Lundi 2 août 2021. Hongrie. Après Hollökö, nous continuons notre route à travers les contrefort des Carpates, c’est à dire dans la zone montagneuse de la Hongrie plutôt que de redescendre dans la plaine retrouver l’autoroute pour la Roumanie. Nous voulons voir un peu plus l’arrière-pays. Routes déglinguées. Villages pauvres mais toujours coquets. Paysages doux et verdoyants. Notre prochaine étape sera dans le parc naturel de Bükk, ce qui signifie “hêtre” en hongrois. L’endroit le plus humide du pays, un enfer l’hiver, un paradis l’été.
Nous ne sommes pas les seuls à nous y rendre. La jolie vallée de Szalajka a été aménagée pour le tourisme et l’on trouve à son entrée un immense parking bondé et de multiples kiosques à babioles. Pas tellement notre kiff.
L’exploration de la vallée est prévue pour demain, alors pour cette fin de journée, nous cédons à la demande des filles : profiter du parcours d’ accrobranche parmi les installations pour vacanciers. Avec le chat s’il-vous-plaît, que nous préférons promener dans cette forêt plutôt que sur le parking. Enfin non, c’est plutôt lui qui nous promène. Pendant ce temps, la grande Capu escalade doucement les installations. La Lison les passe à fond, tout en muscles. Et la Solène réalise ses premiers exploits en la matière. Elle qui aime escalader les arbres, elle est aux anges.
Mardi 3 août. 6h, Basile le chat se faufile dans le lit de Lison sans arriver à la réveiller, puis s’attaque littéralement à la pauvre Solène en se frottant à sa tignasse puis en mordillant ses pieds. Sa passion. La pauvre grogne et pleure. Tous les matins, Basile a son moment de folie et attaque tout pied qui passe. On lui enfile ses clochettes et dehors le chat.
Nous commençons donc tôt cette journée et sommes prêts à 8h pour attaquer l’ascension de la vallée, avant la foule, c’est parfait. L’ascension est douce et sous les arbres. Le chemin est parsemé de petits lacs et de jolies cascades. Jusqu’à l’arrivée sur une prairie aménagée d’une exposition sur l’exploitation ancienne de bois. Et jusqu’à une grotte perchée encore plus haut. Sur la descente, un francophone nous invite à venir le rejoindre dans la construction d’un petit barrage dans la rivière avec son fils. Pour mettre les pieds dans l’eau, et regarder les bestioles qui vivent sous les rochers, les filles ne se font pas prier.
Damien est belge et son épouse Zsuska (prononcez Yuchka) est hongroise. La famille est en vacances par ici. Nous sympathisons. Ils vivent en Belgique, Papa parle français avec ses enfants, Maman parle hongrois, les parents se parlent en anglais et l’école est en flamand. Comme d’autres familles belges rencontrées en Carapate, encore un incroyable melting-pot.
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