Amsterdam, des peintres et des canaux

Lundi 8 juillet 2019. J8. Réveil chez Armand, douche chaude, petit déjeuner rapide, photo souvenir et nous décollons pour Amsterdam, 1h30 de route. Nous stationnons l’Emile-Pat en périphérie, le long du bassin d’aviron, programmons Google pour qu’il nous conduise jusqu’au Rijk museum par les pistes cyclables et enfourchons les vélos pour 4 km dans la ville. Partout, il y a beaucoup de cyclistes mais maintenant les filles arrivent à bien se fondre dans le flot. C’est très agréable de se déplacer ainsi en famille. Nous longeons le bassin, traversons un port, puis une zone de bureaux et de beaux quartiers pour finir, mais partout, beaucoup de verdure et de fraîcheur. Au port, nous faisons un arrêt dans un garage à vélo pour s’équiper d’une épaisse chaîne pour attacher nos 4 vélos en ville. Accessoire indispensable.

Rijkmuseum

Visiter un musée avec des enfants : ce qu’il ne faut pas faire

Nous avons visité le Rijk muséum avec nos enfants, mais nous avons fait plusieurs erreurs :

1 – Nous avons entamé la visite avec dans le ventre un pique nique trop léger (en même temps, même pour manger un sandwich au jambon il faut se bagarrer…).

2 – Nous sommes entrés au musée sans gourmandise ou sucre de secours capable de donner un boost d’énergie à un enfant raplapla.

3 – Nous sommes partis sans porte-bébé (ni poussette évidemment).

4 – Et on a fait la visite sans même avoir un peu d’eau dans le sac… En même temps, pas le droit aux sacs dans ces lieux.

Donc la visite s’est résumée à des grognements, des “j’ai soif”, “j’ai faim”, “Je suis fatiguée”, “J’ai envie de rentrer au Piti-car”… Enfin, entre tout ça nous avons réussi à garder notre calme, à trouver un peu à boire aux toilettes et 3 granules de sucre dans mon sac, et à capter un peu l’attention de nos petits monstres devant la jolie Laitière de Vermeer, quelques incroyables dentelles et voilages, ou les affreux bébé de la peinture classique flamande. Vraiment, ces peintres hommes n’avaient certainement pas beaucoup vu de bébé dans leur vie pour les représenter ainsi !

Analyse d’un tableau avant restauration

L’immense tableau de Rembrandt, “La ronde de nuit”, bénéficie en ce moment d’une analyse approfondie des différentes couches de peinture qui le compose. Les conservateurs du musée ont remarqué que ses couleurs évoluaient et l’analyse permettra de déterminer les protocoles de restauration qui devront suivre. Peint en 1642, le tableau s’assombrit inexorablement en raison d’un apprêt au bitume de Judée (pigment organique d’origine fossile donnant une couleur brun foncé), d’où le nom de la Ronde de nuit donné au XIXe siècle, qui est un contresens car il représente un portrait collectif diurne. Les artistes l’utilisaient abondamment soit en glacis pour les ombres, soit en couche épaisse pour les aplats des fonds. Mais au bout de quelques années, le bitume employé en quantité dégrade les peintures en produisant des craquelures.

Ce qui est nouveau, c’est que cette analyse de la Ronde de nuit se fait sous l’œil du public, et en direct sur le site du musée. L’œuvre, qui mesure 3,79 m x 4,53 m et pèse 337 kg, est compliquée à déplacer et cela aurait certainement été un manque à gagner pour le musée de retirer l’œuvre l’année du 350ème anniversaire de la mort de l’artiste. Alors, le tableau est enfermé dans une chambre en verre et un espèce de gros scanner le scrute centimètre après centimètre. Toute cette installation, avec tout le monde planté devant, empêche évidemment d’apprécier l’œuvre. Nous passons.

Demain, nous visitons Van Gogh. Les leçons sont tirées.

À proximité d’Amsterdam, nous avons trouvé un stationnement gratuit sur le parking d’une fromagerie. L’endroit ne fait pas rêver, mais c’est gratuit et il y a un petit jeu d’enfant, quelques lapins, des vaches au loin.

