Splendide plage de Uig

Samedi 3 août 2019. J34. La journée à la plage de Uig commence bien : nous avons besoin de vider et de remplir les eaux du camping car, et là, paf, le parking de la plage propose tous les services pour les véhicules habitables. Ce pays est génial !

Pendant que les papa s’affairent, les mamans préparent le pique nique et les enfants font les plans de leur château de sable. Je termine la première, alors j’amène les enfants à la plage. Sauf que, passé le parking et passé la petite dune, la plage est là mais pas l’océan qui s’est retirée sur plusieurs centaines de mètres. Il nous faut bifurquer sur la gauche et marcher un peu. Le reste de la troupe risque de ne pas nous retrouver… Alors nous faisons des flèches par terre, en paille, en herbes ou en sable. Ils n’auront qu’à nous suivre à la trace. Nous trouvons une île de rochers pour camp de base. Moi, je me sens comme Robinson sur son île au milieu de rien. La plage à marée basse est tellement grande autour de nous ! Mais les filles se sentent l’âme batisseuse et le chantier du château commence. Une fois arrivés, les Papa entameront la construction d’un second château, tenant le premier en siège. La guerre est déclarée.

Petit à petit les châteaux ennemis deviennent immenses. Sur cette grande plage, il y a la place ! Cette énième « plus belle plage d’Écosse » tient ses promesses.

Sable blanc, rochers roses, prairies vertes et eau, au loin, turquoise. Capucine, Pierre et moi nous nous échappons un moment tous les trois, abandonnant sans crainte nos deux autres filles à la surveillance de nos amis. Une fois parcourus les centaines de mètres qui nous séparent de l’océan, nous parfaitement seuls. Alors, dans un élan de joie, Capucine quitte tout ce qu’elle porte et se prend à sautiller dans l’eau claire et douce. Comme quand elle était bébé, seule avec ses deux parents, à rire des vagues qui éclaboussent, à s’allonger pour se laisser recouvrir d’eau, à tourbillonner dans tous les sens. Que l’enfance est belle !

Nous passerons une excellente journée à la plage, excellente et fatiguante. Nous rapatrions notre monde aux campings car, argumentant qu’une douche chaude nous attendait au bloc services du parking. Pendant ce temps, je commence à faire mijoter un sauté de mouton écossais. C’est ce que j’aime en camping-car, on peut vraiment cuisiner. Ce soir, nous voulons rejoindre Harris, le sud de l’île, et nous avons 1h45 de route. Notre cap : Luskentyre, une autre “plus belle plage d’Écosse”. Ce pays est génial. Nous repérons une route qui longe la baie et ponctuée de “spots de rêves”. Nous y trouverons bien notre bonheur !

Baie de Luskentyre

Nous quittons Lewis et ses landes parsemées de lochs et gravissons doucement les côtes de Harris. Autour de nous le paysage change, collines arrondies, rochers affleurant, monts escarpés,… Harris est bien différente de sa voisine. La baie de Luskentyre forme une grande échancrure qui s’avance sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. La marée est haute, et l’eau reflète le soleil de la fin du jour comme un immense miroir.

Nous longeons la baie côté nord par une étroite “single road”. Les quelques emplacements autorisés pour la nuit sont minuscules et complets… Tous, jusqu’au dernier. Nous terminons dans le cul-de-sac de cette route, sur le parking de la plage, encaissés sans aucune vue entre les WC du parking et le cimetière. Et en plus c’est truffé de midges. Ce pays n’est pas toujours génial…

Il est tard, pas possible de décamper. Chaque famille mangera à l’abri de son camping car en espérant faire une promenade nocturne à la plage, si il n’y a pas trop de bibites.

Louise insistera pour prendre un paquet d’allumettes pour faire un feu sur la plage. Quelle idée ! Un feu ! Avec quel bois ? Il n’y a pas d’arbre dans ce pays ! Et bien, je vous le redis. Il est possible de rêver et de réaliser ses rêves. Car sur cette plage, point de bois, mais de la paille de marran grass.

Tout le monde s’est mis à en ramasser sur plusieurs centaines de mètres et nous avons fini avec huit belles poignées de paille que nous n’a eu aucun mal à allumer. Et avec un joli, furtif, mais joli feu de paille, nous avons eu une belle fumée et quand belle fumée il y a, moucherons croqueurs il n’y a pas ! Parfois, il faut savoir écouter les idées farfelues de ses enfants…

Plus loin, Pierre trouve une belle étoile de mer sèche et très expressive. “On dirait Lison qui danse”. Et pour nous réconcilier complètement avec cet endroit, la plage de Luskentyre nous offrira un couché de soleil rose et mauve se reflétant sur les vagues. “Ça poutre ! ” s’exclame Pierre…

Nous n’avons plus de mots pour dire comme les paysages d’Écosse sont beaux !

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2 réponses à “Splendide plage de Uig”

  1. Avatar de Aline
    Aline

    Stéphane reparti à Besançon pour quelques jours, les gnomes tous endormis après une belle journée de vacances : enfin un peu de temps pour me mettre à jour de l’épopée des Carayol !
    J’ai tout dévoré, évidemment….
    Quelle belle aventure !

    Une petite remarque : il y a 10 ans jour pour jour nous étions ensemble en Bretagne, dans notre premier “Chez nous” à Plelan le grand ! Que de kilomètres parcourus depuis ( pour vous….comme pour nous !) Céline attendait Capucine. Je me souviens encore de son gros ventre dans sa robe rouge à pois blancs que j’ai toujours adorée ! Nous avions mangé du crabe avec quelques outils de bricolage….puisque nous attendions encore la livraison de nos couverts et de notre ( premier !) camion de déménagement ! L’eau à bien coulé sous les ponts ces 10 dernières années…. de cette époque il ne reste pas grand chose….à part une amitié indéfectible !
    On vous embrasse tous les 5 bien fort !!

    1. Avatar de Céline
      Céline

      Merci Aline de raviver ces souvenirs enfouis profondément dans ma mémoire. Vous veniez aussi d’avoir votre petit chat et votre olivier. Moi, j’avais des envies de moules-frites et tu m’avais appris à les préparer !

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