Plage de Seilebost

Lundi 5 août 2019. J36. Île de Harris, Ecosse. C’est le dernier matin avec nos amis, dernier café partagé. Le temps est tristounet et l’ambiance aussi un peu. Nous nous quittons en nous disant que nous passerons les voir chez eux à Nantes en octobre quand nous ferons route vers l’Espagne. Allez, bon vent à vous !

Nous, nous devons être au ferry à 15h à Tarbert et avant cela, nous avons le projet de trouver une laverie pour faire une tournée de linge. Mais au village, point de laverie. Rien ne va comme nous le souhaiterions aujourd’hui. Mais cette inconvenue sera finalement notre chance du jour. Point de laverie, alors on fait quoi en attendant le ferry ? On retourne voir les phoques ? On retourne à la plage ? La belle plage que nous avons longée sans s’arrêter.

Vue du ciel

Nous consultons Google, la plage de Seilebost est la plus proche. Go. Les nuages s’envolent, le soleil revient, et le moral avec. Nous nous stationnons sur un joli parking enherbé et filons à la plage sans prendre nos maillots de bain car nous n’avons pas l’intention de nous baigner, juste de nous balader et éventuellement de faire voler le drone si le vent n’est pas trop fort. Comme les autres, la plage de Seilebost est longée d’une haute dune maintenue par le marrant grass, cette jolie herbe verte pâle. La où nous nous situons, nous sommes juste à l’entrée de la baie et la plage forme une longue langue de sable qui pointe en travers. La marée est descendante. Le sable blanc donne une couleur turquoise à l’eau. Mais ici, c’est vu du ciel que la splendeur de la baie est incroyable. Je fais ma première vraie belle photo de drone. Les nuances de bleu, de vert et de turquoise se mélangent en fonction des fonds marins et des courants pour former un ensemble doux et terriblement harmonieux. Ce pays est décidément génial !

Pendant que je me concentre sur mon vol, Pierre s’est jeté à l’eau. Sans maillot. C’était irrésistible. Immédiatement ses filles l’ont suivi. Sans maillot non plus. Et en courant ! J’attrape mon drone, le range méticuleusement, me déshabille et cours à l’eau. Sans réfléchir. Sans réfléchir car elle est fraîche. Et je suis très très frileuse. Je ne mettrai d’ailleurs pas plus que le nombril à l’eau. Les filles m’accompagnent et m’applaudissent, c’est mon premier bain des vacances, elles me moquent un peu, gentiment. Fraîche folie.

Plage aux trésors

Mais l’heure de l’embarquement approche. Aussi vite que nous sommes entrés dans l’eau, nous rentrons à l’Émile-Pat. Non sans évidemment ramasser quelques trésors… Solène trouve un squelette d’oursin poilu. Jamais vu ça. Et Capucine qui s’exclame, sûre d’elle “Ça, c’est un oursin-cœur !” Quoi ? Qu’est ce que tu as inventé-là ?? Si si, c’est un oursin-cœur, je l’ai lu dans un livre ! Rentrés au camping-car nous vérifions, c’est bien ça. L’oursin-cœur est un oursin en forme de cœur qui vit enterré dans le sable. Merci l’exploratrice ! Mais à table maintenant. Pendant qu’à côté de nous des British mangent des sandwichs tout mous sur leur table pliable, nous finissons notre sauté de mouton installés par terre sur notre drap de pique nique. On est français, on ne se refait pas.

De l’île Lewis et Harris vers l’île de Skye

Nous arriverons bien à l’avance au port, nous n’avons plus qu’à attendre. Mais nous sommes bien dans notre Émile-Pat. Un café, quelques jeux, un peu de blog. Nous embarquons presque les premiers. À bord, nous continuons à bloguer pendant que les filles restent dehors à regarder la mer. Regardez, ce sont des macareux ! Un voisin nous les montre, nous n’aurons pas su les reconnaître par nous même. Les macareux sont ces beaux oiseaux aux allures de mini pingouins avec un gros bec multicolore. En vrai, ils sont tout petits. Ils volent, ou nagent, sous l’eau et en sortent à tire d’ailes quand le ferry passe.

Nous arrivons à Uig, sur l’île de Skye, dans la lumière crue d’un lundi soir. Les falaises sont écrasées, les flans du Cairngorm étirés. On nous a dit qu’il y avait vraiment beaucoup de monde sur Skye en ce moment, nous redoutons. Alors notre programme se résumera à trois “cœurs roses”. Old Man of Storr demain, Neist point ensuite, et Elgol pour finir. Et toujours une laverie pour notre linge. Alors nous filons dare dare à travers le Cairngorm se rapprocher du vieux monsieur du Storr. Nous stationnerons pour la nuit sur un parking de départ de randonnée plein de vans, et autres véhicules habitables. On dirait que le vanlife est le sport national ici. Ce n’est pas un spot de rêve mais ça ira pour ce soir. Je fais griller un bout de viande achetée auparavant au butcher de Tarbert. Ils n’ont pas de bon pain dans ce pays, mais ils ont de la bonne viande.

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