24 avril 2019. Barcelone, Espagne. Capucine au réveil, encore au lit : « Maman ! Hier on a oublié de faire nos fiches-découvertes ! ». « Hé bien vas-y, installe-toi. » C’est vrai qu’hier soir nous sommes rentré tard et fatigués. Mais de la voir sortir avec enthousiasme classeur, fiches, stylos et livres dès le réveil, je suis contente. Évidemment Lison la rejoint dare dare. Je crois qu’elles aiment enregistrer leurs découvertes sur ces fiches et les collectionner dans leur classeur.
Musée Joan Miró, à Barcelone
Aujourd’hui, direction Miró, sur la colline de Montjuic. Notre chemin nous amène à nous perdre un peu dans les ruelles du quartier du Born, et à découvrir la cathédrale Santa María del Mar qui, avec son style gothique épuré, a franchement des airs de Cathédrale de Rodez. Après quelques tapas et une crème catalane avalés au marché Santa Catarina, nous embarquons dans le bus 55. « Maman, elles sont trop belles ces petites vacances » me dit Solène trop heureuse de prendre le bus 3 fois par jour, juste avant de s’endormir dans mes bras. La magie du bus. Cette sieste est parfaite pour profiter du musée tranquillement. Pierre et Lison adorent.
Le tableau, poème mis en peinture
L’approche poétique de Miró, ces œuvres parfois très graphiques, et leurs titres farfelus, nous procurent un joli moment de découverte. On a aimé « Le sourire d’une larme » et « Cheveu poursuivi par deux planètes ».
Certaines, minimalistes, nous ont marqué de leur rien avec lequel l’artiste a cherché à mettre en valeur un détail, un point. Ou à exprimer les possibles, la liberté, avec un trait. Avec ces œuvres, qui ont tant de valeurs alors qu’elles sont faites d’un rien, il se moque pas un peu de nous ?
L’anti-peinture
Plus loin dans l’exposition on découvre que certaines de ses œuvres, il les brûle puis les expose, pour mieux se moquer du marché de l’art.
Egalement il propose des compositions qui ne peuvent être classées ni comme peinture, ni comme sculpture.
Lison aime ces formes simples et ces tableaux qui ressemblent à des blagues. Capucine n’aime pas. Elle ne comprend pas, n’arrive pas à rentrer dedans.
En fin de visite, Lison nous annonce qu’elle a effacé malencontreusement toutes les photos de l’appareil… Toutes les photos du matin sont perdues, c’est son expression à elle de l’anti-peinture. Mais pour celles du musée, on n’a plus qu’à en refaire le tour !
Le sous-sol est consacré à la réalisation d’une exposition collaborative où les visiteurs sont invités à créer un collage et à le laisser. Capucine reprend des couleurs. Solène se réveille. Et Lison se plonge dans l’atelier. Et maman avec, évidemment. Et ça découpe, et ça dessine, et ça colle et ça crée. Papa s’installe sur le canapé à papa, il est tranquille pour un moment. Lison réalise un dame-mouche. Capucine une œuvre d’art internationalement connue et admirée par une foule de gens. Et Solène découpe et découpe passionnément.
Nous sortons du musée tard et ravis. Et du haut du Montjuic, nous décidons de parcourir la colline jusqu’à quelques vues sur la ville. Le temps est dégagé. L’observation de la ville est captivante. On fait le plein de soleil… avant de retourner dans notre sous-terrain !
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