Schonbrünn, la joie de l’impératrice Soso

13 août 2018. Réveil en douceur ce matin. La journée d’hier a été fatigante, alors on laisse tout le monde démarrer à son rythme. Solène se raconte des histoires en chuchotant, Capucine lit, Lison dort et Pierre papote avec les voisins, un couple de retraités belges qui part vers l’est, direction l’Iran et qui lui racontent leurs trois précédentes années passées en 4×4-cellule sur les pistes d’Amérique du Sud. Malgré la douceur de ce matin-là, on réussi à démarrer à 8h45 ! Les filles ont pris le pli des obligations matinales et nous sommes peut-être mieux organisés. C’est très appréciable.

Il faut dire aussi que le programme du jour est motivant car nous avons décidé d’associer la visite de Schonbrünn, le palais des Habsbourg, à celle du zoo qui se trouve dans son parc, l’un des plus anciens et des plus beau d’Europe parait-il.

Le zoo

Je vous passe le récit d’une famille qui va au zoo. Une famille comme toute les familles qui recherche à voir chaque animal et qui s’extasie à chaque fois. Surtout Solène, car elle est à un âge où elle entame sa découverte du monde, elle enregistre chaque nouveau nom, elle s’extasie devant tous les animaux. Moi, je prends soin de lui décrire chacun. C’est ma technique pour accompagner son observation, pour qu’elle identifie la tête des pattes, la couleur, les caractéristiques,…

Capucine et Lison reprennent leur rôle d’exploratrice, recherchent les animaux à voir et nous guident. A noter tout de même l’incroyable rencontre avec les chauves-souris. D’abords très grandes, pendues par les pattes, certaines dormaient enroulées dans leurs ailes, d’autres gigotaient, se nettoyaient, étiraient leurs ailes ou jouaient. Captivant. Savez-vous comment fait une chauve-souris pour faire caca ? Elle se retourne, se pends par les bras. Plus loin, nous entrons dans une pièce sombre. Une chauve-souris tourne en rond dans le sas d’entrée « Attention, baissez-vous, y’a une chauve-souris ». Sauf que passé ce sas, nous sommes dans une grotte où il y a des dizaines de chauves-souris qui tourbillonnent frénétiquement. Le cauchemar !

Après un goûter viennois dans la plus pure tradition, et avant de s’attaquer au château, nous prenons le temps d’apprécier le jardin et la vue. Capucine s’installe pour dessiner le palais. Lison, qui est déçue d’avoir oublié de prendre son cahier de dessin, se console en réalisant seule un rallye-photo dans les jardins. L’impératrice Soso dort dans son carrosse, et nous, nous les regardons. Lison est drôle, toute petite dans ce grand jardin, avec sa jolie robe et son chapeau. Les gens s’arrêtent pour lui laisser le temps de faire ses réglages et son cadrage.

Le palais de Schonbrünn

Puis nous entamons enfin la visite du palais. Construit par Marie-Thérèse d’Autriche au XVIIIème siècle, ce n’était que sa résidence d’été. Le palais compte 1441 pièces et y vivait toute la cour, soit 1500 personnes. Marie-Thérèse eut 11 filles et c’est son arrière-petit-fil, François-Joseph qui épousa la Duchesse Élisabeth de Bavière, sa cousine, la fameuse Sissi. Mariée à 17 ans, Sissi est propulsée sur le devant de la scène d’une des plus importantes cours d’Europe. Mais elle supporte mal l’atmosphère pesante de Vienne et va chercher toute sa vie à s’en échapper.

Schonbrünn est conçu, décoré et aménagé par Marie-Thérèse. Nous sommes en plein rococo flamboyant ! D’immenses tableaux, des portraits, des fresques,… des boiseries blanc et or, de riches lambris, des lustres étincelants, des tentures de soie, de l’argenterie, de la porcelaine, de magnifiques parquets marquetés… Capucine et Lison écoutent sagement le guide que je leur lis. Pour Lison c’est plus compliqué, il y a beaucoup de mots nouveaux, je fais attention de lui traduire. Capucine était impressionnée du nombre de pièces, une pour chaque activité. Elle a aussi apprécié la délicatesse des pastels qui représentaient les nombreux enfants du château, parfois en portraits, parfois de manière non conventionnelle, en train de jouer, de faire des bulles de savon. Aucune photo à l’intérieur du palais. Et trop occuper à décrypter les explications pour mes filles, je n’ai pas cherché à en prendre.

Le retour au Camper fut difficile pour Lison qui est épuisée et jalouse de Solène dans sa poussette. Elle hurle de colère au milieu de la forêt de Schonbrünn. Deux italiennes la rattrapent et l’embarquent avec elles jusqu’à moi. Elle lui parlent en italien avec légèreté et Lison se plie à leur invitation. Ensuite, ce sera Capucine qui déploiera des trésors d’imagination pour lui proposer des jeux ou des histoires qui la feront avancer. Elle sait que Maman risque de se fâcher fort et cherche par tous les moyens à éviter ça. Capucine se montre très solidaire avec sa sœur, mais il aura fallu quelques menaces d’une maman ferme pour décider Lison à avancer. Elle se fera alors embarquer par Capucine et sa bonne humeur. Ouf. Il en faut de la patience !

Nous atteignons enfin Emile-Pat’ et sa douche revigorante ! Que c’est agréable ! Mais nous ne pouvons pas dormir sur ce parking, les utilisateurs de Parck4night ont prévenu que la police passait régulièrement. Alors nous couchons les filles et nous prenons la route. Au revoir Vienne. Deux jours, ce n’est pas assez pour te découvrir mais nous avons passé de bons moments avec toi. Nous reviendrons avec plaisir un jour, mais pas au mois d’août, trop chaud et trop encombré de touristes. Nous espérons que pendant notre tour d’Europe, nous aurons plus de temps pour profiter de l’effervescence des villes et de leurs -vrais- habitants.

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2 réponses à “Schonbrünn, la joie de l’impératrice Soso”

  1. Avatar de Janine Clément Raynaud
    Janine Clément Raynaud

    Félicitations à la nouvelle Impératrice Soso !
    Exact, programme chargé… Il faudra revenir : c’est normal.

    Août, en effet, est chargé dans toutes les grandes Villes + la chaleur. “Seuls les sentiers d’altitude”..
    Pourvu que, afin de nous rafraîchir, quelques glaciers restent encore lors des été (s) à venir… ?

  2. Avatar de Éric Clément
    Éric Clément

    Étonnant les chauves souris ! mais impressionnant comme adaptation évolutive.
    Oui, pour Vienne il faudra revenir.

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