Branchée Brno

Vendredi 19 juin 2020. Ce n’était qu’un passage éclair en Autriche. Aujourd’hui, direction la Tchéquie et visite de la ville de Brno. Prononcez Brrrreuno, en roulant le r. Si nous voulons atteindre Tallinn, tout au nord de l’Estonie (et en revenir à temps pour la rentrée scolaire), il nous faut passer la seconde. Sans sortir des autoroutes, Google annonce 20h de route. Donc nous n’hésiterons pas désormais à espacer un peu plus les étapes en essayant de tracer un peu plus rectiligne jusqu’en Lituanie.

Tant pis pour la découverte de la Tchéquie, nous ne ferons que deux étapes pour le moment. Ce matin, nous roulons deux heures et nous stationnons au stade de la ville. Ce qui nous amène à Brno ? Cette chanson que l’on chantonne joyeusement en famille. A quoi pensent les Tchèques ?

En bus

Brno nous accueille sous la pluie. Ça aurait franchement pu nous décourager. Certaines auraient préféré rester au sec. Nous irons au centre ville en bus, Solène saute de joie. Et ferons certainement quelques boutiques pour se mettre à l’abri. S’il s’agit de magasiner, Capucine est finalement d’accord. En réalité, nous ne savons pas bien à quoi nous attendre de la visite de cette ville. La Cathédrale gothique est à voir, une drôle d’horloge, quelques musées ne nous attirent pas vraiment, et la forteresse Špilberk, célèbre prison d’état et centre de torture de la Gestapo, ne nous attire définitivement pas. Non, allons flâner dans la capitale Morave et sentir l’ambiance de ce nouveau pays.

Bon, l’ambiance commence par dix minutes d’attente du bus en essayant de s’abriter sous un arbre. Y’a mieux. Le centre n’est pas loin, le ville n’est pas grande comme Vienne. Nous arrivons très vite dans la zone piétonne et commerciale. Il est 13h30, les restaurants sont encore pleins et l’ambiance y est tout à fait branchouille. Je me remettrais bien à table, tiens. Mais pourquoi a-t-on mangé à la maison ce midi ? Ha oui, à cause des grognements de nos oursons. Imaginez-nous devoir négocier la balade sous la pluie le ventre vide.

L’horloge astronomique de Brno

Larges rues, hauts immeubles au style baroque, quelques bâtiments modernes, dallages neufs, boutiques partout. L’ambiance y est très agréable et il ne pleut déjà presque plus. À l’angle de la place de la liberté un objet étrange se dresse. Un projectile ? Une fusée ? Un phallus ? C’est une horloge. Une horloge dont nous n’avons pas vraiment compris le fonctionnement. Et puis, poursuivant notre curiosité, nous passons sous le porche de l’hôtel de ville, au plafond duquel un crocodile empaillé est accroché. Mais pourquoi ? Puis nous tombons sur un petit marché. Mint market. Un marché éphémère d’artisans d’art. Tout ce qu’on aime !

Mint market, artisans, producteurs, ambiance branchouille

Pierre nous rappelle à l’ordre, nous n’avons pas de couronnes tchèques dans les poches. Allons en trouver, sûr que nous avons quelques trésors à dénicher dans ce marché. Solène s’accroche au câlin de son Papa et s’endort. Pendant qu’entre nénettes, nous parcourons tous les étals de jeunes créateurs et de petits bijoux. Quelques paires de jolies boucles d’oreilles viendront compléter notre collection. Deux savons artisanaux. Un vrai bonheur. Une jeune artiste offre même une jolie paire de petites boucles en porcelaine à Lison… Il n’y a plus qu’à lui percer les oreilles à elle aussi, elle est enchantée. A côté du marché d’art, il y a un marché alimentaire, avec bien sûr une large place pour les producteurs-vendeurs de bière. Il parait que la Tchéquie est le plus gros consommateur de bière au monde. Nous pouvons claquer toute la monnaie qu’il nous reste en petits fruits. Et aux abords de la place du marché, une fromagerie. Pas la peine d’en dire plus, Brno nous aura totalement conquis.

Deux bouteilles de vin Morave pour compléter, un goûter dans une pâtisserie, une halte dans le plus chouette jeux d’enfants de la ville. Que c’est bon la vie normale !

Direction plaine d’Austerlitz

Ce soir nous ne dormirons pas en ville. Nous rejoindrons le champ de bataille d’Austerlitz, puisque park4night nous dit que l’on peut y dormir. Et puis nous avons rendez-vous pour un apéro-skype avec nos copains de Rodez. Que ça fait du bien de parler avec eux. Les amis nous manquent ! Ils nous demandent quand est-ce que nous rentrerons. Pour la rentrée du 1er septembre, c’est sûr que nous serons de retour. Nous reviendrons certainement quelques jours avant. Mais quand ? Impossible à dire. De toute façon, Pierre et moi ne sommes toujours pas d’accord, et il n’est pas encore l’heure d’en parler.

D’ici là, peut-être que de nouvelles frontières auront fermées, que des transits seront imposés ou des rapatriements… Le monde d’après est bien incertain. Demain, nous avons réservé la visite guidée d’une vieille usine de sidérurgie toute rouillée. Nous irons voir les vestiges du monde que nous laissons à nos enfants.

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