Mardi 24 septembre 2019. J85. Londres. Les filles ont lu dans notre guide de Londres que les enfants pouvaient piloter un ferry sur le simulateur du musée national maritime de Londres. La perspective les fait rêver. Ce sera l’objectif du jour.
Le musée national maritime
Le musée national maritime est situé au parc de Greenwich, à approximativement 7 km du centre de Londres. Mais pas de soucis, nous attrapons un train, puis un autre, et nous y sommes. Le musée, comme tous les musées nationaux, est gratuit. Et en ce mardi, il n’est pas encombré par la foule, nous y sommes vraiment tranquilles !
Le simulateur est similaire à celui utilisé pour former les capitaines de bateaux, c’est très intéressant. La simulation se passe dans le port de Douvres, celui où l’on sera dans deux jours. C’est Capucine qui s’essaie en premier, mais le bateau qu’elle choisit est tellement grand, et elle fait tellement tourner le gouvernail, qu’il n’arrête pas de tourner en rond. Impossible de l’arrêter. Et impossible de sortir du port. Doooong, le gong retenti. “You failed”. OK, Capucine, tu sors.
Au tour de Lison. Elle a regardé l’expérience de sa sœur et active toute sa concentration. Une main sur la manette des moteurs, l’autre sur le gouvernail, elle démarre doucement, tourne doucement, mais c’est déjà trop, impossible de viser correctement la sortie du port. Ce ferry est impossible à diriger ! “Laissez, je vais vous montrer” Papa, ce héro, s’installe dans le simulateur et nous fait sortir ce ferry du port comme un chef ! Le simulateur lui envoie maintenant un message de SOS, il faut porter secours à un navire en perdition. Une mission taillée pour notre Papa-ce-héro ! Cap est mis sur le navire, quand soudain surgit sur la droite une petite navette qui fonce à toute berzingue en notre direction. Si l’on dévie le ferry, on risque de recommencer à le faire tourner en rond. Et si on ne le dévie pas ça fait quoi ? Ça fait bong, splafff, pfuuui. Coulé. Dooong, you failed. La simulation est tellement réaliste que Lison sort du simulateur paniquée.
Il nous aura fallu plusieurs essais pour arriver à dompter l’engin. Mais Lison finira par y arriver. Plus bas, juste à côté du snack, il y a une mappemonde géante sur le sol et l’on confie aux filles une tablette pour jouer avec. Elles embarquent virtuellement à Londres et doivent parcourir la planète à la recherche de trésors à embarquer dans leur cale. Une ombrelle japonaise, des bananes en Afrique, une vache et un fromage en France, un taureau et une danseuse de Flamenco en Espagne,… Il faut connaître sa géographie !
L’activité les occupe un moment et ce qui est parfait, c’est que nous pouvons siroter un café tranquillou pendant ce temps. Autour de nous, quelques mamans et bébés viennent jouer ici. Alors que nous sommes dans un musée, nous nous sentons plongés dans la vraie vie de londoniennes en congé maternité. C’est un changement que l’on espérait, un peu lassés des lieux touristiques et de leur foule.
Le tunnel de Bansky
Aujourd’hui, nous voulons rentrer tôt chez les cousins. D’abord pour que les enfants puissent jouer ensemble, mais aussi parce que Gérard nous a invité à manger dans son restaurant. Alors le musée de la Marine sera notre seule visite du jour. Nous prenons le train du retour en faisant tout de même un petit crochet au tunnel de Bansky, un lieu entièrement dédié au street art. Changement d’ambiance. Hier, nous nous pavanions devant Botticelli, aujourd’hui nous kiffons Vile un street-artiste réputé qui est juste là, en train de graffer devant nous. Deux autres artistes sont à l’œuvre à côté. C’est très intéressant de voir non seulement les œuvres, mais aussi les artistes en action. L’endroit pourrait être glauque, mais les 300 mètres de Street art sur toute sa surface le transforme en un endroit très surprenant, hors du temps, hors de l’espace. Ici, il est d’usage de peindre sur les peintures des précédents. Le tunnel est évolue tout le temps.
Chez les cousins, c’est douche-pyjama pour leur laisser des enfants propres et prêts à aller au lit, pendant que nous, nous nous échappons rapidement pour aller profiter de notre soirée à Londres en amoureux. Nous sommes très heureux de les abandonner pour une soirée. Ils sont entre de bonnes mains, ils vont jouer toute la soirée, se débrouiller dans un environnement franco-anglo-thaï et nous, on va respirer un peu. Nous adorons nos enfants, mais vivre avec des enfants 24/24, 7/7, c’est un vrai challenge. Je crois que nous ne remercions jamais assez Chompu et Gérard pour ce cadeau.
Street-art en Europe
Une ville, des murs, le street-art. Le tunnel de Bansky à Londres. A Mostar, l’art qui recouvre les plaies de la guerre. A Belfast, le street-art comme message politique. A Berlin, east-side gallery, l’ancien no man’s land transformé en espace d’expression.
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