Sinis, un bout du bout du monde

Jeudi 28 novembre 2019. J152. Sardaigne. “
– Hier soir, un chien a regardé les étoiles avec nous. Me dit Pierre.
– Un chien ?!
– Oui. Je suis sûr qu’il est encore là, il a du veiller sur nous toute la nuit.
– Tu crois ?”

J’ouvre la petite fenêtre de notre capucine, effectivement, il y a un beau gros chien qui me regarde en remuant la queue de joie. Incroyable ! Après le lézard apprivoisé par Capucine voici qu’un chien s’invite dans notre famille ! Je sors le saluer. Il a un beau poil, tout doux et bien entretenu. Il doit être jeune. Il n’a pas de collier mais ne semble tout de même pas être un chien abandonné. Juste un chien curieux. Et trop heureux de se faire câliner.

Capucine a immédiatement capté ce qu’il se passait. Elle a sauté dans des habits et prend mon relais au poste de câlinage du chien. “Pinocchio”, l’appelle Pierre. Le chien se roule par terre de bonheur, les quatre pattes en l’air, ça fait bien marrer Solène.

Avec toutes les plages parcourues en Sardaigne l’Emile-Pat s’est considérablement rempli de sable. Ce matin sera le temps d’un grand ménage. Pendant que nous nous affairons, l’école s’installe dehors, sous le nez de Pinocchio qui regarde ça avec un grand sérieux. Pour Capucine ce chien est parfait, on n’a qu’à le garder ! Mais heureusement, quand ménage et école sont terminés, le chien est parti explorer plus loin. Nous pouvons démarrer sans briser de cœurs.

Péninsule de Sinis et cité de Tharros

Nous n’irons d’abord pas loin, nous avons prévu d’explorer la péninsule de Sinis qui forme l’un des deux bras de terre qui renferme le golfe d’Oristano. Sur ce bout de terre, les phéniciens y avaient installé en 800 avant JC un port, une ville, un temple et une nécropole. La cité de Tharros. Contrairement au site d’art rupestre de San Stéphano, ici, il y a un guichet d’entrée. Nous avons oublié nos sous. Tant pis, nous décidons de contourner le site antique pour aller jusqu’au bout de la péninsule. Le site, nous le longeons et l’observons à travers les grillages. Au loin, nous distinguons les deux colonnes debout de l’ancien temple. Au delà, il nous faut traverser l’isthme qui raccroche la presqu’île du Cap Saint Martin à la Sardaigne.

Le point de vue est superbe. Le vent, les courants et les vagues d’un côté. L’eau calme de l’autre. Ce golfe, protégé de la mer par notre péninsule, forme un port naturel où, de tout temps, les peuples installant leurs ports.

La randonnée fut longue et très belle. Et l’Emile-Pat nous a fait chauffer de l’eau en nous attendant. La douche est très appréciée ! D’autant que ce soir, c’est notre dernier soir en Sardaigne et que nous avons décidé de fêter ça en allant manger une pizza. En fait, nous en rêvons depuis que nous sommes en Italie ! Il ne nous reste plus qu’à faire les deux heures de route qui nous séparent du sud de l’île. Étape à Pula, car demain matin nous avons rendez-vous avec une amie d’amie. Nous avons hâte de la rencontrer pour qu’elle nous raconte son île. En français de surcroît, elle est professeur de langues !

A Pula

À l’arrivée, les trois princesses décident de s’habiller tout spécialement pour sortir. Pierre s’enferme à l’avant du camion. Nous voir tergiverser toutes les quatre entre un collant bleu roi ou gris chiné n’a à ses yeux aucun intérêt. Pourtant, savoir accorder ses habits, ce n’est pas inné… même pour des filles. Mais mes aventurières finissent ce soir par arriver à s’habiller proprement. Savoir s’adapter, c’est le propre des vrais aventuriers. Tresses russes, petits pompons chignon, nous sommes prêtes.

La ville de Pula est formée de petites rues aux multiples commerces. Beaucoup sont fermés en cette saison. Mais il y a du monde dans les rues et aux terrasses. Il ne fait pas froid. Les sardes profitent de leur ville. Nous en faisons le tour avant de revenir sur la place principale. Une pizzeria. Parfait.

Les pizzas sont immenses et très fines. De vraies pizzas italiennes. Les filles les dévorent. Un plaisir.

Les pizzas italiennes

Peu onéreuse, simple et excellente sera la pizza napolitaine de Naples  à toute heure chez Matteo ! Arrêt dans la pizzeria de Chiara, al giardinetto à Mira, temple de la slow-food. Excellente adresse qui nous a été soufflée à l’oreille par Michel le sicilo-alsacien, le meilleur restaurateur d’Obernai et son établissement O’101 pizzeria. Michel qui a même animé un atelier “préparer sa pizza” à nos enfants !

Rechercher d’autres articles

  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *