Balaton recto/verso

Jeudi 12 août 2021. Csopak, Hongrie. Balaton, le plus grand lac d’Europe. 77 km de long. Juste un peu plus que le Lac Léman. La profondeur moyenne de ses eaux n’est que de 3,25 mètres et sur la rive sud, il faut parfois avancer sur 600 mètres avant de perdre pied. La rive nord est plus attirante et plus fréquentée. On nous avait pourtant prévenu.

Les plages y sont toutes artificielles, payantes et parfaitement aménagées. Résidences secondaires, hôtels, campings et plages se succèdent. Urbanisation somme toute maîtrisée et bien intégrée au paysage. Il n’y a pas de gros complexes touristiques, mais un habitat fragmenté et intégré à une végétation omniprésente.

Balaton est un mot slave signifiant “eaux stagnantes”, dénomination injuste car ses eaux sont renouvelées en permanence par plusieurs sources. Balaton a connu des épisodes de pollution de ses eaux, qui ont rendu les mesures de protection très strictes. Contrôle des effluents d’élevage, eaux usées des populations traitées de manière à ne jamais être rejetées dans le lac, bateaux à moteur interdits. Ce qui en fait sa beauté. Silhouette sculptée par les voiliers et eau claire.

Sans trop savoir comment aborder en camping car ce lac si fréquenté, nous choisissons surtout un spot qui nous permet de remplir nos cuves d’eau. Nous arrivons sur un joli petit parking entouré d’un parc très coquet, jeux d’enfants et et rampe d’observation des oiseaux. Basile s’y promène librement. Juste un autre camping car, le stationnement est libre. Nous apprécions vivement la corvée d’eau. Ici, impossible de brancher un tuyau, il faut sortir les seaux et bidons et faire des aller-retour. Parfait pour se rafraîchir.

Recto

Puis vient l’heure tant attendue d’aller à la plage, à quelques pas de là. Nous découvrons stupéfaits la foule. “C’est pire qu’à Deauville” grommèlent d’autres français. Et nous découvrons aussi son prix : 15 € pour 5 à 16h de l’après-midi. Je nous trouve une petite place dans un coin, cinq minutes plus tard une grosse dame vient s’allonger à côté de mon gros sac. Trop près pour moi, je déménage. On va y arriver.

Verso

Mais ce qui est vraiment top ici, c’est la couleur incroyable de ce lac, sa multitude de voiliers qui le ponctue, et sa température. 28°C. Parfait pour moi. Pour une fois, je rentre sans problème dans l’eau. Les filles sont aussi très à l’aise, car passé le cordon de rochers, c’est du sable fin qui tapisse le sol du lac et elles ont pied sur un large espace. Autre atout aussi. Il est très calme et y faire du paddle très agréable. On peut se promener très loin sans être inquiété ni des courants, ni des bateaux à moteurs. Au-delà de la plage, l’on peut s’échapper vers les roselières, bien plus calmes. Peu à peu, le soleil baisse, les couleurs changent. Le bleu glacial devient doux, rose, mauve. Une odeur de friture vient nous titiller les narines. C’est que derrière la foule maintenant éclaircie, se cachaient des baraques à la langos et autres réjouissances. Nous avions adoré les langos de Budapest. Nous ne pouvons pas résister. Le paddle nous sert de table. On n’est pas bien là ?

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Une réponse à “Balaton recto/verso”

  1. Avatar de creusoise
    creusoise

    ah !le grand retour du paddle !
    et oui que de monde ! comme les plages françaises cet été !

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