Rencontrer Clio à Vienne

Jeudi 18 juin 2020. Vienne, Autriche. Réveillés à 6h, le décalage horaire en notre faveur, nous arrivons à prendre le bus à 8h45 et à arriver au musée trente minutes avant son ouverture. Incroyable. Celle-là, on ne l’avait jamais faite ! C’est que l’on avait tellement aimé visiter Vienne il y a deux ans, que nous cette escale imprévue est une joie.

Aujourd’hui nous visiterons le musée d’histoire de l’art de Vienne. Il y a tellement de musées dans cette ville que n’en choisir qu’un a été un peu compliqué. Ici, nous sommes assurés de voir quelques trésors. L’atelier du peintre de Vermeer, la tour de Babel de Brugel l’ancien, des ménines de Velasquez, dont plusieurs portraits de Margarita, infante d’Espagne et fille de Marie-Anne d’Autriche. Quelques décors muraux de Klint. Et des salles égyptiennes qui s’annoncent fabuleuses. Tout pour nous rendre heureux.

Musée Kunsthistorisches

En Autriche les masques faciaux ne sont obligatoires que dans les transports en commun. Au musée, c’est air frais et liberté. Dieu que c’est mieux de visiter ainsi. Les salons sont magnifiques et de gros canapés attendent les contemplatifs et les rêveuses. Les carnets de dessin sont de sortie. Nous retrouvons notre vie normale.

A midi et demi nous avons terminé les salles françaises, italiennes, espagnoles et flamandes. Il ne nous reste plus que les salles grecques et égyptiennes. Déjeuner un peu gastro dans le café du musée. Les plats étaient étonnamment honnêtes, mais ces bougres se rattrapent sur le café à 3€40 et le litre d’eau minérale à… 7€ ! Aïe, comparé à la Roumanie hier, ça fait mal. Le coup de pas de bol du jour, c’est qu’une fois le déjeuner terminé, nous nous rendons compte que les salles grecques et égyptiennes sont fermées et que notre visite est terminée. Nous aurions pu manger ailleurs… Bref, sortons. Flâner dans Vienne nous changera les idées.

Je garde en mémoire ce tête à tête avec mes filles et l’œuvre de Vermeer, l’atelier du peintre. Ensemble, nous avions pu l’observer, le décrire, le détailler sous toutes ses coutures. Pour cela, j’avais pris dans ma poche quelques photos des pages de mon encyclopédie de l’art à son sujet.

Quand un tableau vous est expliqué, vous pouvez commencer à en comprendre les secrets. La scène paraît anodine, mais la construction de l’image est bourrée de détails signifiants. Cette carte géographique accrochée au mur, pour dire tout l’attachement du peintre à son pays. Et puis ce pli au milieu de la carte, et le chevalets orienté du côté de la Hollande, terre d’origine du peintre. D’ailleurs, il semble vouloir parler de lui, représenté de dos, il ne veut pas nous montrer son visage mais sa peinture. Son modèle ? Vêtue de bleu, avec couronne, trompette et livre. Il s’agit de Clio, la Muse de l’Histoire. Celle qui chante le passé des hommes. Et puis ces couleurs, ces contrates. Un croquis.

Les maisons Hundertwasser

Le centre ville est bien différent qu’en août 2018. Exit les groupes de touristes chinois, les viennois ont retrouvé leur ville. L’ambiance y est bien plus agréable. Comme prétexte de flânerie, nous nous donnons la maison Hundertwasser, de cet artiste et architecte loufoque. Il nous faudra traverser une bonne partie du centre ville pour découvrir un bâtiment un peu bizarre. Mais sans grand intérêt finalement.

Les filles sont fatiguées et se chamaillent, il est temps de reprendre tram et bus pour rentrer.

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Une réponse à “Rencontrer Clio à Vienne”

  1. Avatar de Michael
    Michael

    Super !

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