Un mois autour des Alpes, un bilan

24 septembre 2018. La vie ruthénoise reprend ses droits pour le meilleur et pour le pire. Solène entre en toute petite section de maternelle avec une joie immense. Elle attendait cela depuis longtemps, y va en courant le matin et veut y rester même la nuit. Moi, j’ai la plus grande difficulté à la faire revenir à la maison le soir et à table, elle nous raconte fièrement quelques bribes de sa journée. “Et moi, ai passé une bonne journée ! Ai bien ravaillé !” Lison est entrée au CP avec une grande envie de savoir enfin lire. Elle connaît le mécanisme de la lecture, elle sait déchiffrer, il ne lui manque juste qu’un peu d’habilité. Mais pour elle, les journée sont fatigantes et le soir, elle est épuisante… Capucine a fait sa rentrée comme une fleur. Elle a une nouvelle maîtresse qui a annoncé que ses élèves n’auraient que très peu de devoirs, mais beaucoup de lectures. Pour Capucine, c’est juste le paradis ! Au conservatoire, Capucine commence l’enseignement d’accordéon avec beaucoup d’enthousiasme et Lison, qui a choisi le hautbois, est très fière de commencer à pratiquer cet instrument « qui fait la mouche ». Finalement, moi qui n’était pas emballée par son choix, j’admire sa persévérance.

15 jours après notre retour, nous retrouvons Emile-Pat’ pour une escapade gourmande dans le jardin fruitier d’Aude et Luc, près de Toulouse. C’est la saison des fruits et nous nous étions programmé depuis longtemps un we confiture. C’est l’occasion pour nous de faire un bilan en famille de notre belle aventure de l’été.

Ce mois nomade dans les Alpes a été le prologue de notre Carapate autour de l’Europe. Beaucoup de tests avaient été programmés : Est-ce que notre camping-car est bien choisi ? Bien aménagé ? Est-ce que le budget théorique pour le tour d’Europe est bien calculé ? Est-ce que ce rythme nous convient ? Est-ce que le programme était réaliste, bien préparé ? Est-ce que nous saurons gérer la vie nomade sur une longue période (intendance, lessives, gestion des stocks d’eau, d’électricité,…) ? Est-ce qu’on arrive à tenir le blog ? A rencontrer des gens ? A accéder aux grandes villes ? A vivre à 5 dans 9 mètres carré pendant plus de 15 jours ?…

Les tests positifs :

  • Les montagnes offrent des espaces qui conviennent à notre mode de vie en camping-car. Notre futur itinéraire à travers l’Europe devra prendre soin de traverser essentiellement des espaces naturels, des parcs. Et il y en a partout en Europe.
  • Cependant, les villes ne sont pas inaccessibles aux camping-car. 3 précautions nécessaires : 1- Etre équipé de Parck4night pour savoir où se stationner, 2- Etre équipé de Google Maps pour savoir naviguer en transports en commun. 3- Etre équipé de poussette-trottinettes pour une journée entière sans grognements de monstres.
  • Le format de notre Emile-Pat’ est pile poil. Pas trop petit, pas trop grand. Facile à garer, passe presque partout, notamment les cols. Nous sommes contents de notre choix.
  • Il paraît qu’on lit beaucoup en Cc. Alors j’avais chargé des livres plus ou moins gros pour Capucine. Des livres faciles à lire et d’autres qu’elle avait mis de côté parce qu’elle les trouvait trop difficiles. Et la magie du voyage a opéré. Après avoir lu les plus faciles, elle s’est essayé aux autres et s’est faite embarquer. En un mois, elle a beaucoup progressé en lecture, d’où la création de la rubrique sur notre blog pour l’encourager 😉
  • Sur ce blog, nous avons réussi à rédiger un article chaque jour. Et non sans plaisir. J’aimais prendre le temps de rédiger chaque jour nos aventures, comme pour graver dans le marbre tous ces merveilleux moments partagés en famille, pour que nous puissions nous y replonger plus tard, pour que les filles puissent les redécouvrir autrement, pour que la famille, les amis puissent nous suivre. Ce qui a été le plus difficile et imprévu, c’était la mise en ligne : avoir du réseau, de la data dans mon forfait, ou bien en avoir acheté et ne pas savoir l’activer… Nous avons vraiment galéré. Nous devrons trouver des solutions pour l’année prochaine. Peut-être s’équiper d’un bazooka… ?
  • Côté fringues, j’avais fait le test suivant : Si on charge nos placards d’habits, combien de temps on tient ? Hé bien, nous avons tous tenu 4 semaines sans faire de lessive. Si, juste une lessive de culottes dans les Dolomites. L’inconvénient ça a été les 72 heures de lessive au retour du voyage… Pour notre voyage, je prévoirai de la même manière 1 placard d’habit plein par personne, avec simplement un supplément de culottes. Et si l’on doit faire 1 journée lavomatic par mois, ça sera bien.
  • Côté budget, il correspond à ce que l’on a projeté, en tenant en compte que nous avons parcouru des pays plutôt onéreux. Pour notre tour d’Europe, nous avons budgétisé 2 500 € par mois. Pendant ce mois de test, nous avons dépensé 2000 €. Si nous avions pu changer la roue, nous nous serions vraiment rapproché de notre budget. C’est rassurant.

