Juste sous les nuages

Entre le col de Soulor et celui d’Aubisque

20 août 2017. Olivier nous avait annoncé de belles routes, nous avons été époustouflés ! Depuis le Val d’Azun, nous passons le col du Soulor puis le col d’Aubisque.

Entre les deux, la route a littéralement été creusée à même la falaise, longeant des à-pics impressionnants. C’est Napoléon III en 1860 qui fit voter par décret le percement de la route reliant Argelès aux Eaux-Bonnes.

À Aubisque, nous pique-niquons à flan de montagne, face au cirque de Ger, assis au milieu d’une prairie sèche de bruyère vagabonde. Le paysage est splendide. Puis nous décidons de poursuivre sur la crête, jusqu’aux moutons que nous voyons à l’horizon.  C’est amusant de voir comme à hauteur d’enfant, les perceptions sont différentes. Les filles vagabondent de fleurs en sauterelles, de champignons en flaques de boue, de caca de biquette en bouse de vache.

Nous, quand nous regardons au sol, nous n’y voyons que des endroits plus ou moins valables pour y déposer nos pieds à plat. Et nos yeux n’en reviennent pas des formes des distances gigantesques qui nous entourent, des lumières et des couleurs qui se donnent en spectacle. Les moutons que nous avions vus au loin se sont rapprochés et nous sommes au milieux d’eux. Hé bien, nous ne savons pas ce que c’est mais ce ne sont pas des Lacaunes !

Ils ont le poil long et emmêlé, le museau bossu et de belles cornes s’enroulent autour de leurs oreilles. Solène est surexcitée au milieu de tant d’animaux qui broutent si près d’elle. Les grandes, elles, font des roues et des roulades. La balade aura duré 4 km en tout et Solène aura marché, accrochée aux mains de ses parents, plus de la moitié ! Refusant d’être portée, elle se régale de faire par elle-même tout un tas de découvertes : une bosse, un marche, un creux, une flaque, un buisson de bruyère, un bouse de vache, une fleur… À la fin du parcours, nous croiserons une poignée de chevaux visiblement parfaitement habitués à rencontrer des promeneurs. Un poulain s’allongera au sol pour se gratter et se délasser. Capucine, doucement, le rejoindra et il passera un bon moment à se délecter de ses caresses.

La suite de la journée à été toute tracée par Olivier : nous quittons rapidement la vallée d’Ossau pour une soirée étape sur le plateau du Bénou avant le col de la Marie-Blanque. Ce passage de moyenne montagne est une zone pastorale fréquentée par de nombreux troupeaux. Nous y trouvons un stationnement sur une pelouse douce. Une autre famille de baroudeurs plante la tente à côté de nous, les enfants, nos 3 filles et leurs 3 garçons, jouent à côté mais pas ensembles. Barrière de la langue ou barrière du sexe, c’est chacun ses jeux. Capucine nous installe la table face au coucher de soleil, et cette fois suffisamment haut pour pouvoir s’assoir avec les jambes sous la table. Des pâtes, du fromage, une tarte aux myrtille. Bonheur.

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