Vendredi 7 août 2020. Gdańsk, Pologne. Réveil aux aurores. Le décalage toujours. C’est pas malin parce que ce matin, Pierre et Capucine ont prévu de visiter un musée qui ouvre à 10h. Qu’est ce qu’ils vont faire en attendant ?… Tout les deux, ils vont découvrir l’histoire de la Seconde Guerre mondiale du point de vue de la Pologne, une autre manière d’aborder le programme scolaire de Capucine. J’avoue, je n’ai pas trop envie de me plonger dans cette guerre et son ambiance lourde, alors j’irai voir ailleurs. “Moi, j’ adore la guerre ! Et la torture !” nous lance Solène sûre qu’elle nous fera rire. Mais quand même, elle préfère aller aux jeux d’enfants avec sa Maman. Nous nous sommes donc mis d’accord pour nous séparer aujourd’hui. Je retourne en centre ville avec Solène, jeux d’enfants pour l’une, écriture pour moi. Quoiqu’il en soit, à 8h30 nous sommes prêts à démarrer la journée et le soleil tape déjà sur notre boîte. Allons traîner nos savates en ville en attendant l’ouverture du musée.
L’avantage, c’est que de bon matin, nous avons la ville presque que pour nous, et le soleil sur les plus belles façades. Arrêt dessin. Et chance, une brocante est en train de s’installer. Nous aimons bien observer toutes ces vieilleries. Puis vient l’heure de se séparer. Lison capte enfin le programme musée pour les uns, parc pour les autres. Elle aime bien les musées mais… elle a envie d’aller au parc. Pierre et Capucine partiront donc tous les deux. Moi, je reste avec mes pipelettes.
Pendant ce temps, les filles ont joué, j’ai écrit, puis elles ont eu faim, nous avons acheté quelques Street Food à la foire et nous nous sommes installés dans le parc, sur d’énormes coussins de billes de polystyrène, tranquilou. Et Pierre m’annonce que la visite sera plus longue que prévue et qu’ils y retournent cet après-midi. Bon, j’en ai un peu marre de ce parc. Je propose aux filles une petite visite, allons voir la grue de Gdańsk.
La grue de Gdańsk
Lison est enthousiaste, elle est curieuse. Solène pas du tout. Faire une visite sans pouvoir dormir sur le dos de son Papa, quelle idée saugrenue ! Je lui promets une glace au goûter, elle accepte. À l’intérieur des tours de la grue, une petite exposition fait partie de l’énorme musée maritime, cela nous suffira. Les fiches explicatives en langue étrangère ont été retirées par mesure d’hygiène. Il ne nous reste que nos observations pour tenter de comprendre. Heureusement, l’exposition montre de nombreuses maquettes et reconstitutions. Lison fait la prof, Solène est très intéressée. Il y a des maquettes de différentes grues qu’il faut analyser pour comprendre leur fonctionnement, les filles s’y attachent avec intérêt. Puis on nous montre comment l’on fabriquait des cordes à partir de lin. Et nous arrivons tout en haut de la grue, à l’intérieur du mécanisme. La visite est petite et les filles n’en ont pas perdu une miette. Et la glace, artisanale, allongées sur des transats, fut très bonne.
Le musée de la seconde guerre mondiale
De leur côté, Capucine et Pierre reviennent ravis de leur virée à deux. “C’était triste, mais c’était bien” conclut Capucine. Le musée de la seconde guerre mondiale était l’occasion de se décentrer de la vision française sur cette période, et d’en apprendre davantage. L’exposition démarre avec la fin de la première guerre, et la montée des régimes autoritaires. Le début du conflit avec l’invasion de la Pologne y est particulièrement décrit. L’exposition traite sur le même plan les armées allemandes et russes, les russes ayant agressé et occupé la Pologne et une partie des pays de l’Est ; du point de vue français les russes étaient nos alliés, mais absolument pas pour les polonais. La Pologne avait tenu face aux pressions allemandes notamment pour la récupération de Dantzig, et elle avait affirmé son entente avec la France et le Royaume-Uni (et attendait donc leur aide).
Malgré la lourdeur des sujets abordés, nous avons beaucoup apprécié ce musée très pédagogique et ludique. L’expo permanente est gigantesque, il faut bien compter la demi-journée.
Après deux jours de ville, nous avions prévu de dormir au bord de la mer. Au bord de la mer ? Mauvaise idée. L’agglomération de Gdańsk et des villes voisines, Gdynia et Sopot, est complètement congestionnée en ce vendredi de fin d’après-midi. Et les spots proposés par Park4night ne semblent pas supers. Nous poussons courageusement jusqu’au Décathlon pour y attraper rapidement une nouvelle quille de paddle, et nous nous carapatons vers l’intérieur des terres. Un spot, un lac, une plage. Une baignade. Demain, nous ressortirons le paddle.
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