Chercher la fraîcheur en Slovénie

Dimanche 15 août 2021. Zgornji Duplek, Slovénie. Départ de bonne heure pour Maribor ! L’an passé, nous avions adoré visiter Ljubljana, alors nous attendons la visite de Maribor avec beaucoup d’enthousiasme. Bon, les conditions sont tout de même bien différentes. À Ljubljana en janvier, il faisait -5°C. À Maribor aujourd’hui il en fait 35°C.

Maribor

Nous nous stationnons au parc de la ville, sur un emplacement réservé aux camping-car, et à l’ombre pour Basile qui a tellement vagabondé toute la matinée qu’il ne se fait pas prier pour faire une longue sieste à l’intérieur. Dans le parc, des festivités se préparent. Nous abordons la ville le nez en l’air. Passons devant le château. Jetons un œil dans la cathédrale au moment où la messe mariale débute. Continuons vers le marché. Et sur la place centrale, nous trouvons le summum du bonheur pour les filles : une fontaine à même les pavés, dans laquelle on peut s’aventurer. Un garçon y joue déjà, il a enlevé tous ses habits. Mes filles me tendent leurs robes pour courir à travers les jets d’eau. Franchement, elles ont bien raison et je vais de ce pas faire comme elles. En gardant mes habits. Tout les enfants qui passent par là se joignent à la débandade. Et les parents aussi. Il fait tellement chaud.

La vielle vigne de Maribor

Les habits sècheront vite. Nous poursuivons nos flâneries jusqu’à la rivière Drava. Revenons admirer la célèbre vieille vigne, 400 ans d’âge au moins, et toujours pleine de fruits. Nous nous vautrons dans les canapés d’un bar en bord de rivière pour siroter une limonade fraîche de sureau. Ça c’est ce que l’on avait commandé. Le serveur nous a amené une carafe d’un litre plus deux verres pleins d’une espèce d’orangeade-citronade. Pas de sureau et pas de bulle. Mais une boisson tellement fraîche et désaltérante que nous nous sommes tout sifflé d’un trait.

Organisation pour le télé-travail

De retour au parc où nous pique-niquons, il est temps aussi d’organiser notre semaine en Slovénie. Le rythme du voyage va changer à partir de demain car Pierre reprend le télétravail. Oui, c’est ce qui était prévu à l’origine à la ferme de Feri et Bertha en Roumanie. Ça nous permettait de prolonger le voyage, de passer du temps avec nos amis, de permettre aux filles de jouer ensemble en anglais… Notre interdiction de passer la frontière roumaine a rebattu les cartes et il nous faut maintenant inventer une nouvelle manière de voyager.

Voyager en travaillant. Notre principale recherche pour l’instant est celle d’un spot qui soit :

1- Autorisé. Le camping libre comme nous le pratiquons est interdit en Slovénie.
2- Où il y a une bonne 4G ou un bon WiFi. Car Pierre a plusieurs réunions en visio dès demain.
3- Qui soit en altitude. On a tellement besoin de retrouver de l’air frais !

Trois conditions compliquées à réunir. Nous trouvons une carte de la couverture mobile du pays, nous comparons avec celle des spots. Un premier appel à une ferme, elle est complète. Un second, oui nous pouvons venir. Oui il y a du WiFi. Go.

A la ferme

La ferme d’Irma est à une heure de route de Maribor en partant vers l’ouest. Plus nous avançons, plus les nuages se font gris, plus notre joie grimpe en flèche. De la pluie sur la montagne d’en face ! Ho bonheur ! De la fraîcheur ! Pierre me fait remarquer que la fenêtre de notre lit n’est plus qu’un bout de carton. T’inquiète, on y remettra du scotch dès qu’on arrivera. Trois minutes après avoir prononcé ces mots, des trombes d’eau nous tombent sur la tête. Puis des grêlons. Impossible de s’arrêter pour le mettre ce scotch. Mais pourquoi n’avons nous pas fait immédiatement cette réparation ?… La traversée de l’orage sera rapide. Et la réparation ne sera plus remise qu’à plus tard.

Quoi qu’il en soit, la fraîcheur est bien là. Nous arrivons à la ferme d’Irma sur les coteaux d’une vallée de montagne. L’endroit est très mignon, herbe parfaitement tondue, fleurs au balcon. Irma nous installe entre la grange et la serre potagère. Nous pourrions nous mettre dans le champ d’en face mais l’endroit est trop exposé et l’orage gronde encore. Il ne tardera pas à éclater pour nous offrir une seconde dose de fraîcheur. Merci ! L’ancienne grange à foin traditionnelle est magnifiquement rénovée et aménagée pour les visiteurs.

En bas une cuisine commune, au premier étage une salle commune, tables, fauteuils et hamac. Au second étage un dortoir. Les filles ont la possibilité d’y passer la nuit, elles sont toutes excitées. Et partout des jouets à disposition. Un groupe d’enfant joue en slovène. Lison s’arrange pour s’intégrer au groupe. Rejointe par ses sœurs. Tout le monde baragouine trois mots en anglais, ils se comprennent. « My name is Lison, and you ? His name is éléphant ! » Rires généralisés.

Les utilisateurs de park4night ont tous laissé des commentaires dithyrambiques sur la cuisine d’Irma. Nous nous laissons convier à sa table. Tout est fait maison ou local, tout ce qu’on aime. Jus de pomme et de framboises maison. Concombres et patates du jardin. Spécialité Slovène. Même la salle de restauration est pleine de jouets pour les enfants. Que des jouets en bois. Les plats sont plus que généreux. Pour seulement 9€ par adulte. Nous reviendrons demain matin pour le petit déjeuner, le pain est en train de cuire dans le four.

Les filles montent s’installer pour dormir dans leur grange. Lampe de poche et pyjama chaud. Je les embrasse, pas sûre qu’elles ne reviendront pas se réfugier dans l’Emile-Pat pendant la nuit.

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