un sillon d’une centaine de mètres creusé dans l’herbe afin de faire apparaître la couleur blanche de la roche en dessous, de la craie. Il a été créé à l’âge de bronze et entretenu par les hommes depuis cette période. Au dessus, subsistent les fondations d’un village fortifié. L’interprétation la plus probable serait une représentation d’un cheval tirant le soleil, figure mythologique fréquente dans les pays nordiques. Mais de multiples histoires locales lui sont attribuées.

Lorsque l’on est près du cheval, finalement, on ne le voit vraiment pas. Il est tellement grand. Ce matin, ma batterie de drone n’est pas suffisamment chargée et l’engin refuse de décoller. Je la branche dans L’Emile-Pat, et essaierai de revenir après l’école.

Pour faire l’école, nous libérons notre parking pour handicapés et rejoignons le parking officiel. 2£10/heure, et nous n’avons pas de livres anglaises. Flûte. Nous nous garons au fond sans payer. Un quart d’heure plus tard, le garde du “National Trust” passe. Re-flûte. “Vous n’avez pas le droit de dessiner par terre” nous courrouce-t-il… J’avais installé Solène dehors avec un exercice de mathématiques dessiné au sol à la craie. “Oui, oui”. Nous rangeons nos petits cailloux. Ouf, nous avons échappé à l’amande pour défaut de paiement du parking. Solène continue à jouer dehors avec ses petits animaux. Avant midi, ma batterie est complètement rechargée. Génial. Je retourne à proximité du cheval avec ma Lison et nous faisons notre jolie photo aérienne.

Avebury

La visite de l’après-midi sera le cromlech d’Avebury, le plus grand cercle de pierre d’Europe, 335 mètres de diamètre, tellement grand qu’un village est installé à travers. Capucine en fait la visite bien décidée à préparer une vidéo. Alors nous commençons par nous asseoir à une table du site pour lire Wikipedia. Capucine synthétise, note, organise les informations puis prépare son story-board. Mais avant le tournage, nous allons  repérer les lieux, faire le tour du cromlech pour trouver le meilleur endroit à filmer. Les pierres debout constituent la partie esthétique du site. Mais celui-ci comprend également un fossé et un talus encerclant le cromlech, un aménagement gigantesque, de 11 mètres de profondeur et de 9 mètres de haut, entièrement creusé dans la craie au néolithique, avec pour seuls outils, des bois de cerf.

A mi-parcours, nous découvrons émerveillés les “chênes sacrés”, trois beaux arbres curieusement plantés sur la levée de terre. Leurs racines courent au sol et à leurs branches immenses sont accrochés une multitude de rubans et babioles qui volent au vent. Le lieu est réputé des adeptes du néo-paganisme, la tradition celtique et druidique. Lors des solstice d’été et d’hiver, ils s’y rassemblent. Intriguée, je me renseigne. A force de rituels et d’offrandes, ce lieu est devenu le point “le plus vibratoire de tout le site, attirant une cheminée cosmo-tellurique très vibratoire”.

D’accord, si vous voulez. Nous passons un moment assis sous ces arbres et c’est vrai qu’il ont quelque chose de magique. On s’imagine toutes les histoires que les gens sont venus leur confier. Parmi les rubans, il y a des mots d’amour suspendus, des bracelets de perles, des clochettes, des lettres adressées à des proches défunt, de petites chaussures de bébé…

Quand le kilomètre de périmètre du cromlech est parcouru, il est temps de s’installer pour filmer. Capucine a préparé ses plans, elle répète plusieurs fois ses textes pour les apprendre. Et silence, ça tourne !

Cheval blanc de Devizes

Notre spot de ce soir sera, par le plus grand des hasard, à proximité d’un autre cheval blanc, celui de Devizes. Il y en a toute une série dans la vallée, certains anciens, d’autres plus récents. Pendant que je cuisine (seule et tranquille) la troupe s’en va le rencontrer. Moi, je m’offrirai un moment seule avec lui le lendemain matin, au lever du soleil, pour le photographier depuis les cieux.

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