Dimanche 19 janvier 2020. J203. Croatie.
Tic. Tic. Titic. Tic.Tic. Tic. Titic. TicTic. Tic. Titic. Tic.
Ça ne fait pas de bruit habituellement des flocons ? Si si, ce doit être des flocons secs, car c’est bien eux que l’on entend tapoter sur la capucine.
Merveille. Au réveil. Notre forêt est toute blanche. Il n’a pas neigé beaucoup mais suffisamment pour recouvrir le sol et souligner les branches des hêtres. Que c’est agréable de se réveiller dans un tel endroit. Que c’est incroyable aussi, avant hier nous étions au soleil au bord de mer. Contraste croate.
Parc national des lacs de Plivitce
Nous déjeunons vite, nous avons hâte de partir explorer le parc de Plitvice. Non, précisons. Les parents ont hâte d’explorer Plitvice. Les enfants n’ont qu’une seule envie : jouer dans la neige. Marcher ? Quelle idée ! À leurs yeux, quand il neige, la priorité devrait être aux bonhommes et aux batailles de neige. Un magnifique parc de cascades et de lacs turquoise ? Mouuais, bof. Les boules de neige, c’est mieux quand même. Voilà ce qui résume notre combat du jour, partagé par toutes, mais bataillé surtout par Solène qui s’est promené toute la matinée avec sa boule de neige dans les bras et se roulait dans la neige fraîche à la moindre occasion. Lison, quand à elle trouva un compromis plus acceptable : lancer des boules de neige à son Papa tout en avançant, et en évitant celles qui lui arrivaient en retour. Sauf quand les boules commençaient à ne plus passer loin des autres visiteurs…
Plitvice est une vallée où une rivière s’est transformée en une succession de petits et grands lacs, séparés entre eux par des traversins, des formations calcaires fermant la rivière et laissant s’écouler l’eau comme dans une piscine à débordement. Il y a 92 cascades sur l’ensemble du site, parcourues par de belles passerelles en bois. Dans l’eau, un plancton spécifique donne à ces bassins une couleur turquoise surnaturelle. Le site est classé au patrimoine mondial de l’humanité et est très fréquenté, surtout à la belle saison. Ce matin, il y a déjà six bus garés dans le parking ! Mais pas de foule sur les passerelles, les chinois ne font qu’un petit tour et puis s’en vont. C’est qu’il fait bien froid tout de même.
Parcourir les passerelles enneigées qui serpentent au bord et au milieu des lacs, que c’est beau ! Mais que ça fait peur aussi, l’eau passe juste en dessous, je ne suis pas très rassurée. Pour midi, nous trouvons une cheminée dans un petit snack. Nos esquimaux alignent leurs gants mouillées. Un petit repas, et nous filons attraper un bateau électrique qui parcours le lac le plus grand. Nous arrivons à la seconde partie du site, fermée l’hiver. Nous ne le regrettons pas, nous sommes tous frigorifiés et avons envie, non pas de rentrer, mais au moins de marcher sans s’arrêter toutes les deux minutes pour jouer dans la neige.
Nous accrochons Solène malgré elle dans le sac à dos et commençons vraiment à randonner à un rythme normal. D’ici, il y a plusieurs points de vue qui permettent d’apprécier d’en haut la beauté de cette vallée.
Retour à l’Emile-Pat, les filles ont les pieds mouillés et gelés. Forcément. Nous changeons les chaussettes. Nous n’avons maintenant qu’une seule envie, retourner au bord de mer et à la chaleur. Direction Zadar.
En allant à Zadar
Enfin, juste un peu avant. J’avais trouvé un spot de rêve avant belle randonnée et petite ferme qui vend du fromage de chèvre. Quand nous y arrivons, l’endroit est effectivement splendide. Mais quel vent ! Nous y prenons le goûter en se faisant balloter de toute part. Impossible de rester ici pour dormir. Avec Capucine, nous bravons tout de même ce vent pour pousser le petit portail de la petite ferme. Un gros bouc levé derrière sa clôture nous regarde entrer. Nous frappons à la porte. Un couplé âgé nous ouvre et nous accueille en croate. Impossible d’échanger le moindre mot anglais, ce sera croate ou rien. Heureusement, nous avons appris quelques mots essentiels : sir, med, molim, hvala (fromage, miel, s’il vous plaît, merci). Avec quelques signes en plus, nous nous comprenons. Dans leur petit intérieur, on nous propose quelques gâteaux à grignoter de suite et quelques spéculos qu’on nous fourre dans la poche. Ce n’est pas la saison du fromage de chèvre, mais ils ont du miel à vendre. Très bien, nous prenons. Combien vous doit-on ? Impossible à comprendre. Je donne 100 kunas, on me rend 30. Bon prix. Hvala. Dobra večer.
Spot suivant. Un petit spot de pêche. Encore trop venteux. On déménage encore. Je repère un dernier spot au bord de la mer mais dont l’orientation est différente, dos au vent. Banco. Ici nous sommes à l’abri. Et en plus l’endroit à l’air très agréable, au bord d’une promenade qui mène à une petite plage. Parfait. Les uns vont explorer les environs pendant que je reste avec Capucine pour un un peu d’école. Exploration des quais, de la plage sous les étoiles, et découverte du parc avec les jeux d’enfants.
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