La grande migration

Du jeudi 26 au lundi 30 septembre 2019. J87-91.

Écosse, Irlande, Pays de Galle, Angleterre, le tour est terminé. Notre itinéraire était prévu ainsi, fin septembre, direction le sud, l’Espagne. Nous migrons par la route. Nous aurions pu relier l’Angleterre à l’Espagne par bateau, mais la traversée aurait été coûteuse. Par la route, nous pouvons faire escale chez des amis et de la famille que nous ne voyons pas souvent. Et de refaire un peu le plein de pain et de fromage…

Le ferry de Douvres à Calais

Jeudi 26 septembre. J87. 7h30, nous embrassons les cousins de Londres et prenons la route. Google nous indique que nous arriverons pile à l’heure à l’embarquement à Douvres, nous n’avons aucune marge. Pourvu que nous ne nous emmêlions pas dans les méandres des rocades londoniennes… 9h40 nous arrivons. L’embarquement ferme à 9h45. C’est gagné. Cahiers dans le sac à dos, nous ferons l’école sur le bateau. Le navire quitte le port, comme dans le simulateur du musée de la marine et sans heurter ni un bateau, ni les jetées.

Calais. Nous sommes en France. Chouette, on va pouvoir comprendre les infos à la radio ! Allume ! Chirac est mort. L’usine chimique brûle à Rouen. C’est où Rouen ? C’est sur notre route, non ? Ha oui, on va passer… devant. Bienvenue en France.

Nous avons cinq heures de route pour être ce soir à Nantes, chez les amis rencontrés cet été en Écosse. Cinq heures c’est énorme pour nous, mais les filles sont impatientes de revoir leurs copines et se tiennent sage pendant… cinq heures. Et moi, je reprends un peu le volant de L’Emile-Pat.

Escale à Nantes

À Nantes, nous arrivons à 20h. Les filles de nos amis n’étaient pas informées de notre arrivée. Lorsque Nelly ouvre la porte, elles restent bouche-bée ! Ha mais c’est pour ça que tu avais fait une tarte, maman ! Naëlle, 2 ans et demi accourt en criant “Ma copine, ma copine !” Et Solène entre en sautant partout. La Carapate débarque et la maison est soudainement pleine.

Vendredi 27 septembre. J88. À Nantes, nous y restons une journée. Nous avons pris RDV pour faire changer le pare-brise de L’Emile-Pat qui se traîne une fissure depuis l’Ecosse. L’occasion de faire des lessives, des courses, du ménage et de s’offrir un tour dans une librairie, une librairie chouette, avec des livres en français ! Soirée galettes, crêpes, ukulélé, luth, flûte irlandaise,… Pendant que les parents papotent, les filles s’installent une cabane dans la salle de bain. Quand Nelly monte pour les mettre au lit, elles sont endormies, bien installées sur des matelas, couettes et coussins, entre les lavabos et la baignoire. Et dans la baignoire. Elle y dormiront finalement toute la nuit, fières de leur transgression.

De La Rochelle à Bordeaux

Samedi 28 septembre. J89. Au revoir les amis. À dans longtemps, à Rodez cette fois-ci. Direction La Rochelle où nous sommes attendus pour midi chez Emmanuelle et sa petite famille. Emmanuelle est une copine aveyronnaise, installée depuis 6 mois en Charente-Maritime. Un changement de vie que la famille a rêvé, et réalisé. Nous retrouvons enfin le soleil. Sa petite maison possède une grande véranda inondée de lumière et de chaleur. Le bonheur. Vite, toutes les filles en jupes ! Nous sortons enfin nos habits légers d’été ! Emmanuelle et son compagnon ont deux petites filles de 8 et 2 ans. Et une grande salle de jeux ! L’Aveyronnaise nous a cuisiné un poulet rôti, en provenance directe de la ferme. Ils aiment comme nous les road-trips en van et sont bien heureux que nous leur racontons nos bonheurs et nos difficultés. Peut-être un jour prendront-ils le large ?… Après le repas, nous sortons encore nos peintures pour un bon petit atelier couleurs tous autour de la grande table.