Van Gogh et flâneries

Mardi 9 juillet 2019. J9. Aujourd’hui nous démarrons l’ Émile-Pat étonnamment tôt : 8h40 ! Nous voulons profiter de notre journée à Amsterdam. Stationnement cette fois-ci au nord de la ville, nous enfourchons les vélos et traversons le grand canal par un ferry à vélos-piétons-mobilettes. C’est une chouette entrée en matière ! La traversée dure 4 minutes et nous débarquons à central station. Ici, la circulation à vélo est plus compliquée. Il y a plus de vélos et surtout il faut composer avec les voitures, certes pas nombreuses, mais les filles ne sont pas à l’aise. Enfin plutôt Capucine qui n’est pas très sportive et un poil peureuse. Lison, elle, râle parce que ça ne va pas assez vite à son goût…

Nous suivons les directives de Google qui nous amène au marché aux fleurs. L’endroit est touristique et nous n’apprécions pas vraiment, hormis une boutique à fromages toute jolie mais hors de prix. Alors nous bifurquons dans la rue d’à côté, toute mignonne, toute fleurie, le quartier gay. Nous nous installons à une terrasse. 2€60 le café, aouch. Mais le moment est très agréable. 3 tours de pédale plus loin, nous garons les vélos sous la “baignoire”, comme l’appelle Julie. Stedelijk museum, le musée d’art moderne d’Amsterdam.

Musée Van Gogh d’Amsterdam

Nous pique-niquons dans le parc avant de pouvoir entamer la visite le ventre plein et mieux équipés. Solène, portée dans son porte-bébé, s’endort de suite. À nous le musée Van Gogh ! La collection est grande et nous nous arrêtons surtout devant les œuvres pleines de couleurs, violemment vives, vibrantes, vivantes.

En cette fin de journée, nous avons le temps de profiter de la ville alors nous nous laissons le temps de nous perdre, à vélo puis à pied, dans le dédale de ses canaux. Quel charme ! Isl ont été construits à la fin du siècle d’or pour ajouter une ceinture résidentielle à la ville. Les travaux durèrent plus de 100 ans. Se déployant en demi-lune autour de la ville, ils sont bordés de superbes demeures du XVII ème et XVIII ème siècle aux styles éclectiques : Baroque, Renaissance, néoclassique ou art nouveau. Cette ceinture de canaux est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous trouvons un banc et dessinons en observant les détails des fières façades qui s’élèvent devant nos regards.

Autres oeuvres de Van Gogh proches d’Amsterdam

A une heure de route d’Amsterdam, vous trouverez le musée Kröller-Müller qui abrite de nombreuses oeuvres de Vincent Van Gogh. Dans l’écrin du parc national de Hoge Veluwe, à ne pas rater.

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2 réponses à “Amsterdam, des peintres et des canaux”

  1. Avatar de Aline
    Aline

    Merci pour toutes ces photos pleines de sourires !!!

  2. Avatar de Mamicodine
    Mamicodine

    Oui la Hollande est vraiment le deuxième pays du fromage ! Les filles doivent être aux anges…Il faut les nourrir ces petits mollets qui font pas mal de kilomètres par jour à vélo. (Il faudra faire le total sur un an…). On vous imagine bien dans leurs embouteillages de vélos avec leur fameuse caisse devant pour se déplacer avec chiens et enfants… Sandwichs au jambon ok, vous n’avez pas osé les sandwichs à l’anguille, aux crevettes ou à l’éternel hareng ? Les filles ont pu découvrir l’univers Hollandais dans le petit Louvre, le Rijksmuseum, mais leur avez-vous parlé ou mieux montré la maison d’Anne Frank et de sa sœur Margot où elles s’étaient cachées avec toute la famille de juillet 42 à août 44 avant d’être dénoncées et déportées à Auschwitz ? Juste pour aborder en douceur ces pages de l’Histoire tragique commises par les nazis.

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