L’Espagne atlantique

Dimanche 23 juillet 2023. Pont de Larn. L’Emile-Pat est réparé, astiqué, chargé à bloc. Nous avons récupéré une fille de retour de son camp scout, embarqué le chat, embarqué un canoë qui vient remplacer le paddle et nous sommes partis à Mazamet pour retrouver les deux autres filles. C’est le tant attendu départ aujourd’hui, enfin après avoir plié une dernière lessive, trouvé de la place pour le petit bazar que les filles tiennent à emporter, et réparé le bloc ampoule de la plaque d’immatriculation arrière qui fait tant suer Pierre.

La Galice, manquée en 2019

On poursuit notre tour d’Europe en Carapate en explorant les rendez-vous manqués en 2019-2020. Objectif de l’été : la plage des Cathédrales en Galice. Un point cœur auquel nous avions dû renoncer en octobre 2019, car après 3 mois passés dans les îles britanniques et en Irlande, nous avions relié l’Espagne en rêvant de chaleur et de soleil. C’était mal connaître la côte Atlantique. Après plusieurs jours de mauvais temps, décision était prise de l’abandonner à Santander pour rejoindre Madrid, ressortir nos robes et manger nos premières glaces de l’été.

Cette année, la pluie et le brouillard ne nous arrêteront pas, trop contents de passer l’été dans une région qui ne devrait pas être caniculaire. Entre la côte océanique et l’altitude des monts Cantabriques, nous devrions trouver notre dose de fraîcheur. Le programme est affiné, mille étoiles et points cœurs sont ajoutés à notre carte Google. Le trajet se dessinera au fil des envies et de la météo. Depuis Mazamet, 4h30 de route nous séparent de Saint Sébastien, une paille comparé à la Roumanie et ses 4 jours de route. Promis, ce soir, on dort en Espagne ! 

Réparation du feu arrière

Enfin, après avoir eu le bloc de l’éclairage de la plaque d’immatriculation. Trop rouillé, il est indémontable, Pierre le casse en petits morceaux, avant de s’apercevoir qu’il n’a pas le nouveau qu’il venait de commander. Impossible de l’avoir oublié à Rodez ! Nous le cherchons partout dans le camping car, en vain. Pierre est en colère. Il passe au bricolage suivant, réparer le tiroir d’habits de Capucine. Heureusement car un grand tiroir supplémentaire est indispensable pour ranger les habits des filles. Notre stratégie reste la même, nous partons 1 mois, nous prenons 1 mois d’habits pour s’épargner d’une journée de lessive en chemin, on connaît trop les galères de lavomatiques partout en Europe.

11h30. Le Bisou aux parents. Les cahiers de jeux sur la table. La musique dans les oreilles de l’ado. Nous partons. À Toulouse je prends le volant pour que monsieur fasse une sieste. Je ne le lâcherai pas avant le Pays Basque, trop heureuse de survoler depuis mon gros camion cette autoroute que je connais bien. Étudiante, je rentrais à Tarbes tous les dimanches soirs avec ma super 5 en laissant mon amoureux à Toulouse. Je mettais une cassette dans laquelle il s’était enregistré à la guitare, et j’avais le cœur rempli de larmes. Aujourd’hui, je l’embarque dans une nouvelle aventure, avec un chat et 3 enfants.

En route vers l’Espagne atlantique

Il fait très chaud, le chat est caressé régulièrement avec un gant de toilette mouillé, il s’installe sur la cuisine devant le filet d’air de la fenêtre entrouverte, Pierre veille sur lui. Et comme promis les nuages arrivent en même temps que nous nous approchons de l’Atlantique. Et comme promis nous arrivons en Espagne. Pierre a repris le volant, je le guide vers un spot repéré sur Google earth, ressemblant à un parking de départ de randonnée près d’un phare qui a l’air parfait, mais qui n’est pas référencé sur Park4night, bizarre… En bas de la montagne, la route est interdite, une zone naturelle protégée, seulement accessible à pied. Demi-tour, plan B, le petit parking d’un collège à 10 minutes de marche de la plage de Saint Sébastien. Un dimanche soir, ça devrait être libre. Mauvaise surprise, en plus d’être plein, des voitures sont garées de part et d’autre du cul de sac, à des emplacements non prévus, rendant notre demi-tour ultra compliqué. Calme et sang-froid, je guide Pierre, avance, recule, avance, recule, 10 centimètres par 10 centimètres, nous retournons la maison pour reprendre la rue étroite qui nous avait conduit dans cette galère. Plan C, les utilisateurs de Park4night préviennent, il faut prendre la bonne route pour y accéder sinon Google vous fait passer dans un passage bien trop raide. Le stress à son maximum, après 5 heures de conduite, nous nous concentrons pour trouver cette bonne route, une route de montagne qui nous fait gravir le mont Ulia, à l’est de Saint Sébastien.

Mont Ulia à Saint-Sébastien

Dans un écrin de forêt, nous trouvons le parking de l’auberge de jeunesse où une dizaine de vans et autres véhicules habitables sont installés. Une place sous un grand cèdre. La machine est arrêtée. Ouf.

Bienvenue en Carapate, avec ses galères et ses jolies surprises. La forêt est ressourçante, les enfants s’empressent d’escalader les arbres, Basile est tout fou, il court à toute berzingue. Il ne rentrera pas à la maison avant demain, il a trop de choses à faire ici. Après la forêt, nous le voyons passer de véhicule en véhicule pour leur renifler la carlingue. Inspection en règle.

Après le dîner, avec mon amoureux nous gravissons un chemin jusqu’au belvédère du mont Ulia, l’océan est bien là, la nuit tire une épaisse couverture de nuages. Le sentier continue, suit la côte classée Natura 2000, avant de rejoindre la ville. Notre programme de demain est trouvé, nous irons à Saint Sébastien à pied, maillots de bain dans les sacs à dos, explorer son centre ancien et peut-être un musée. Puis nous pourrons remonter avec la navette qui dessert l’auberge de jeunesse. Ce spot est parfait.

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