16h30, il nous faut partir. Les marathon des visites continue. Nous sommes attendus pour le dîner à côté de Bordeaux, chez la cousine de Pierre et la marraine de Solène. Nous ne sommes jamais allés la voir chez elle, c’est l’occasion. Encore deux heures de route qui se passent bien. Le fils de Ludivine est chez son Papa ce week-end, mais sa chambre remplie de jouets consolera les filles. Elles construiront toute la soirée un complexe ferroviaire sur toute la surface du sol de la chambre. Tant qu’il y a de la place, on en rajoute !

La pause d’Anglet

Dimanche 29 septembre. J90. Nous avons dormi aux abords d’un bois. Au matin, Pierre va nous acheter des chocolatines et du bon pain. Il en rêvait. Et des cannelés, tiens, puisque nous sommes à Bordeaux ! Nous nous levons tard ces jours-ci. La fatigue de notre rythme et aussi le décalage horaire. Ce midi, nous sommes attendus pour manger chez mon cousin Brice. Trop dur la vie ! Nous nous stationnons dans son jardin, sois un palmier et un beau soleil d’été. Le parisien s’est installé à Anglet pour pouvoir surfer dès que la vague est bonne. Je n’avais pas revu Brice depuis 20 ans… Lui aussi a eu des enfants. Lui aussi 3 filles. Et lui aussi une petite Lison. Comme c’est amusant. À peine arrivés, les 5 grandes escaladent l’arbre du jardin ensemble. C’est bon, elles vont bien s’entendre. Très vite, on ne les voit plus, trop occupées à découvrir de nouveaux jouets. Après le repas, tous à la plage, à deux pas de là. La mer est incroyable, de grosses vagues éclatent à deux pas du bord, provoquant des grandes  mousses qui s’étalent sur le sable. Interdiction de se baigner. Mais nous pouvons tout de même patauger, se mouiller les pieds ou plus si l’on aime se rouler dans le sable.

Lundi 30 septembre. J91. École ce matin. Nous saluons les filles qui partent à l’école quand nous, nous ne faisons qu’émerger de notre sommeil. La fatigue et le décalage horaire. Ici les filles feront une bonne matinée d’école.

Un dernier repas partagé et nous filons. Nous avons beaucoup de courses à faire cet après-midi : il nous faut écouler nos tickets-restaurants français en faisant quelques courses, et aussi poste, pharmacie, gaz… Le gaz sera incroyablement compliqué à trouver et il nous faut absolument rendre notre bouteille vide avant de quitter la France pour les 11 mois à venir (les embouts sont différents dans presque chaque pays européen…). Heureusement, le spot que j’ai repéré pour ce soir n’est pas loin, sur la montagne juste après la frontière. Nous y arrivons au coucher du soleil. Des couleurs incroyables peignent le ciel. La magie du voyage continue. Nous trouvons à nous stationner au bord d’une petite route de montagne, la côte espagnole d’un côté, Hendaye de l’autre. L’atmosphère de la nuit fait scintiller la ville.

Dans L’Emile-Pat il fait faim. Et nous avons les cales remplies de fromage et de bon pain ! Le menu ne sera pas plus compliqué. Quel bonheur !

Revoir la famille

Un voyage au long cours est aussi l’occasion de revoir la famille lointaine, les occasions sont si rares. En plus de Bordeaux et Anglet, nous avons fait des escales familiales à Saint-André-lez-Lille et Zubiena en Italie.

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2 réponses à “La grande migration”

  1. Avatar de Stephane rousseau
    Stephane rousseau

    Bon, bah prêts pour la migration vers le nord si le hasard vous fait repasser par Nantes :), à bientôt à Rodez!

  2. Avatar de creusoise
    creusoise

    après l’anglais , toute la famille va se mettre à l’espagnol !

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