L’orgueil de Trakai

Mardi 1er juillet 2020. Rumšiškės , Lituanie. Date anniversaire. Il y a un an, nous larguions les amarres et partions en Carapate. Une année de voyage. Une année d’aventure. L’heure n’est pas au bilan, elle est à l’instant présent. Se lever. Regarder le paysage. Le lac. La lumière du jour déjà largement installée. Se baigner à la fraîche. Mettre le pain à cuire. Réveiller les enfants. Aujourd’hui, nous entrons dans le pays et son histoire, celles des Grands Ducs de Lituanie, et de leur château, sur l’île de Trakai, au milieu du grand lac de Galvė.

Une photo souvenir avec nos voisins et nous partons. Il est déjà presque midi, nous sommes complètement décalés. Mais l’énorme avantage de voyager ensemble, c’est que les enfants jouent pendant la route. Lison et Tom ont entrepris de reconstruire nos dragons en légos. Ça les occupera pendant tout le trajet et plus encore.

Ville de Trakai

D’un commun accord, nous avons décidé de ne pas visiter le château qui a l’air d’être devenu une attraction à touristes. Nous avons maintenant le nez pour fuir ce genre d’endroit. Le château est beau pour lui-même, sur son île pas plus grande que lui. Et le village est réputé pour être joliment parsemé d’anciennes maisons traditionnelles. Nous nous garons le plus loin possible, de l’autre côté de la ville, sur le seul stationnement gratuit et nous traverserons tout à pied. 3 km aller, puis 3 km retour. Quand les enfants sont ensemble, tout est possible.

Le château de l’île, construit par le grand-duc Kestutis entre la fin 14 ème siècle et le début du 15 ème siècle, fut érigé en forteresse pour lutter contre les chevaliers teutoniques. Après la victoire, il devint la simple résidence de Vytautas, fils du grand-duc Kestutis. Trakai a été au XIIIe siècle la seconde capitale de la Lituanie. Lorsque vers 1323 Vilnius devient capitale, Trakai reste la résidence d’apparat des grands-ducs de Lituanie jusqu’au milieu du XVe siècle. La ville est aussi connue pour sa petite communauté de juifs karaïtes, venus du Moyen-Orient, qui y sont installés depuis que le grand-duc Vytautas les a engagés pour la garde de la forteresse au début du XVe siècle. On reconnaît les maisons des karaïtes par leurs couleurs vives et leurs trois fenêtres qui donnent sur la route. Ces maisons colorées en bois donnent à Trakai l’air d’un petit village de pêcheurs. Avec Séverine, nous nous amusons à prendre de jolies photos.

Plus loin, après les incontournables boutiques à touristes désormais bien rouvertes, le château est accessible. Un petit pont de bois, nous sommes sur son île et nous pouvons en faire le tour. Un point de vue. Un dessin avec les enfants. La visite est drôlement agréable.

Sur le retour, d’immenses balançoires. Arrêt obligatoire. Elles sont accrochées si haut dans les arbres, leur amplitude est si grande. Nous sommes neuf enfants.

Et puis nous retournons dormir en forêt. Il est si tard. Un repas vite préparé, à deux cuisines, ça va plus vite. Les enfants d’un côté, les parents de l’autre, dehors, avec les moustiques, mais tellement bien ensemble.

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