Kiffer les vagues de la côte brisée

Lundi 14 août 2023. Paysage splendide au réveil. Les nuages ont laissé la place à une brume marine qui enrobe les rochers de la côte d’une auréole lumineuse. Pain chaud et café au soleil.

Liencres

Nous partons tôt pour rejoindre une jolie plage et s’assurer de trouver une place pour se garer. C’est notre stress quotidien quand nous sommes sur la côte. Nous avons déjà un plan B et un plan C. À Liencres, près de Santander, le parking du plan A est inaccessible, mais un nouveau parking a été créé un peu plus loin dans les maïs. Il y a de la place pour nous, la journée à la plage peut commencer.

Pique nique, maillots de bain, claquettes, nous traversons deux rues et attrapons la piste qui descend la falaise. Plage à droite, rochers en face, et rochers à gauche. Nous sommes sur la côte brisée, c’est son nom. Et les rochers sont impressionnants. Ils pointent hors de l’eau, comme s’ils avaient été piqués là, à la verticale. Ils sont appelés les frégates, série de navires à grandes voiles pétrifiées.

Nous choisissons justement de nous installer entre deux de leurs voiles. Pas de voisin à droite, pas de voisin à gauche, nous pourrions presque avoir l’impression d’être seuls au monde. Lison et Solène foncent jouer dans les vagues. Et je les suis, ces vagues me paraissent bien grosses pour elles. Je suis d’abord de loin, impossible pour moi de rentrer d’un seul coup dans l’eau, il me faut mon temps d’adaptation. De surcroît, les vagues refoulent des amas d’algues arrachées qui rendent l’entrée dans l’eau encore plus compliquée.

Compliqué pour moi, les filles entrent et sortent sans difficulté, pleines d’algues sur le dos, la tête, les épaules… C’est très drôle. Après le nuage d’algues, la mer est plus propre, les vagues pas encore formées et nous avons toujours pied. Là, c’est un grand moment de jeu qui commence. Solène est repartie faire des chats de sable. Je reste avec Lison et nous passons un bon moment à rire ensemble. Lison est très heureuse d’être enfin complètement libre dans l’eau. En septembre dernier, elle a bénéficié d’une seconde greffe de tympan qui lui permet désormais de se baigner en toute innocence, après plusieurs années de restrictions et de protection de ses oreilles. Cet été, c’est la première fois de sa vie qu’elle peut vraiment jouer dans les vagues. Et elle en profite à fond.

Programme à définir

Le pique nique est vite avalé. Pendant que Lison et Solène n’en finissent pas de sauter les vagues, Capucine et Pierre se dessèchent au soleil. La mer monte, et on ne pourra bientôt plus se cacher entre nos deux voiles de pierre.

Demande est faite de partir. Lison se sent arrachée de ses vagues, désespérée, elle ne comprend pas pourquoi nous partons si tôt et n’arrête pas de pleurer. C’est vrai que nous avions annoncé une journée à la plage, mais Pierre ne supporte plus le monde et la chaleur.

On fait quoi alors ? C’est vrai aussi que le programme de cette fin de voyage est encore parfaitement flou. On quitte la plage mais on ne sait pas où l’on va. Réunion de famille dans l’Emile-Pat. Les options sont posées sur la table. Les envies et besoins de chacun sont écoutés. Nous nous mettons enfin vraiment d’accord sur un programme. De la plage pour Lison. De la forêt pour Pierre. De la ville pour Capucine et moi. Programme validé. C’est ce que nous aurions dû faire dimanche matin, quand j’exprimais mes doutes et que nous n’avions pas eu la patience d’en parler.

Direction Bilbao

Et comme nous nous sommes mis d’accord pour visiter le musée des beaux-arts de Bilbao, et qu’il est fermé demain, nous y partons immédiatement ! 

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