Les mots d’amour interdits de Vérone

Mercredi 24 août 2022. Arcugnano, Italie. Nous essayons de partir tôt aujourd’hui, pour éviter de visiter Vérone sous une trop grande chaleur. Solène ne déjeune pas ce matin, elle a mal au ventre et une bonne diarrhée. Je soupçonne la pastèque d’hier d’avoir été trop grosse.

Depuis hier, nous parlons aux filles de Vérone et de la tragédie de Juliette et Roméo. Nous leur avons fait écouter l’histoire en podcast pendant la route. Ce matin, je demande à Solène si elle a compris l’histoire et étonnamment, elle arrive à m’en raconter les principaux aspects. Ses sœurs se chargeant de préciser.

Nous avons donc tous hâte de voir le balcon de Juliette. Au moment de partir nous retrouvons le chat sans difficulté, il se dirige vers nous quand nous l’appelons maintenant.

En route Solène vomit une première fois. Nous trouvons à Vérone un stationnement dans un quartier calme et ombragé, suffisamment pour que le chat soit au frais. Solène se sent bien et souhaite aller visiter la ville et voir ce fameux balcon. Elle joue avec Basile (le chat) à adapter les paroles de Shakespeare, « Ho Basile, mon Basile, refuse ton nom et renie ton pote ». Elle nous fait rire. Partons. Il fait chaud mais raisonnablement, nous marchons à l’ombre et il y fait bon.

Dans un quartier résidentiel, un camion-fromagerie est installé, nous faisons le plein de fromages italiens. Puis nous pénétrons les ruelles du centre ville. Ha les petites villes italiennes, tout en couleurs et en balcons fleuris. Les maisons sont anciennes, c’est tellement charmant. La place de l’Erbe est très animée. Un peu de monde et un marché aux babioles. À l’ombre, nous pouvons prendre le temps d’observer les façades autour, un méli-mélo de styles, de matériaux, de rajouts de différentes époques. 

Le balcon de Juliette

Plus nous approchons de notre but, plus la foule est dense. Il nous reste à faire la queue pour entrer sous le hall de la cour intérieure où se cache le balcon de Juliette. Ce n’est pas long, il doit y avoir aujourd’hui moins de monde que d’habitude, nous entrons vite.

À l’intérieur, la petite cour est noire de monde et surtout, le mur où des visiteurs du monde entier laissaient des mots d’amour a été recouvert. Interdits, les mots d’amour. J’avais visité Vérone quand j’étais ado, et c’est ce mur qui m’avait le plus touché. Il ne reste plus qu’un balcon où les touristes se prennent en photo, et cette statue de Juliette où chacun vient poser sa main sur son sein luisant. Lison regarde la scène avec incompréhension. « Pourquoi les gens se prennent-ils en photo avec leur main sur son sein ? » Elle trouve ça tellement irrespectueux. Nous quittons donc vite cette cour encombrée. Capucine est contente d’avoir vu Juliette et son balcon.

Nous poursuivons nos déambulations amoureuses dans la ville. En prenant doucement le chemin du retour tout de même. Solène est fatiguée, nous nous relayons pour la porter. Une part de pizza attrapée à la volée, nous grignotons sur les marches des arènes de Vérone. Solène ne mange pas, elle a mal au ventre.

Lac de Garde

Une petite heure de route et nous sommes au Lac de Garde. L’ idée était de s’y rafraîchir pendant les heures chaudes avant de faire notre route quotidienne. Mais Solène a revomi, elle a besoin de dormir. Et Pierre aussi d’ailleurs. Ils restent ensemble au camping car pendant qu’avec Lison et Capucine, nous tentons de rejoindre une plage publique.

Nous passons par le lac, son niveau a baissé et nous pouvons marcher au sec entre l’eau et les roseaux de la rive. L’eau est très chaude sur le bord, c’est agréable, plus fraîche en avançant. Le cadre est magnifique avec les montagnes tout autour du lac.

En fin d’après-midi, après une grosse sieste et un autre vomi, Solène est toujours patraque. Je lui donne un anti-vomitif. Deux heures de route au doux soleil de la fin du jour. 

Nous arrivons comme prévu à Milan. Nous devions faire un saut en ville voir la cathédrale demain, mais ça dépendra de la santé de Solène. Pour l’instant, nous sommes sur le parking d’un lac de pêcheurs, au frais, à l’ombre et à l’écart de la ville. Solène essaie de prendre un smecta à la petite cuillère. Elle le rend aussi. Doliprane, elle le rend. Repos, repos. Je la couche en la réconfortant. Demain ça ira mieux. J’espère. Tant pis pour Milan, l’étape suivante est la France en passant par le col de Mongenèvre, à juste deux heures et demi de route. Nous serons au frais. 

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