Le chat-sseur de crabes d’Urdaibai

Mardi 25 juillet 2023. Gipuzkoa. J’avoue qu’au réveil j’avais encore espoir que le temps se lève. Mauvais pari. La pluie fine alterne avec de grosses gouttes, sans discontinuer. Pas envie de repartir dans une galère et rentrer trempés. Nous décidons d’avancer jusqu’à la réserve de biosphère d’Urdaibai.

Urdaibai bird center

Un centre ornithologique offre une découverte des oiseaux migrateurs. Nous nous installons devant des longues vues et admirons le spectacle.

Héron cendré, Garde-bœuf et  spatules sont les plus beaux spécimens. Nous apprenons à les identifier.

Estuaire d’Urdabai et plage de San Antonio

Basile ne sort toujours pas de son camping-car. Il a encore repéré un chien dans le camion d’à côté. Après le déjeuner nous retentons d’accéder à une plage, maintenant la pluie fine alterne avec quelques rayons de soleil. Nous rejoignons la très belle plage de l’estuaire d’Urdaibai. Le parking est très loin de la plage, nous prenons les maillots sans trop savoir si nous pourrons nous baigner. Cette fois l’endroit plaît à Basile, et il nous suit en trottinant.

La plage est un environnement qu’il ne connaît pas encore et ça nous amuse beaucoup de voir comment il l’appréhendera. La marée est basse, des bancs de sable émergent en de très larges plages. Il n’y a personne ou presque, pas de chien en vue. Une île est complètement accessible à pied, nous allons nous cacher derrière. Basile nous suit toujours en trottinant, choisissant quand c’est encore possible un itinéraire sur l’herbe, le sable sec ou les rochers. Mais plus nous avançons, plus le sable est humide. Basile préfère les rochers. Visiblement, il y sent plein d’odeurs intéressantes, jusqu’à trouver des petits crabes qui se planquent dans les recoins. Le chasseur est à l’affût, l’endroit lui plaît beaucoup.

Nous posons nos affaires et profitons vraiment du lieu. L’océan s’étant retiré, il a laissé de grosses flaques d’eau moins froides et pleines de poissons, alevins, bernards lermites. Les masques de plongées sont de sortie.

Je serais bien restée ici pour la nuit. Mais le beau parking en herbe et sous les platanes est interdit aux camping-car, nous reléguant sur un bas-côté trop tordu pour être remis à plat par des cales. Nous tentons de trouver un autre spot au village d’à côté. C’est un échec, l’air de camping-car est bondée. Les stationnements autour sont affreux. Nous tentons un autre parking de départ de randonnée plus loin sur la côte, face à l’océan. L’endroit semble être un spot de rêve mais y-aura-t-il encore des places ? Nous dépassons le phare qui avait été notre spot en 2019, désormais interdit d’y passer la nuit. Arrivons, il reste deux places, face à l’océan, alignés à côté d’une vingtaine de véhicules habitables. Mais nous pouvons  placer le salon face à la vue, ce sera très bien. L’endroit est beau, les voisins ne sont pas gênants. Sauf qu’ils ont un chien. Basile ne sort pas, installé sur le siège conducteur, portière ouverte, il surveille ce chien qui joue à la ba-balle. Mais ce poste d’observation est encore trop exposé, il s’installe finalement dans dans le lit de Lison qui lui offre un beau point de vue sur l’extérieur. Nous le retrouvons après le dîner affalé là, allongé de tout son long, le museau caché sous sa patte. Ces aventures l’ont épuisé.

Nous profitons du panorama, le soleil perce à travers les nuages, formant une pyramide de lumière. Plusieurs porte-conteneurs quittent Bilbao à l’horizon. Plus tard, notre phare s’allumera.

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