Évora la lumineuse

Dimanche 3 novembre 2019. J126. Lisbonne, il faut bien te quitter. Notre voyage doit continuer. D’accord, mais pas sans avoir dévoré un tout dernier pastel de nata tout chaud !

En route vers l’Alentejo

Direction Évora. C’est Pierre qui nous y entraîne, le récit de la famille Nodimages rencontrée quelques jours plus tôt, sur cette ville et sa région lui ont donné envie de voir ça de plus près. Sa chapelle des os, son temple romain, ses mégalithes et ses paysages de chênes liège. Moi, la chapelle des os, je m’en serais bien passé. Mais la région de l’Alentejo vaut le détour avant de descendre vers les plages du sud. En route.

Pour quitter Lisbonne nous traversons l’immense et impressionnant pont Vasco de Gama, qui traverse le Tage en une enjambée de 12 km. Ici, le Tage est magnifique. Lumineux au nord. Embrumé au sud. Nous plongeons dans les nuages. Heureusement, ça ne dure pas.

À Évora, nous pique-niquons au soleil de la place du marché. Lison réalisera un exploit. Tomber par terre avec un pot de pâté à la main. Mini bouts de verres partout sur les mains, le coude, le genou… Sur la peau, heureusement, elle n’est pas beaucoup écorchée. Mais comme d’habitude, elle hurle très fort, très très fort. Les commerçants ont tendu l’oreille et sortent vérifier ce qu’il se passe. C’est le boucher qui viendra nous voir. Il s’y connaît en doigts coupés. Il prend Lison avec lui pour la soigner, elle finira donc à la boucherie. Désinfectant, “gel hydro-soluble”, pansements,… je pense qu’il en fait dix fois trop pour ce qu’elle a, mais ça lui fait plaisir. En tout cas, c’est mieux que mon intervention. Après la chute, j’avais voulu la nettoyer avec un espèce de une petite fontaine qui envoie un jet d’eau à boire directement dans la bouche. Nettoyer à l’eau, c’est essentiel, mais ce jet d’eau était incontrôlable et lui était atterri en plein visage une paire de fois, puis sur les pieds, puis sur son père énervé. La maman-nouille. L’intervention zélée du boucher aura été plus appréciée.

La chapelle des os

Allons donc voir cette chapelle aux os. Elle est fait partie du couvent Saõ Francisco. J’y rentre, mais je ne m’y sens pas bien tout du suite. Je n’aime pas du tout. Les murs sous recouverts d’os, de crânes. Par milliers. À qui sont-ils ? Ils proviennent des cimetières de la ville. Ces personnes ont-elles donné leur accord pour une telle exposition de leurs restes ? Non, certainement pas. C’est un moine franciscain qui l’a construite au 16ème siècle pour “amener ses frères à la contemplation et à la réflexion sur le caractère transitoire de la vie”. Je trouve qu’il a surtout eu une idée de génie pour attirer les curieux et assurer la prosperité de la ville pendant des siècles. Quel respect aux morts ? A-t-on besoin de ça pour mesurer le “caractère transitoire de la vie” ? Au dessus de l’entrée, une inscription. “Nous, les os présents ici, attendons les vôtres”. Merci, les miens iront ailleurs. Je ressors et attends dehors. Mes petits canards me suivent. Surprenament, cette chapelle ne les intéresse pas du tout. Elles ont entrepris d’apprendre à Solène à écrire son prénom avec le clavier de la liseuse de Capucine. Il n’y a pas de lieux pour faire l’école.

Exposition de crèches de Noël

La suite de la visite sera bien plus douce et agréable. Les filles se prennent d’abord de passion pour l’exposition temporaire du couvent : les crèches du monde.

Temple romain

Puis nous nous offrons un goûter-café en terrasse, au soleil. Les parents s’asseyent, les enfants vont commander, et payer, seules. Elles se débrouillent, disent bonjour en portugais puis communiquent tantôt en français, tantôt en langue des signes. Il n’y a pas de pastel dans ce café, mince ! Qu’à cela ne tienne, Lison court nous en chercher deux dans la pâtisserie d’à côté, tout seule ! Aucune crainte , aucune timidité.

Nous traversons la ville d’Evora pour atteindre son temple romain. 14 colonnes encore debout qui ont près de 2000 ans. C’est le monument romain le plus réputé du Portugal. Nous, nous nous asseyons devant pour un rapide croquis.

La ville est jolie, les murs et les fenêtres sont soulignés d’un ocre jaune qui contraste avec le blanc des murs. C’est très esthétique. Lumineux. Cette découverte nous aura bien plu.

Après une pause service et approvisionnements, nous arriverons de nuit à notre spot du soir. C’est dommage, nous avons emprunté une piste de terre pour arriver jusqu’au Dolmen de Grande Zambujeiro. Nous sommes sous quelques chênes liège. Nous découvrirons notre environnement demain. Ce soir, belle séance aquarelle toutes ensemble pendant que Papa met l’ambiance au ukulélé.

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