Le vent de Rome

Jeudi 26 décembre 2019. J179. Voilà, la famille est repartie. Nous, nous avons transféré l’Emile-Pat dans un autre stationnement. Car nous avons décidé de rester deux jours de plus à Rome pour nous imprégner plus de cette ville. Aujourd’hui est toujours férié en Italie. Alors nous allons profiter de cette journée libre pour déambuler dans la ville le nez au vent. Comment poursuivre notre voyage après cet intermède familial ? C’est vrai que nous nous sentons presque seuls à cinq. Capucine n’arrête pas de répéter que c’était trop court. Comment dépasser ce coup de blues ? Hé bien en faisant confiance. Le voyage nous offrira de nouvelle belles découvertes.

Victor-Emmanuel II, premier roi de l’Italie unifiée

Le vent nous portera donc ce matin sur les terrasses du monument à Victor-Emmanuel II, baignés de soleil. Nous réchauffons nos corps et nos cœurs. Le soleil est si blanc, le panorama est si plat. Le vent nous conduit ensuite dans le labyrinthe de la galerie de l’unité italienne où nous nous perdons. Pas la force de traduire de l’anglais l’histoire de l’unification des royaumes d’Italie. Pierre s’y intéresse. Les filles et moi cherchons à en sortir et arrivons à nous échouer au palais Bonaparte où se tient une exposition de légos. L’excitation est à son maximum. Mais soyons raisonnables, profitons du soleil et nous y reviendrons à la tombée du jour, vers 16h30. Vent, où nous emportes-tu maintenant ?

Fontaine de Trévi

La fontaine de Trevi est fidèle à sa réputation. Noire de monde et imbuvable. Vent nous entraîne plus loin. Ventres nous rappellent à l’ordre, ils veulent leur pizza quotidienne. Accalmie dans une trattoria. Ventres sont sustentés, mais pas rassasiés.

Glace obligatoire

Vent nous souffle une bonne adresse. Au coin d’une rue, derrière une foule, une cascade de chocolat, une vraie, chaude et odorante. Irrésistible. Le voilà notre dessert, une glace ! Après tout, nous sommes au pays des glaces ! Quoi, nous sommes un 26 décembre ? Hé bien sachez qu’une glace un 26 décembre à Rome, ça passe bien. Nous dégustons nos cornets comme des affamés de chocolat.

Saint Ignace de Loyola

Le vent, qui s’était fait oublier, nous a porté mine de rien sur le parvis d’une église. Allons voir, une fois que nous aurons essuyé nos moustaches. Mais c’est Saint Ignace ! L’église est célèbre pour son immense fresque en trompe-l’œil qui mêle l’espace réel, la voûte quasiment plate de l’édifice, et l’espace virtuel, très profond, du ciel peint qui donne l’impression d’une hauteur incroyable. Nous nous amusons du jeu de perspective. Le dôme est de même, en anamorphose. Vu de la nef, il paraît haut et traversé par le soleil extérieur. Vu de dessous, il se révèle complètement plat. L’œuvre est signée d’Andrea Pozzo, en 1685.

Les légos…

Rome a revêtu son manteau noir et ses habits de lumière. Les filles n’ont pas perdu leur cap. Le vent nous porte donc jusqu’à l’exposition “Légos” et sa longue file d’attente… Non, non, il ne veut pas souffler sur tout ce monde pour nous dégager la voie. Attendons. À l’intérieur, il y a d’immenses et très belles réalisations. La cité médiévale construite sur les ruines d’une cité antique romaine obtiendra mes préférences sur les lunes, vaisseaux spatiaux, pirates, et autres chevaliers. Dans la dernière salle, parents, grand-parents et enfants sont plongés dans des bacs de légos, et ça construit à tout va des engins, roulants, flottants, volants, des bestioles, des maisons-monde, des cratères-grottes et des bases spatiales-géniales. Ici, un enfant nage littéralement dans les légos. Là, un papi ne veut plus partir. Et par terre, un champ de légos est semé. Un cauchemar de parent, en temps normal.

Après avoir participé à la décadence générale, nous arrivons tout de même à nous en extirper. Attrapons notre bus à l’œil et un coup de vent plus tard, nous retrouvons notre antre froide et humide. Le chauffage s’allume, l’ambiance se réchauffe vite. Nous sommes de nouveau tous les cinq autour de notre petite table. Pas de veillée en famille ce soir, repos.

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