Séville et la Sévillana

Nous vous proposons un nouvel article… de novembre 2019. Il avait été englouti, ainsi que les photos, dans notre téléphone qui avait pris l’eau lors d’une randonnée à El Torcal en Andalousie. Nous avons pu miraculeusement le ressusciter après de très longs efforts et une espérance poussée à son paroxysme. Il sort à présent de son silence.

Samedi 9 novembre 2019. J132. Quoi de plus magique que d’arriver à Séville et d’être accueilli par une danseuse de Flamenco et son guitariste-chanteur ? Nos premiers pas dans cette ville musicale et dansante. Nous sommes épatés par l’intensité de cette danse et par la manière qu’a cette danseuse de l’incarner. Les filles sont scotchées, elles découvrent complètement.

La Giralda et la cathédrale de Séville

Dans la ville, nous naviguons à l’œil. Nous suivons la Giralda, ce minaret transformé en clocher qui jouxte la cathédrale de Séville, l’une des plus grandes cathédrales du monde. À l’intérieur, un petit air de cathédrale de Rodez, en  plus grande. La nef monte jusqu’à 42 mètres (contre 30 à Rodez, j’ai vérifié). Les mêmes piliers, les mêmes voûtes à arches croisées. Nous grimpons rapidement dans la Giralda, à l’aide de 34 paliers inclinés. Plus nous montons, plus la vue se fait impressionnante. C’est beau une ville vue d’au-dessus. Sur certains paliers, il y a des petites expositions sur les métiers des bâtisseurs de cathédrales. Les filles y reconnaissent une louve, cet outil qui sert à pincer et déplacer les blocs de pierre que nous avions découvert à Ségovie. Elles s’en sont souvenu. L’école du voyage fonctionne.

En bas, c’est jour de mariage. Des personnes sur leur trente-et-un se font des mondanités, chapeaux sur la tête et voile d’organza sur les épaules. Le mariage aura lieu dans l’une des trente chapelles latérales de la cathédrale. La mariée passe, très chic. Nous, nous passerons  du temps devant l’incroyable retable gothique dégoulinant d’or et de détails. La vie du christ y est décrite en 45 panneaux de bois sculptés. Les filles s’attachent à les reconnaître. On fait même du catéchisme en voyage. Nous nous arrêtons devant la tombe de Christophe Colomb, un cercueil porté par quatre hommes qui symbolisent les quatre royaumes d’Espagne, rien que ça. Puis nous profitons du patio et de ses bigaradiers, ces orangers amers que l’on voit partout dans la ville. “Papa, tu as réussi à rentrer dans la Cathédrale ?” nous dit Solène en se réveillant d’une petite sieste lovée dans les bras de son Papa. “Oui, nous avons fini la visite”. Elle s’était endormie lorsque nous patientions pour prendre nos billets d’entrée.

Comme par une belle journée d’été, nous nous installons en terrasse pour déjeuner. Une paella s’il vous plaît ! Les filles sont bouche bée en voyant arriver le plat avec ses quatre grosses langoustines dessus. Elles les dédaigneront. Nous nous régalerons.

La Plaza de España

La place d’Espagne, baignée de soleil, nous accueille de ses grands bras ouverts. Elle a été  conçue pour l’Exposition ibéro-américaine de 1929. Un canal parcourt l’arrondi de la place. Quatre ponts consacrés aux royaumes de Castille, d’Aragon, de Navarre et de León relient la place centrale et le palais, symbolisant l’unité politique de l’Espagne. Nous parcourons les bancs ornés d’azulejos adossés aux deux ailes. Ils représentent, les provinces d’Espagne et illustrent une scène de leur histoire. Son le porche du palais central, de la musique. Deux danseuses, deux musiciens et un chanteur. La voilà la sevillana ! Ce Flamenco qui se danse à plusieurs. Nous revoilà donc hypnotisés par ces danseuses et leurs larges robes.

Comme souvent, Lison intègre ses nouvelles connaissances en bougeant. Sur le chemin du retour, le reproduit les gestes de cette danse, recherche quels étaient les mouvements de doigts, les mimiques. Solène fait comme elle, à sa manière.

Pour terminer cette première journée de notre second passage en Espagne, nous ré-ouvrons le bar à Tapas de L’Emile-Pat ! Hier au Portugal, nous avons trouvé d’excellentes tomates bien mûres, goûteuses et juteuses comme nous les aimons. Un régal.

Ces cathédrales multi-culturelles

A l’instar de la Giralda de Séville, la mosquée de Cordoue a été transformée en cathédrale tout en conservant la richesse architecturale mauresque. A Ravenne, la cathédrale a été conservée en héritage direct de la période byzantine. La cathédrale de Syracuse est un empilement de civilisations grecque, primo-chrétienne, musulmane, normande. La chapelle Palatine de Palerme aussi regroupe les styles byzantin, arabe et normand.

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2 réponses à “Séville et la Sévillana”

  1. Avatar de Mamicodine
    Mamicodine

    Finalement, la perte des photos momentanément a eu du bon. Ça fait du bien ces flashbacks !!! On commençait à perdre l’habitude de se plonger dans ce beau périple. En plus on connaît Séville, la fabuleuse Plaza de Espagna, ce qui fait qu’on apprécie d’autant plus de s’y replonger grâce à vos belles photos. Votre confinement ne se passe pas trop mal pour tout le monde et chapeau bas aux franco-roumains qui ont fait le pas de vous héberger ! Une autre expérience pour vous tous. Ici, fâcheuse expérience pour nos voisins: 135 € devant chez eux, de l’autre côté du portail, sur le trottoir du lotissement sans avoir eu l’idée de remplir l’autorisation …en surveillant simplement leur petit faire des ronds avec son vélo. Notre gouvernement abuse (une fois de plus) !!!

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      Oui, nous sommes très heureux d’avoir retrouvé notre semaine perdue, si longtemps après.
      Séville et Cordoue étaient de fabuleux souvenirs.
      A bientôt !

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