Nous vous proposons un nouvel article… de novembre 2019. Il avait été englouti, ainsi que les photos, dans notre téléphone qui avait pris l’eau lors d’une randonnée à El Torcal en Andalousie. Nous avons pu miraculeusement le ressusciter après de très longs efforts et une espérance poussée à son paroxysme. Il sort à présent de son silence.
Mardi 12 novembre 2019. J133. Puente Genil, Espagne. Hé bien non, nous ne la verrons pas au réveil non plus cette vue sur les champs d’oliviers. Les nuages bas bouchent l’horizon. Ce n’est pas grave, les journées précédentes ont été chargées et fatigantes alors ce matin nous avons envie de prendre le temps et de faire l’école tranquillement. Capucine commence par faire son carnet de voyage puis poursuit par une dictée. Lison passe une heure à s’habiller avant de se mettre aux maths. Et avec Solène, nous faisons des cartes-lettre qu’elle accroche aux murs de son lit. En milieu de matinée, nous partons tout de même explorer les environs.
Lagune de Tíscar et rivière Genil
La lagune de Tíscar, aux canards rares et protégés, est asséchée. Plus une goutte d’eau. Par contre, des dizaines de lapins nous fuient à toute allure sous le regard amusé de Solène. Plus bas, la rivière Genil coule encore et les filles patouillent dans la boue alors que Papa trouve… une pelote de réjection.
Passion pelote, épisode 1
Capucine est folle de joie. Elle a “lu dans un livre” comment l’étudier : il faut la plonger dans l’eau pour désolidariser tous les éléments, les analyser et reconnaître l’animal qui l’a produite et son régime alimentaire. Elle nous programme déjà la transformation de L’Emile-Pat en laboratoire d’étude biologique.
Mais l’étude de la pelote attendra ce soir. Le temps se lève et nous avons prévu de visiter un village andalou. Nous choisissons de rouler en pique-niquant, c’est une option qui a beaucoup d’avantages. D’abord nous gagnons du temps, ensuite les filles mangent donc ne grognent pas d’ennui en roulant. Et surtout, nous ne sommes pas obligés de nous impatienter en les regardant manger lentement. Nous avons 1h30 de route, juste le temps qu’il leur faut pour avaler un petit sandwich au fromage, une banane et un carré de chocolat.
Setenil de las Bodegas
Nous traversons l’Andalousie. Le ciel s’est maintenant bien dégagé. Les champs d’oliviers couvrent les reliefs. Plus nous descendons vers le sud, plus le paysage devient sauvage. Les cultures se diversifient. Les reliefs s’élèvent. Les villages blancs se suivent.
Setenil de las Bodegas est un village particulier. Il s’est installé le long d’une gorge aux falaises escarpées. Certaines de ses maisons se sont construites contre la roche, parfois dessous. Si bien que la falaise empiète sur la rue, voir même la referme. C’est assez amusant. Les filles y gambadent allègrement.
Un bain de soleil pendant que les filles jouent au toboggan ensemble. Un café-goûter dans un bistrot sous la falaise. Nous reprenons notre route pour atteindre Ronda quelques kilomètres plus loin.
Pierre nous trouve un spot de l’autre côté de la vallée, face au fameux pont neuf de Ronda. Le soleil se couche en nous offrant sa lumière chaude, le pont est magnifique. Puis tout éclairé la nuit. La vue est très belle ce soir, avec un lever de lune juste au dessus du pont.
Passion pelote, épisode 2
Capucine a installé le laboratoire de ses rêves sur la table. Lison commence par mesurer et dessiner la pelote sur une fiche découverte. Puis elle est plongée dans l’eau. Mais une pelote de réjection, ça ne se dissout pas instantanément. Capucine, mélange le tout, et renverse une partie de l’eau sale (dégoûtante, je dirais, pour être plus précise) sur notre pauvre table de cuisine. Atelier interrompu. Laissons la pelote s’imbiber complètement d’eau pendant une nuit.
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