Lundi 29 juillet 2019. J28. La présence des copains dans le camping car d’à côté motive les troupes ce matin et aujourd’hui, il fait beau ! Alors tout le monde joue ensemble sur la plage. Nos amis d’un jour terminent leur semaine en camping car et descendent à Édimbourg. Nous, nous montons au nord. Nous avions seulement en commun le projet de partir tôt. Mais devant le plaisir que nous avons à regarder nos enfants jouer ensemble, nous n’avons aucunement envie de les en priver. Nous prendrons la route à 11h30… Arrêt intendance pour charger nos placards de vivres avec des étals de fruits et légumes en plastiqués à perte de vue, toujours aussi déprimant. Une chose tout de même est appréciable : quasiment tous les produits sont estampillés de leur drapeau d’origine.
A l’école écossaise
Au final, après deux fois 30 minutes de route, c’est déjà l’heure du pique nique. Qu’est ce que nous sommes lents… Nous sommes dans une zone rurale où il n’y a rien de sympa pour s’arrêter. Des routes et des champs. Et le soleil cogne. Si si, il fait au moins 28° à l’ombre ! Les filles commencent à se chamailler quand Pierre aperçoit de vieux jeux d’enfants. Sauvés ! Sauf qu’à y regarder de plus près, c’est une cour d’école. Le portail est ouvert. La salle de classe est ouverte. J’y pointe le bout de mon nez. Il y a bien quelqu’un. “Hello, we just have to pique-nique, is it possible eating in the playground ?”. “Yes, of course ! You’re Welcome !” Génial ! Rien de plus efficace qu’une balançoire pour aider un sandwich à rentrer dans un ventre, enfin, avec nos filles.
Nous passons un bon moment à jouer ici, l’environnement est grand, les jeux un peu défraîchis mais très amusants. Il y a même deux petites cages de foot ! Capucine et Lison font un reportage vidéo sur cette cour car leur école a le projet de rénover la sienne et leur maîtresse leur a demandé de regarder comment étaient les cours de récréation dans les autres pays. Dans un recoin, il y a une petite cabane au toit enherbé, style Hobbits. Toute mignonne.
Pendant qu’elles jouent encore, Pierre et moi nous nous paierons le luxe d’un café seuls et tranquilles dans L’Emile-Pat. Parfait pour faire le point sur l’itinéraire des jours à venir. Au moment de partir, Pierre accompagnera les filles pour remercier cette dame de son hospitalité et ils entameront la conversation. La responsable qui nous a laissé entrer a été adorable de gentillesse. Nous prenons le temps de lui expliquer notre projet, et elle nous présente son école : elle accueille 35 enfants dont les plus jeunes ont cinq ans. Les enfants ont donné un nom à chaque zone de jeu dans la cour. Ils ont un petit apprentissage en français dans leur scolarité nous explique t-elle. Après nous avoir fait la chronologie des différents bâtiments de l’école, Lison, impatiente, lui remet tout fièrement le magnet’ “La Carapate”. En retour, l’institutrice nous remet un petit livre de photos qui mettent en valeur la région écossaise “Ross & Cromarty”. Puis elle nous fait les louanges de la côté nord ouest de l’Ecosse, d’où elle est originaire. Sur ces doux échanges nous nous quittons.
La traversée des Highlands
Nous prendrons vraiment la route à 14h. Objectif grand nord, 3 heures de route. Après être sortis de cette zone de cultures, notre itinéraire nous fait accéder à un haut plateau. Enfin “haut”, c’est façon de parler. Visuellement, on pourrait se croire sur le plateau de l’Aubrac, 800 mètres d’altitude voire un peu plus. En réalité, nous sommes environ à 100 ou 200 mètres d’altitude et les sommets autour de nous, les “Ben” culminent à 800 mètres, 900 mètres… Arrivés à Bonar Bridge, nous entamons une interminable “single road”. Magnifique ! Incroyable ! Sublime ! Époustouflant ! Plus nous avançons, plus nous sommes subjugués par la beauté des paysages ! Littéralement “breathtaking”. Mais plus nous roulons, plus ça s’impatiente derrière. La route est belle, mais longue. Capucine à trouvé sa solution : elle relit Harry Potter, en jetant de temps en temps un œil au paysage. Mais Lison se décompose. Je lui propose alors de venir sur mes genoux devant. Évidemment, elle reprend des couleurs instantanément. Sur ces “single road”, il n’y a presque personne et nous roulons à 40 km/heure, avec des pointes à 50… À chaque voiture qui arrive en face, on s’arrête dans une “passing place” et on se salue. Slow life. Pour Lison, cela lui permet de voir vraiment mieux le paysage tout en faisant un câlin à Maman. Nous passons ainsi un très bon moment à découvrir et s’émerveiller ensemble des cet environnement grandiose. Nous dépassons le mont Ben Hope. À la fin de la journée, Pierre n’en peut plus de s’arrêter à chaque point de vue pour prendre une photo. Dix fois nous avons repéré un “spot de rêve” et dix fois nous sommes demandés si l’on ne ferait pas mieux de s’arrêter pour passer une nuit dans ces immensités.
La plage Ceannabeinne
Nous arrivons à 18h à notre destination et mille milliards de mille sabords, nous avons bien fait de garder le cap : Que c’est beau ! Plage de sable blanc, eau presque turquoise, falaises roses et prairie verte et fleurie. Il paraît que la plus belle plage d’Écosse est ailleurs, comment peut-il exister une plage plus belle que celle-là ? Pierre se stationne au parking, entre deux campings-car et file à l’eau avec ses deux acolytes fana de bains de mer. Moi, je ne supporte pas l’idée d’être stationnée avec une vue sur les véhicules voisins alors que l’on est dans un environnement si beau ! Alors je reste au parking guettant que la meilleure place possible se libère. À 18h, le soleil passe derrière la falaise, les midges sortent et tout le monde se rentre pour manger. Je n’aurai donc aucun mal à récupérer la plus sublime des places, surplombant en leur centre les deux anses de plage. Avec ma Solène, nous restons au chaud, protégées des midges, à regarder cet incroyable paysage. Les filles rentreront frigorifiées mais heureuses. Au loin, nous voyons Pierre, tout seul, faire ses premières brasses dans la mer du Nord ou de Norvège ?
Notre bout du monde
Nous sommes à 26 heures de route de Rodez nous dit Google, au point le plus au nord de notre itinéraire pour cet été. À partir de demain, nous mettrons le cap sud en longeant la côte ouest de l’Ecosse. Sauf si nous sommes trop bien ici…
Les plages écossaises
Le nord de l’Ecosse et les îles Hébrides de Lewis et Harris regorgent de magnifiques plages aux eaux turquoises et adaptées à la baignade (en été en tout cas). Sandwood Bay, accessible uniquement à pied. Des ferries vous déposent sur l’île des Hébrides Harris et Lewis où vous pourrez piquer une tête à Uig beach, Lukenstyre, ou sur la plage de Seilebost.
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