Skellig et la pêche aux moules

Mercredi 28 août 2019. J58. Irlande. Grand bleu ce matin ! Oui, incroyable ! Grand ciel bleu ! Ce doit être le premier depuis… L’Irlande du nord.

Un grand ciel bleu avec une si belle plage devant nous, la destination du matin est irrésistible. Oui, sauf que dehors il fait quand même une température irlandaise. Tout le monde les pieds dans l’eau, mais pas plus. Capucine et Lison entreprennent la construction d’un barrage sur une rivière qui traverse la plage avant de rejoindre la mer. Solène patouille à côté. Pierre est resté au camping-car et s’occupe de nos habits mouillés de la veille. Il faut absolument profiter du soleil et du vent pour faire sécher tout ça. Ça tombe bien, il y a une longue barrière bien exposée et il y étalera tout notre tralala. Quand à moi, j’en profite pour aller faire un tour de cette jolie plage.

La pêche aux moules

Derrière les rochers… des moules ! Des milliers de petites moules. Quelques unes ont une taille correcte pour être mangées. Et des rochers comme ça, il y en a dix, peut-être plus ! Je vais chercher ma troupe et un seau, et nous voilà tous partis à la pêche aux moules !

Nous ramassons un petit seau, juste pour un repas. Il n’y a plus qu’à les préparer. Pendant que Pierre se charge de les laver, nous terminons notre barrage.

Capucine est convaincue qu’il est possible de stopper complètement l’eau. Nous déployons toute notre ingéniosité pour finir par démontrer que non, cela est impossible. Leçon d’hydraulique. Lorsque nous mettons gros cailloux et sable sur son chemin, l’eau déploie tout un tas de stratagèmes pour passer à travers, dessous, à côté, pousser le sable ou même les cailloux. Notre barrage est quand même beau.

Capucine et Lison n’aiment pas les moules mais viennent les pêcher avec entrain. Peut-être changeront-elles d’avis ? À Solène, j’explique : « Te souviens-tu, tu m’avais dit qu’à la cantine tu avais mangé de la viande bizarre. Tu m’avais dit qu’elle était « black and orange ». Je t’avais dit que c’était des moules. Et ce matin, nous allons en pêcher ! » À l’école, Solène avait aimé cette viande « black and orange », elle s’en souvient bien et se joint à la pêche avec joie.

La cuisine des moules

Pour manger des moules, il faut des frites ! Nous prenons la route pour nous rendre au village suivant, sûrs que nous trouverons des frites « to take away ». Pendant que Pierre part à leur recherche, je cuisine mes moules avec ce que j’ai dans mon frigidaire : un oignon, une carotte, un panais et je déglace à la Guiness. Pas mal, non ? Pierre revient bredouille. Flûte ! Les frites, c’est tout ce que vont manger les filles… J’attaque trois patates, les coupe en frites, et les fait cuire à la poêle. Voilà, nous n’avons pas beaucoup de frites, mais nous en avons. Et puisque que nous sommes à côté d’une autre plage, nous sortons tapis de pique-nique et marmite de moules et nous débarquons au milieu de vacanciers qui avalent leurs sandwich triangulaires et tout mous. Ha ces français ! Toujours à manger des trucs sophistiqués.

Quel délice ! être assis sur la plage à manger des moules-frites que nous avons pêchées nous-mêmes ! Solène kiffe avec nous, pendant que Capucine et Lison se rabattent sur du pain et du fromage.

Le château de Ballinskelligs

Face à nous, une ruine de château nous fait de l’œil. Nous partons l’explorer. Cette ruine là est en mauvais état mais un escalier nous permet de monter à l’étage. Le château est posté sur un rocher accessible seulement par un banc de sable. Son positionnement nous offre un point de vue superbe sur le bras de mer. Nous distinguons Waterville et les montagnes qui forment la péninsule. Les lourds nuages sont de retour, il va se mettre à pleuvoir.

La belle journée est terminée. Mais pas les jeux de sable ! Pierre et ses filles s’embarquent encore pour la construction d’un château, en pierre et en ruine celui là, avec tout le complexe touristique qu’il faut pour le visiter : route pavée, parking, guichet, toilettes, boutique et café. 10 € l’entrée pour visiter une ruine. Je constate que ces vacances leur ont fait développer le sens des affaires…

Le port de Ballyvohane

Pendant ce temps, le température baisse. Je prends Solène sous mon grand pull et elle s’endort. Nous prenons la direction de notre spot du soir, encore un joli coin selon Park4night, mais accessible par une longue et étroite route. Pierre étudie les descriptions des utilisateurs. Il valide. Une petite course à Waterville sous une pluie battante. Le beau temps n’aura pas duré…

Nous passons le col de Beenarourke et d’un seul coup, grand soleil. Ce pays est à n’y rien comprendre… La vue est fantastique. En face de nous, une langue de roches déchiquetées avance dans l’océan. « C’est là qu’on dort ce soir ? Oui, je crois ». Pour nous y rendre, la route est effectivement un peu étroite mais à part deux passages où les rochers ne passent pas loin de la carlingue, Pierre arrive à bon port.

Nous sommes d’ailleurs réellement sur un port, un port minuscule, deux barques et un canoë gonflable. Pierre est ravi, il sort de suite sa canne à pêche pour voir. Lison le suit curieuse. Il lui apprend à lancer la canne. « Je pensais pas que j’apprendrais aujourd’hui… » Nous mangeons tôt et profitons du voir le coucher de soleil pour une longue séance aquarelle.

Séance pêche du soir : un maquereau et un énooorme lieu noir cooomme ça.

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Une réponse à “Skellig et la pêche aux moules”

  1. Avatar de Maman Claudine
    Maman Claudine

    Bien belles photos à regarder sous la couette… l’Irlande est égale à elle-même ainsi que vos sourires !!! On voit que vous profitez bien. ici c’est encore l’été et les restos de moules/frites font encore le plein à Valras.

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