Duart Castle, chez les MacLean

Lundi 12 août 2019. Île de Mull, Ecosse. J42.
Tout me met en joie ce matin. Lison prépare le petit déjeuner seule. Il fait beau, enfin ! Et le panneau solaire a déjà réussi à capter juste assez d’énergie pour faire fonctionner la pompe à eau et le chauffe-eau, ce qui signifie : douche chaude ce matin ! Je rejoins Lison et nous chantonnons ensemble.

Aujourd’hui, c’est notre dernier jour en Écosse. Nous nous étions donné pour objectif de passer en Irlande avant le 12 août, ça sera juste, mais il est temps de poursuive notre Carapate incroyable. Incroyable car quand nous avons fini un pays, nous ne rentrons pas chez nous, nous passons à celui d’à côté !

Un château pour clore notre boucle écossaise

Bon, mais on ne peut tout de même pas quitter l’Ecosse sans visiter un château. C’est justement notre programme de ce matin.
De longue date, nous avions choisi Duart Castle. D’abord car il n’est pas trop assailli de touristes, aussi parce qu’il possède une grande collection d’objets exposés et surtout car il y a un étage d’exposition sur le scoutisme. Ce matin, nous sommes stationnés juste à côté donc nous y serons à la première heure !

Nous disons au-revoir à Mélody et François car nos routes se séparent ici. Chacun repart avec son invitation tantôt à Rodez, tantôt du côté de Verdun, pour plus tard.

Fief du clan des MacLean de Mull

À l’origine, Duart Castle était un fort offert au 5ème chef du Clan des MacLean en 1360 en reconnaissance à leur aide au Lord des îles. Il a alors été habité, amélioré. Il occupe une position dominante bien choisie, sur un haut rocher, au bout d’une péninsule, dans le Sound of Mull. Il commande le canal entre Mull et le continent, les entrées des Lochs Linne et Etive.

A la suite du soulèvement des Jacobites, il a été pris par les anglais et occupé par une garnison de soldats jusqu’en 1751. A l’abandon et en ruine, il a été racheté en 1912 par Sir Fitzroy, 26ème chef du Clan MacLean qui le fit restaurer et l’habitât. On y verra les cuisines et les cachots, puis la salle des banquets avec toute l’argenterie, les décorations de guerre de la famille, les robes de cérémonie et de mariage, les costumes d’apparat.

Avec les portraits, les photos de famille, les arbres généalogique incroyablement longs, nous nous sentons comme invités chez ces gens.

MacLean et le scoutisme

Au dernier étage, nous apprenons qu’un MacLean, Charles, 27ème chef du clan, fut chef scout du Royaume-Uni et du Commonwealth entre 1959 et 1975, rien que ça.

En 1967, il reçut le Loup de Bronze, une distinction de l’Organisation mondiale du mouvement scout, décernée pour “ses services exceptionnels au Scoutisme mondial”.

Une tenu scoute écossaise du début du siècle, une collection de bagues de foulard improbables et une correspondance amicale avec Lord Baden-Powell et son épouse finira de nous réjouir.

Fin du voyage en Ecosse, transition pour l’Irlande

Duart aura été une très belle dernière page de notre périple en terres écossaises. Il est temps de penser à la suite. À Craignure, en attendant le ferry qui nous fera quitter l’île de Mull, nous réservons notre traversée pour Belfast. Il nous faut avaler les 4 heures de route qui nous séparent de Cairnryan au sud de Glasgow pour prendre le ferry de 7h30 demain matin. Nous traverseront un dernier bout de Highland entre Oban et le Lac Lomond qui auront une saveur toute particulière. Encore des paysages magnifiques, immenses, sauvages. On voit loin, on voit le ciel déployer toutes ses nuances et jouer avec les reliefs. Que notre terre est belle et infinie. Que ce voyage est beau…

Mais la réalité c’est que nous avons les toilettes pleines depuis 3 jours, et les eaux salles bientôt à saturation. Depuis 3 jours nous cherchons à faire les services sur Mull mais aucune infrastructure en dehors des campings, ces derniers demandant 10 à 13 £ pour les faire… Heureusement, en chemin nous trouvons la capitainerie du lac Lomond, gérée par le Parc National, qui possède ces infrastructures pour les bateaux et les propose aux camping-car. Mine de rien, encore une raison pour danser la danse de la joie ! Nous discutons un moment avec la personne de la capitainerie qui a été très agréable, et s’empresse de nous raconter sa passion pour le surf et la France (si vous croisez un écossais à Hossegor, c’est lui).
A Glasgow, nous simplifions l’intendance en faisant une escale MacDonald, l’américain – pas l’écossais, sauf pour Pierre évidemment qui préfère cent fois manger son dernier MaqUereau seul et peinard dans son camping-car. Filles en pyjama, attachée sur les banquettes, nous avalons la dernière heure et demie de route pour dormir sur le parking du ferry, dans les starting-blocs !

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