Première frontière, de Lorraine en Ardenne belge

Mardi 2 juillet 2019. Saulxures Les Bulgneville, France. Quelle douce nuit à la fraîche et au chaud de notre couette. Nous pensons à ceux qui sont encore dans la canicule…

Aujourd’hui objectif Belgique ! Nous sommes à 3 heures de route, cela sera plus facile qu’hier. Alors nous décidons de prendre le temps de partir à la recherche d’une géocache dissimulée non loin de là. Les géocaches, ce sont des petits trésors bien cachés dans des lieux secrets, mais géolocalisés dans une application qu’il suffit d’ouvrir pour nous indiquer l’emplacement approximatif. Après, il faut chercher ! Ça fait longtemps que j’en ai parlé aux filles et on n’en avait jamais fait. Alors ce matin, elles sont toutes excitées à l’idée de cette chasse aux trésor. Mais comme avec des enfants les plans ne tiennent pas longtemps, ce matin, nous changeons de programme : en l’habillant, je découvre que Solène subit une petite éruption de boutons genre varicelle. Alors on change de direction : docteur. RDV est pris dans le village d’à côté pour 15h. Alors, on va quand même faire un tour voir cette géocache !

Géocache, à la recherche du trésor

Notre quête nous amène non loin des vestiges du crash d’un avion de la seconde guerre mondiale. Un panneau raconte son histoire, un monument commémore les soldats tués et un “trou” dans la forêt est ce qu’il reste de l’accident. Mais nous devons d’abord trouver notre trésor caché dans la souche d’un arbre. Une boîte en plastique déposée là en mars 2012 contient quelques bidouilles et un carnet où chaque explorateur y a laissé une trace de son passage. Nous prenons une pince à cheveux, nous déposons une loutre, et écrivons que la Carapate a trouvé le trésor ce mardi 2 juillet 2019 avant de re-planquer la boîte sous un vieux bout de bois.

Crash du Lancaster PB198, le 29 juillet 1944

Puis nous en revenons à cet autre mystère de crash d’avion. En lisant les panneaux, nous en apprenons un peu plus. Le bombardier anglo-canadien Lancaster fut mitraillé par l’aviation allemande et s’échoua dans la forêt de Saulxures-lès-Bulgnéville. Le 29 juillet 1944, une vague de bombardiers escortée par des avions de chasse décolla de la base aérienne de Tuddenham en Angleterre dans le but d’aller bombarder l’usine d’armement de Stuttgart en Allemagne. Mais la défense aérienne allemande et sa réplique au sol ont été très violentes et l’un d’entre eux et ses 7 hommes d’équipage s’abbatit ici. Dans son “trou”, il ne reste rien de l’avion. Mais une pale d’hélice à été conservée et orne le monument aux morts.

Passion radeau

Après un pique-nique rapide, les filles s’attellent à la fabrication d’un radeau à l’aide d’une petite hélice à moteur achetée auparavant. Capucine qui a l’esprit bricolo assemble une boîte, un cordon pour attacher le moteur et un autre pour “tenir en laisse” son radeau qu’il ne s’échappe pas. Son embarcation fonctionne par moments, prend l’eau ou s’emmêle l’hélice dans le cordon à d’autres moments. Elle est drôle, moi je rigole bien.

Arrivée en Belgique

La consultation chez le médecin nous apprend que ce ne sont pas des boutons de varicelle, mais de chenilles, fréquentes dans la région en ce moment. Les médicaments prescrits sont déjà tous dans l’ Émile-Pat, alors nous soignons et nous démarrons. Il est 15h30, l’objectif Belgique est toujours jouable. Et les filles jouent le jeu, il fait frais, nous roulons bien… Sans compter que Google s’acharne à vouloir nous faire passer par le Luxembourg alors que nous avons choisi de traverser tout droit le parc naturel de la Lorraine.

Après une erreur d’itinéraire qui nous rajoute du temps de trajet dont on se serait bien passé, nous voilà croisant le panneau frontière au détour d’un virage, tellement subrepticement que nous n’avons pas le temps de le prendre en photo. Mais nous sautons de joie quand même ! Après avoir traversé dans grandes plaines presque parfaitement plates, nous découvrons les vallons ardennais du “plat pays”. Quels blagueurs ces Belges !

Installation en forêt de St-Hubert

Nous arriverons tard à notre spot du soir, vers 20h, tout au fond d’une aulnaie-frênaie-erablaie et hêtraie, comme il est écrit sur le panneau d’accueil. Des gens sont en train de ranger leurs affaires. Pierre, qui reprend ses habitudes d’explorateur, va à leur rencontre et ils lui expliquent que l’endroit est très calme, sauf la nuit car très fréquenté par les animaux de la forêt. Nous voulons bien le croire car en venant, nous avons déjà aperçu 3 biches depuis la voiture. Après inspection des environs, Pierre positionne L’Emile-Pat de façon à pouvoir bien voir les passages d’animaux, entre les traces de sol labouré par les sangliers, et la rivière.

La rivière que les filles ont vite fait de rejoindre pour poursuivre leurs expériences nautiques, avec le moteur à hélice fixé à un petit saut maintenant. Bof, ce n’est pas encore ça. Et évidemment, il ne leur faudra pas 10 minutes pour qu’un de leur six petits petons plonge dans l’eau. Devinez lequel ?

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Une réponse à “Première frontière, de Lorraine en Ardenne belge”

  1. Avatar de Mamicodine
    Mamicodine

    Coucou le club des 5. Très Bonne nouvelle si vous avez laissé la canicule derrière vous ! Les filles peuvent ainsi se donner à cœur joie dans leurs activités ludiques de plein air. ( système des geocaches ingénieux !). On est ravi pour vous que la température ne soit pas une barrière. Ici à Toulouse, passée la fraîcheur du matin ( peinture des volets) on est vite des limaces gluantes… qui attirent les moustiques !!! Le top quoi ! Bises à tous et particulièrement à Solene !

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