Ce que nous avons aimé

  • Les baignades, surtout celle dans les sources d’eau chaude. Ces temps de baignade étaient nécessaires aux enfants, dans tous lieux, tout environnement.
  • On a trouvé le temps de jouer du Ukulélé, de faire de l’aquarelle, de faire des siestes, de lire…
  • Contrairement à l’année dernière où Solène nous demandait beaucoup d’attention et de présence, cette année, plus autonome, elle a passé beaucoup de temps à jouer avec ses sœurs. Les bébés qui grandissent, ça a aussi du bon !
  • Les filles ont beaucoup aimé passer du temps à jouer en autonomie. Beaucoup ensemble. Parfois séparées. Les légos ont eu beaucoup de succès. La poupée pas du tout. Les figurine très peu. La corde à sauter a servi tous les jours à jouer au cheval. Elles ont aussi beaucoup dessiné, fait des livres d’activité.
  • Capucine a bien aimé appeler notre Camping-car Emile-Pat’, me demande-t-elle de préciser.
  • Nous avons beaucoup aimé les parcs d’enfants. Découvrir et explorer des installations souvent nouvelles pour nous. Jouer en famille. Être avec les habitants du coin et partager un peu de leur vie. Parler avec les parents. Ce sont des endroits qu’on devra inscrire très régulièrement à notre programme de tour d’Europe. D’ailleurs, si vous connaissez de chouettes jeux d’enfants dans les villes d’Europe, n’hésitez pas à partager vos bons plans avec nous car ce sont des lieux qui ne sont pas référencés dans les guides touristiques 😉
  • Lison me glisse à l’oreille de préciser : « Elle a bien aimé la grosse sucette, grimper, faire de la trottinette, la ville de Munich et les amis, les deux jours chez les Thirion et se mettre en culotte » (dès que Lison a chaud, elle se met en culotte).
  • Nous avons vraiment aimé vivre au rythme de nos besoins et de nos envies. Aucune autres contraintes que celles des besoins de nos enfants.
  • Nous avons aimé les rencontres avec les différents voyageurs, celle avec la famille italienne et le charabia de nos échanges.

Les loupés et les choses que nous devrons améliorer

  • On a su se débrouiller en anglais. Mais on a surtout mesuré à quel point on avait besoin de se perfectionner.
  • Capucine n’a vraiment pas aimé avoir des moustiques dans son lit.
  • Lison n’a pas aimé grogner nous dit-elle. Ça tombe bien, nous non plus nous n’avons pas aimé quand elle grogne… Elle n’a pas aimé les douches, les moustiques et l’abeille qui l’a piqué.
  • Moi, je n’ai pas aimé faire l’intendance. Non pas que c’était une corvée, j’aime cuisiner au quotidien. Mais j’ai été frustrée de traverser des contrées en ayant du mal à trouver des produits et des spécialités locales. En Italie par exemple, impossible de trouver la moindre « pomodora » goûteuse. Les tomates, on ne les a trouvé qu’en supermarché et industrielles alors que je croyais que l’Italie était LE pays de la tomate. C’est certainement dû au fait que l’on ne prenait pas le temps de chercher les marchés et les magasins de producteurs, c’est plus facile de faire supermarché. Habitant à 2 minutes à pieds de la place du marché à Rodez, on est mal habitué..

Bon, quand est-ce qu’on repart ?

On a beau discuter et rediscuter de ce qu’on a aimé, de ce qu’il faut améliorer,…
L’envie de repartir est une certitude partagée par tous.

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