Purekkari, pointe nord de l’Estonie

Lundi 13 juillet 2020. Cap de Purekkari, Estonie. Faire du paddle en mer, ça se tente, non ? Hier il était trop tard mais ce matin l’envie nous démange. Le ciel est bleu, le soleil chauffe, le fond de l’air reste frais, la baie est calme, juste un petit vent d’ouest. Derrière une grande aubépine, Pierre nous trouve une petite plage cachée. Idyllique. Que cet endroit est beau. Hop, nous décrochons l’engin, nous le regonflons à bloc, Solène enfile son gilet de sauvetage et c’est parti. Direction les oiseaux sur leurs cailloux.

Solène, petons dans l’eau, m’accompagne en papotant. Ne jamais s’arrêter de parler, c’est son adage. Nous voulons contourner les cailloux des oiseaux sans s’en approcher de trop pour ne pas les déranger, mais nous nous faisons gronder vivement par les sternes qui doivent trouver que nous nous approchons tout de même trop près de leur territoire. Les oiseaux volent au dessus de nous en braillant. Et puis c’est au tour de Pierre de partir se balader sur l’eau.

Nous resterons ici toute la matinée. Pendant que nous étions sur notre plage, Lison a suivi Benjamin parti avec Tom et Margot en forêt. Pas de champignon ce matin, mais hier Benjamin avait trouvé une espèce de bolet qu’avec Pierre ils avaient identifié comme étant un bolet réticulé. Une espèce comestible. Ce midi, les chasseurs de champignon n’auront finalement que deux petits bouchons à se partager.

Nous aurons bien profité de ce bel endroit avant de nous aventurer dans une nouvelle mission courses. Bienvenue dans les supermarchés estoniens. C’est amusant de voir les différences sociaux-culturelles à travers ce genre de lieux. Un voyage en soi. Ici, les caddies sont tout petits, les gens viennent y faire trois courses dans un panier souvent en osier. Nous, nous finirons avec trois caddies remplis à bloc. Peu de fruits et légumes locaux, comme partout, pas de grand rayon traiteur comme en Pologne. Pas de lait UHT, pas de yaourt nature. Mais beaucoup de produits au marketing très travaillé où la tradition est mise en avant. Lait fermenté, crème aigre, kéfir, crème fouettée, crème au café et autres trucs bizarres. Le traducteur est de sortie, impossible de deviner le moindre mot. D’où viennent ces pommes ? “Prantsusmaal”, ce qui signifie “France”. Alors voilà, on fait encore les courses un peu à l’aveuglette, tentant des trucs ça et là. Ce sera peut-être de bonnes surprises. Ou pas. Mais nous faisons un gros plein au cas où, dans trois jours, nous passions en Finlande. Tout le monde nous a prévenu : “Faites les courses avant !”. Là-bas, le coût de la vie est plus élevé. Le salaire moyen 2400 € brut par mois. 25% de plus qu’en France. Combien de plus qu’en Roumanie ?…

Soirée Tallinoise

Direction Tallinn pour l’instant. Capitale de l’Estonie. Tallinn 44 km, Helsinki 154 km, Stockholm 445 km nous annonce-t-on sur un panneau routier. Le ton est donné, Tallinn est au centre de la baltique, à la même latitude que la capitale de la Suède. En route, nous faisons un arrêt au chutes d’eau de Jägala, “le Niagara de l’Estonie” nous dit-on. Une petite chute d’eau de 6 mètres de haut. Bon. Peut-être est-ce plus impressionnant à la fonte des neiges quand le cour d’eau occupe toute la largeur ? Passons. Nous avons hâte de découvrir la ville. Nous avons trouvé un stationnement très central, calme et peu cher. 2€ pour 24h. Nous sommes très contents de cette trouvaille, d’autres voyageurs y sont aussi installés. Nous sommes à côté de la mer, à côté du centre ville, derrière un centre culturel et dans un parking verdoyant. C’est décidé, allons manger en ville.

Nous entrons dans Tallinn par la grosse Marguerite, cette imposante tour qui garde l’entrée nord de la ville et son accès a la mer. 25 mètres de diamètre, 20 mètres de hauteur et des murs de 5 m d’épaisseur. De telles proportions servaient à protéger mais aussi à impressionner les visiteurs arrivant par le port. La porte nord donne sur la rue Pikk, bordée d’hôtels chics, puis de belles façades anciennes, dont celle très connue de la confrérie des têtes noires. Mais ce n’est pas elle qui nous plaît le plus, beaucoup ont un style art-déco comme cette amusante façade aux poupées égyptiennes, dragons chinois et grenouilles vertes. Sur la place de l’hôtel de ville, Baba, la chienne de rue, gémit pour demander à aller jouer avec ce petit caniche au poil blanc soyeux. Les deux femelles s’entendent bien et jouent à se rouler par terre pendant que nous discutons avec sa propriétaire, une jeune américaine, pâtissière dans un restaurant de Tallinn, trop heureuse de pouvoir pratiquer son français. Autour, nos enfants aussi se mettent à se rouler par terre, ils ont faim. Pour trouvons une terrasse pour terminer tranquillement la soirée

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