Galway l’entrainante

Mercredi 21 août 2019. J51. Connemara, Irlande. Des bourrasques de vent descendent la vallée et se heurtent à l’Émile-Pat qui est positionné en travers de leur passage. Notre plage est si petite que nous ne pouvons pas nous tourner dans le sens du vent. Alors nous déguerpissons. A deux pas de là, une plage, un mur en pierre, nous sommes abrités et avons une jolie vue pour le petit-déjeuner. La plage doit être sublime… au soleil.

Il pleut, il pleut, il pleut. Le programme d’aujourd’hui, se promener sur l’île d’Omey accessible à marée basse, tombe à l’eau. Le programme de demain, visiter l’île d’Aran à vélo, tombe à l’eau. Tant pis, ce sont les aléas du voyage. Direction Galway et ses musées.
Et ses magasins aussi. Première étape dans un magasin de bricolage pour trouver tout ce qu’il nous faut pour réparer l’évacuation de l’évier de la salle de bain. À Galway, il y a un stationnement recommandé sur park4night aux quais, juste en face du centre ville : bien placé, gratuit et autorisé la nuit. Mais petit, peu de places. Nous y arrivons pour midi et comme annoncé, il est plein. Stratégie : on mange pas loin et on guette. La première place qui se libère est la première du parking : nous avons la seule place qui nous offre la vue sur le joli front de mer de Galway et ses maisons colorées ! Sous notre pluie, nous sommes quand même un peu chanceux !

Le pub musical irlandais

Il pleut, il pleut, il pleut. Et il y a du vent. Repas, vaisselle, rangement, café. Il pleut toujours. Qu’à cela ne tienne, sieste ! À 16h, nous mettons enfin le nez dehors. Il ne pleut -presque- plus. Trop tard pour faire un musée, ils vont pas tarder à fermer. Alors nous flânons en ville. Stéphane, le Papa nantais avec qui nous avions passé quelques jours sur Lewis et Harris, nous a recommandé un pub musical, le Tig Coili.

L’endroit est sombre, bondé, des dizaines de photos de musiciens sont accrochées aux murs et des centaines de billets de banque gribouillés sont épinglés au dessus du bar. L’ambiance nous plaît.

Pas à Capucine. Elle se demande pourquoi on la traîne là, c’est pas un endroit pour les enfants… Lison s’installe et se promène d’un côté du bar puis de l’autre. Bières à la main, nous attendons les musiciens. Accordéon et mandoline, nous sommes bien en Irlande ! Les filles finissent par se plaire ici, installées toutes les trois à dessiner des harpes et des Guiness sur la tablette qui longe le mur.

Pour prolonger la soirée, nous nous installons dans un restaurant inspirant : The King’s head. Ce restaurant a appartenu à la personne qui avait été désignée pour couper la tête du Roi Charles ler, Roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, en 1649. Ce dernier avait été accusé de trahison pour avoir utilisé son pouvoir pour ses gains personnels plutôt que pour le bien de la nation à la suite des deux guerres civiles qui firent près de 200 000 morts.

Bienvenue donc au King’s Head pour un repas fait des meilleurs produits irlandais. Avec Pierre, nous choisissons des planches qui nous permettent de picorer et de goûter à tout : poissons, saumon, crabe, charcuterie et fromage. Nous avons adoré ! Et les filles se sont jetées sur un très bon fish and chips. On n’aura jamais mangé autant de poisson que dans ce pays ! Solène fut très amusée par les pinces de crabes dans mon assiette. Elle qui les collectionne sur la plage, elle ne se doutait pas que cela se mangeait. Et comme tout chose nouvelle, elle n’a pas aimé, mais elle a goûté.

Après ce bon repas, qui eût cru que la soirée fut terminée ? Les rues de Galway sont animées, des musiciens dans tous les coins. Nous nous arrêtons devant l’un d’entre eux.

Quelques sonorités irlandaises d’abord, un violon, un accordéon, des claquettes, un air de Games of Throne. Puis un air de cumbia, “El Pescador”. Chacun s’emporte dans la mélodie et nous emporte avec eux. Ensemble, ils sont scotchants ! Puis l’accordéon présente ses compères. Le violoniste est cubain. Les deux joueurs de cajon sont espagnols comme le guitariste. La joueuse de claquettes est tchèque et l’accordéonniste est italien.

À la fin, l’accordéon donne leur CD à Lison en me faisant signe de ne pas le payer. Je le paie et Pierre entame la conversation. Il lui dit que Capucine joue Bella Ciao à l’accordéon. L’italien reprend son instrument et entonne l’hymne qu’il connaît évidemment par cœur. Pierre attrape la guitare, des passants se joignent à nous pour chanter. La musique nous rassemble.

Après plusieurs jours pluvieux, Galway a réussi à faire briller nos yeux pour se pays plein de surprises. Nous nous en retournons à notre Émile-Pat avec la pluie qui revient nous bercer de sa petite mélodie sur notre capucine.

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Une réponse à “Galway l’entrainante”

  1. Avatar de Stephane ROUSSEAU
    Stephane ROUSSEAU

    Galway a tenu ses promesses, excellente ambiance a toute heure ! Bon j’ai encore un peu de travail avec ma mandoline 😁! Bonne route !

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